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Le loup et les moutons

par Erasmus Tharnaby

Un article dans le dernier Marianne se fait l'écho d'un livre d'Anne Vallaeys intitulé Le Loup est revenu chez Fayard. Ce livre est une enquête sans concession sur la façon dont le loup s'est réintroduit depuis l'Italie sur le territoire français, puis s'est mis à proliférer avec la complicité des écologistes français.

Il ne s'agit pas de faire le résumé d'un article qui est lui-même le résumé d'un livre. Je n'ai pas lu ce dernier (peux pas tout lire...) mais l'article est déjà éloquent lorsqu'il évoque la façon dont les pouvoirs publics ont cherché à faire croire qu'ils dominaient une situation alors qu'elle leur échappe de bout en bout.

Il faut rappeler que la défense du loup en France est l'apanage d'un groupe d'individus qui ont tous en commun une vision de l'écologie détachée du réel, une sorte d'hallucination collective pleine de brebis stupides élevées par des bergers voués à disparaître avec le reste de l'humanité (tant qu'on y est...), des bouffées délirantes à base de gentil loup qui ne tue que pour se nourrir.

Pour s'en convaincre, il suffit de lire le texte d'un défenseur du loup publié dans le même numéro. Un certain Jean-François Darmstaedter, président d'une association philanthropique appelée Ferus ("sauvage" en latin) qui défend le loup toutes dents dehors. L'article s'intitule "Non aux battues aux loup dignes du moyen âge !". Il est vrai que la présence du loup n'évoque pas du tout le moyen âge... Pour l'instant, il n'y a pas encore eu de victime humaine. Les arguments de ce bienfaiteur de l'humanité sont surprenants et confirment ce qu'écrit Anne Vallaeys : pour ce médiéviste, la filière ovine française sous sa forme pastorale doit disparaître ou au moins s'adapter "à la présence du prédateur". On voit que cet expert s'est longuement imprégné du problème : "Oui, les troupeaux peuvent être protégés de la prédation. (...) La présence du loup est une chance pour nos écosystèmes, une aubaine pour l'écotourisme vert de qualité (...)." J'en passe...

Dans ces 6 pages d'hebdo, on trouve aussi un bref entretien avec José Bové, contre lequel une association écolo a porté plainte parce que le syndicaliste, dans un accès de lucidité, avait dit qu'il fallait tirer sur les loups s'ils menaçaient les éleveurs.

Le tribunal pour l'écologie, c'est une seconde Nature, on le sait bien...

Je propose à M. Darmstaedter et autres défenseurs de prédateurs d'aller exercer leurs talents en Inde du Nord où se trouve des candidats à la mesure de leur talent. Les tigres y sont tout à fait redoutables et n'attendent que leur arrivée pour les boulotter tranquillement. Ces doctes conseilleurs pourraient ainsi défendre, en donnant de leurs personnes, la cause qui leur est si chère : l'équilibre des écosystèmes. Qu'ils aillent, tous ces donneurs de leçons, ces apprentis sorciers en culottes de peau, appliquer par eux-mêmes les principes qu'Yves Paccalet propose dans son best seller : L'Humanité disparaîtra, bon débarras ! (cité par Marianne) On pourrait alors se féliciter et chanter en choeur avec les bergers soulagés :

L'écologie disparaîtra, bon débarras !

Le loup et les moutons

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Ecologie : une lueur d'espoir

par Erasmus Tharnaby

C'est une lueur d'espoir qui clignote faiblement à l'horizon des municipales. Noël Mamère quitte le parti écologiste Europe Ecologie Les Verts. Il a donné un entretien au quotidien Le Monde. Mon dessin de l'autre jour était donc prémonitoire. Après le rejet de Pascal Durand et la valse-hésitation des ministres vert-de-gris, le moins que l'on puisse dire est que les écologistes français disposent d'un appareil politique en charpie.

C'est une petite lueur d'espoir pour les citadins dans les années à venir.

Car un recul significatif du parti écologiste dans les municipales, un scrutin emblématique pour leur politique de la ville, serait lourd de conséquences sur le quotidien des français qui travaillent ou se déplacent en ville. Les aménagements urbains qui empoisonnent matin et soir ceux de nos contemporains qui n'ont pas d'autre choix que de se rendre à leur travail en voiture vont peut-être ralentir le rythme de leurs sacages.

