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Police, police, police : que nous réserve la logique de l'affrontement ?

par Erasmus Tharnaby

Police, police, police : que nous réserve la logique de l'affrontement ?

Il y a quelques heures des événements regrettables se sont déroulés place de la République à Paris. Les policiers, dégoûtés par le mauvais traitement que leur infligent les jeunes casseurs mobilisés contre la Loi Travail de Hollande, n'ont pas trouvé mieux que de manifester à leur tour place de la République.

Une provocation de plus pour une jeunesse en quête de repères et qui trouve dans l'anarchie ou l'extrême gauche la réponse au mal-être engendré par le chômage de masse.

Il est tout à fait regrettable que cette manifestation ait été autorisée par le préfet de Paris. C'est même une erreur stratégique qui va laisser des traces durables et constructives pour un mouvement pourtant faiblichon à l'origine. Le piège de l'état d'urgence est en train de se refermer sur François Hollande.

En effet, si on reprend les conclusion d'Emmanuel Todd dans son dernier livre Qui est Charlie ?, où il analyse le mouvement bien-pensant issu des manifestations du 11 janvier 2015 sur cette même place de la République, tout discours visant à stigmatiser une communauté peu structurée ou en voie de se déstructurer n'a pour effet que de lui donner l'occasion de s'épanouir. Il en fut ainsi de la communauté juive d'europe centrale, très intégrée et en voie de sécularisation complète au début du 20e siècle, pour reprendre l'exemple donné par Todd. Il en sera ainsi de la communauté musulmane, montrée du doigt depuis 15 ans dans les médias français.

Il en sera aussi ainsi de cette jeunesse cultivée, capable de réfléchir mais terriblement désorganisée et déstructurée. Montrée du doigt, provoquée violemment et de façon incessante par les pouvoirs publics et en particulier par la police, il y a fort à parier qu'elle va trouver motif à se doter d'un solide squelette idéologique et logistique pour résister à ces provocations et préparer l'avenir. Pour le meilleur ou pour le pire.

Une partie de cette jeunesse se motive pour l'écologie, la légalisation du cannabis et tout un fatras de propositions bien-pensantes et irréalisables, tandis qu'une autre trouve des charmes à la virago d'extrême-droite. Donc en fait : pour le pire ou pour le pire...

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