Les impôts écolo-malthusiens (taxe carbone, taxe sur la respiration, taxe sur les pipis de chat, etc.) vont peut-être aussi trouver une justification et une imminence moins fortes et il sera plus facile de les combattre dans l'Hémicycle, avant l'irréparable.

Les fêtes écolos, celles qui occupent tout le centre-ville pour honorer la saucisse bio ou pour lutter contre la déforestation en milieu urbain, vont peut-être aussi diminuer en nombre et en fréquence. Moins de bons sentiments, moins de fêtes à gnan-gnan, de célébrations anachroniques, d'apéro champêtres sur bitume, de marchés gourmands (comment un marché peut-il être gourmand ?) où des vendeurs d'amulettes bio remplacent les anciens camelots.

Hier soir, j'ai regardé le docu d'Arte sur Goldmann Sachs. Je vous le conseille, pour vous guérir définitivement de l'écologie politique.

Ecologie : une lueur d'espoir

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La fête continue à EELV !

par Erasmus Tharnaby

Le grand barnum médiatique s'affole encore pour une micro-tornade, un nano-typhon dans le ciel politique français. Il paraît que Pascal Durand (c'est qui ?) ne se représenterait pas à la tête d'EELV en novembre. Qui cela peut-il intéresser ? Ici, nous l'ignorons, mais les écologistes, eux, en profitent pour prodiguer une nouvelle tournée de vacheries en direction de ce militant de la première heure, qui n'est pourtant pas un débutant en politique.

Durand avait pourtant été élu avec un score brejnevien (96%) en juin 2012. Cet avocat de 53 ans (décidément, l'écologie est une affaire de scientifiques !) avait participé à la campagne électorale de René Dumond en 74, puis les rocardiens en 78 et enfin Hulot pour les dernières primaires. Un visionnaire en politique, quoi !

Mais ici, "le spectacle est dans la salle" ! Pour Noël Mamère-de-toutes-les-vacheries, "Pascal Durand n'était pas un chef, c'était un fusible" (Le Nouvel obs). Bienvenue dans la fraternité écolo ! Placé, Duflot et consorts y vont tous de leurs piques. Cherchez la cohérence... C'est de bon augure avant les municipales.

Vu de l'extérieur, la cacophonie règne aussi. Pour Le Monde, Durand "est poussé vers la sortie" tandis que pour Libération, il "lâche le volant d'EELV". On ne sait plus très bien qui lâche qui. Face à cette nouvelle crise de leadership chez les vert-de-gris, la presse réagit comme devant un marronnier : elle fait son boulot sans illusion. A Libération, on est juste mieux informé. Normal, l'organe du Parti Bobo s'est toujours senti proche des bien-penseurs qui peuplent les rangs des congrès eelviques. Il nous donne même le nom de la prochaine cheftaine de ce parti très démocratique : la très smart Emmanuelle Cosse.

Pascal Durand s'exprimerait mercredi, c'est à dire demain. Le suspense est insoutenable. En attendant, la fête continue à EELV ! La fête démocratique et républicaine, bien sûr.

La fête continue à EELV !

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Mieux que l'écologie : la néo-écologie

par Erasmus Tharnaby

Les Inrocks, organe de la jeunesse-parisienne-qui-bouge, brosse le portrait de Julien Bayou. Fooooormidable ! Vas-y mon chou, c'est du direct.

Avec deux anciens de la campagne présidentielle d'Eva Joly, il veut donner une nouvelle jeunesse au parti le plus jeune de France, EELV. Voire faire sécession pour créer quelque chose nouveau. Je sais pas, moi... Un truc qui bouge, quoi... Texto : « c’est un espace de rencontre, de réflexion et de partage pour tous ceux qui veulent apprendre à se bouger les fesses » C'est dire si la néoténie lui colle au patrimoine génétique.

L'article est un concentré de bougisme. J'ai du mal à prélever des perles. Elles sont trop concentrées. Une sorte de catéchisme de la presse bougiste pour faire bouger le lecteur vers le bougiste du bougisme. EELV s'est institutionnalisé ? Qu'importe : "Un sérieux training s’impose, d’urgence, au sein du parti. Il faut trouver des ponts, un électorat, une crédibilité."

C'est sûr qu'il faut d'urgence nous supprimer encore un bon paquet de places de parking, nous supprimer aussi pas mal de libertés inutiles, toutes ces choses qu'on fait sans penser à notre mère Gaïa, tout ce temps gaspillé à ne pas honorer comme il se doit l'effort de ceux qui vont au travail à vélo. Il faut d'urgence créer le crime de négation du réchauffement planétaire pour faire taire les sceptiques.

Vous voulez du Julien Bayou dans le texte ? Y'a qu'à demander. C'est toujours rapporté par la pigiste béate de la Pravda du Mangeur de Tofu Bio. Accrochez-vous :

« Pour que ces initiatives si riches puissent contrecarrer avec suffisamment de puissance les dynamiques mortifères de notre temps et qu’elles ne soient pas cantonnées dans un rôle de simple contestation ou de palliation, il est décisif de regrouper leurs forces et leurs énergies (…). Ce qu’elles ont en commun, c’est la recherche d’un convivialisme, d’un art de vivre ensemble qui valorise la relation et la coopération (…) en prenant soin des autres et de la Nature »

C'est tiré d'un de ses bouquins qui s'appelle Manuel convivialiste.

Le convivialisme, c'est l'art de faire accepter à ceux qui travaillent loin que d'autres les emmerdent à vélo parce qu'ils ont un meilleur job. C'est le talent de faire payer aux classes défavorisées des impôts injustes, comme la TVA ou la taxe recyclage, ou de nouvelles charges comme le Linky (voir Que Choisir ? de ce mois-ci) tout en les culpabilisant. C'est le génie (malthusien) de faire admettre au monde entier qu'un massacre peut avoir de bons côtés vu qu'il y a trop de monde sur Terre.

Et Julien Bayou, pour l'écologie politique, c'est la bonne idée qui consiste à donner un visage humain à l'inhumain, puisque "les dynamiques mortifères", bien sûr, c'est les autres. La théologie de la décroissance, ce n'est pas mortifère. Les taxes et les contraintes quotidiennes, ce n'est pas mortifère. Le marché carbone, les éoliennes non plus. Pour Gentil-Julien, ça s'appelle "prendre soin des autres et de la Nature". Très peu pour moi !

Il paraît, c'est la pigiste à impact négatif qui nous l'apprend en retenant sa respiration, que Saint Julien aime Saint Hans Jonas, l'inventeur halluciné du chantage aux générations futures. Je résume : il faut interdire tout ce qui hypothèque la survie des générations futures. A ce titre, l'écologie politique vote pour la décroissance, c'est à dire à terme la diminution du nombre d'individus sur Terre ! On commence par tuer des pauvres pour assurer la survie des enfants des riches ?

Nous proposons à Julien de diminuer l'impact écologique déjà très élevé de son train de vie agité. Nous lui conseillons de moins consommer, en particulier d'heures d'antenne, de se taire aussi souvent que possible, de débrancher son ordinateur portable définitivement, de prendre des vacances au milieu des chèvres du Larzac et de nous laisser tranquille.

Alleluia !

PS : J'ai essayé de me connecter avec mon compte Facebook sur Les Inrocks pour poster un commentaire à cet article. Pas de bol : j'ai refusé la demande d'accès à mon profil public émanant du plus cool des mensuels pour les Djeuns'. J'ai donc atterri sur une page avec plein de morceaux de code Java dedans. Impossible de refuser l'invitation du plus démocrate des inquisiteurs ?

Mieux que l'écologie : la néo-écologie

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Ecologie : la pureté par l'impôt

par Erasmus Tharnaby

Comme je l'expliquais à l'inflexible Christophe Vieren, les principes fondamentaux de l'écologie politique sont l'élimination et la pureté. L'élimination, c'est Malthus, la sur-population, le Rapport Médose, l'écologie profonde (celle qui parle à l'oreille des cailloux). On connait.

En ce moment, c'est plutôt le côté "pureté" qui travaille le gouvernement pour notre plus grand plaisir fiscal. La fiscalité écologique, nous apprend Wikipédia avec le talent consensuel qu'on lui connaît, c'est "une forme de fiscalité émergente qui vise clairement, par un signal-prix (et non directement par une norme ou loi contraignante) à protéger l'environnement et les ressources naturelles en limitant leur dégradation et surexploitation, voire en finançant leur restauration ou gestion restauratoire."

L'aspect malthusien d'un tel programme politique est explicite. Il s'agit de faire en sorte que les choses (naissance, production, invention même...) n'aient pas lieu pour que tout aille mieux. La vision utopique est que l'être humain n'ait plus aucun effet sur son environnement, c'est à dire qu'il n'ait aucune raison d'être.

Côté pureté, la taxe sur le diesel va nous apporter le grand air : en matraquant les pauvres qui roulent en diesel parce que c'est moins cher et ceux qui gagnent leur vie avec leur camion, on va sûrement obtenir qu'ils cessent de rouler en diesel. Le problème, c'est qu'il faudra bien compenser les pertes pour les entreprises et les ménages. La façon naturelle de compenser ces pertes sera d'embaucher moins en licenciant ou en mettant la pression sur ceux qui sont déjà en poste pour les uns, et consommer moins pour les autres. La pratique de la pureté amène logiquement à des effets malthusiens.

En ce moment, le chiffon rouge de la pureté, c'est le véhicule électrique. C'est une question que je connais bien puisque je roule à l'électrique depuis 4 ans et demi maintenant, essentiellement pour me rendre à mon travail (j'en ai encore un, les écologistes ne l'ont pas encore réduit...). Le gouvernement imagine que l'objectif de la transition écologique, c'est le moindre risque sanitaire, le moindre risque nucléaire, essentiellement.

Pas du tout !

Le SEUL objectif de la transition écologiste, c'est la DECROISSANCE, c'est à dire la moins-disance sociale et le matraquage des classes moyennes et défavorisées pour les inciter à réduire la voilure et à entrer dans la PAUVRETE de façon CONSENTIE plutôt que contrainte. Les écologistes combattront la voiture électrique comme ils combattent aujourd'hui le véhicule diesel avec la même énergie (si l'on peut dire...). Le motif ? On le connaît déjà : l'électricité est d'origine nucléaire !

Vous pensez peut-être que lorsque la part d'énergie renouvelable sera majoritaire, lorsqu'il n'y aura plus ou presque plus de nucléaire en France, plus de diesel, toute cette économie électrique aura leurs suffrages et qu'ils nous laisseront tranquilles. Illusions ! Revigorés par ces succès, ils n'auront de cesse de continuer à nous harceler au motif que l'eau est encore trop humide ou l'air que l'on respire trop chargé en CO2. Le vélo ? Trop de camboui ! L'éolien ? Trop de bruit ! Le tofu bio ? Trop de soja ! Le CO2 est une pollution mais c'est ce que l'être humain produit. Donc l'être humain est une pollution. C'est l'écologie profonde.

L'essence de l'écologie politique, telle qu'elle s'applique aujourd'hui, est parfois qualifié de fascisme vert. L'habillage idéologique basé sur l'évidence (on recycle, on n'utilise pas ce qui n'est pas utile, on aime la verdure et les petits oiseaux, etc.) cache un véritable FASCISME, c'est à dire une politique d'élimination sociale favorable à la classe dirigeante, les bobos.

Ecologie : la pureté par l'impôt

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Harpagon à Maître Jacques : "Apprenez à parler !"

par Erasmus Tharnaby

Réponse au Parti du Bien :

Vous me rappelez Harpagon face à Maître Jacques...
"Apprenez à parler !" finit-il par lui dire après lui avoir demandé de s'exprimer à coeur ouvert pour l'entendre dire ce qui ne lui plaisait pas.
Vous faites semblant de ne pas comprendre les arguments de bon sens qui vont contre cette folie écologiste. Vous vous obstinez à prendre pour vrai des assertions qui n'ont de scientifiques que l'appellation que les journalistes leurs donnent. Il parait que je ne prends de l'histoire que ce que je veux ! Cette bonne blague...
Vous savez argumenter et moi pas ? Allons bon !
De votre part, c'est curieux mais je ne suis pas inquiet... Il paraît que "je travestis le sens des mots". Vite ! Des exemples ! Je prends au contraire un soin scrupuleux à écrire avec des mots bien choisis, de vrais mots qui disent ce qu'ils pensent même s'ils ne sont pas dans le dictionnaire de la secte verte. Je n'ai pas d'autre dictionnaire que le Robert. Je ne suis pas écologiste, moi.
Vous, vous êtes vraiment écologiste ? Désolé, j'ai lu votre blog économique (oh... ce n'est sûrement pas la bonne appellation... je ne m'en fais pas...) où vos tartarinades n'étaient pas écrites. Je ne voulais pas vous enlever tout ce mérite.
En attendant, épargnez-nous vos pathétiques états de service chez les Ubu mangeurs de tofu bio. Bêtes et méchants.
"Pour votre gouverne" apprenez à votre tour que je vous trouve passablement arrogant, haineux et méprisant, en particulier avec les personnes qui s'obstinent à ne pas penser comme vous. Je ne vous ai jamais demandé de me croire sur parole, et je n'invente aucune des informations sur lesquelles je travaille. Je donne mon avis et il vaut bien le vôtre, même s'il est minoritaire dans les médias. Ce midi, sur France-Inter, il y avait encore un invité du Parti du Bien. Un néo-rousseauïste du nom de Pic, je crois. Il y en a tous les jours. Aujourd'hui Rousseau. Demain Gobineau ? La haine de l'humanité mainstream, en toute convivialité, en somme.
Vous qui glougloutez du côté de l'Action Directe écolo, vous finissez par l'insulte parce que vous ne pouvez finir avec les poings. Parce qu'il est devenu insupportable au Parti du Bien de ne pas convaincre à tous coups. Vous vous consolez par l'aspect minoritaire de mes blogs (merci de vous en soucier...) parce que vous n'avez rien d'autre pour me faire taire (il en faut plus...).
Vous savez que l'idéologie malthusienne, l'écologie politique, est une idéologie de l'élimination et de la pureté. Historiquement, elle s'est construite ainsi, en particulier au début du 20e siècle à Vienne, autour du nihilisme thérapeutique et de la Werttheorie, en plein renouveau antisémite (Weininger, Spencer) et Apocalypse joyeuse. Vous n'y pouvez rien, alors vous préférez continuer à l'ignorer et à emmerder le bon peuple, celui qui travaille et cherche à garer sa voiture entre les vélib' et les voitures électriques, le soir en rentrant du boulot.
L'invective ?
Mon pauvre ! J'espère que je n'ai pas trop froissé votre beau costume vert avec mes mots bien choisis ! En fait, je n'ai aucun scrupule à manier la rhétorique en réponse à la RHETORIQUE ! Car que sont les chiffres hallucinants (et mensongers), les menottes sur les rails de chemin de fer, les rapports du GIEC bricolés par des fondés de pouvoir, le green-washing et la publicité, l'apocalypse pour demain matin sinon de la RHETORIQUE ? Que de la rhétorique.
Alors taisez-vous.

Harpagon à Maître Jacques : "Apprenez à parler !"

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EELV : Qu'ils s'en aillent !

par Erasmus Tharnaby

Je finis par avoir l'impression de me répéter : périodiquement, les écolos du gouvernement menacent de claquer la porte. Cette fois, et c'est Le Parisien qui nous l'apprend, le président d'EELV menace le gouvernement Ayrault avec un ultimatum insensé. Pascal Durand donne six jours à François Hollande pour revenir sur le report de la loi sur la transition écologique. On tremble.

Le déclencheur de cette colère passagère serait l'abandon possible de la nouvelle taxe sur le diesel par le gouvernement. C'est vrai qu'imposer une taxe supplémentaire en pleine valse des étiquettes, ça nous manquait. A la place, nous pourrions instaurer une taxe sur les bons sentiments. Grand succès à gauche, assurément.

Noël Mamère en a rajouté en menaçant de quitter le gouvernement. Le Parisien ne dit pas s'il était armé de sa petite fiole de microparticules, comme quand il vient sur les plateaux télé faire de la pédagogie pour les pauvres, ceux qui roulent en diesel.

Et bien, chiche ! Qu'ils s'en aillent ! Qu'ils quittent le gouvernement, tous ces faiseurs de pénurie organisée. La transition énergétique n'est qu'une machine à réduire la voilure, à décroître, à faire crever, comme le marché carbone. On pourrait, du même coup, supprimer le ministère de l'écologie dont les compétences usurpées concernent en réalité d'autres ministères (l'industrie, la santé, les transports). 13 milliards d'euros d'économies. La sécu et les retraites renflouées dans la foulée.

Fin de la séquence T'as-pas-vu-mon-nouvel-impôt-?, et début d'une période faste pour la France. La première depuis quarante ans. La première depuis le rapport Meadows.

EELV : Qu'ils s'en aillent !

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Tiens ! Revoilà le poisson mort !

par Erasmus Tharnaby

C'était déjà Laure Noualhat qui s'y était collée dans les colonnes de l'organe du parti bobo Libération. La revue Nature, qui fait référence dans le monde de la science malgré son appartenance exclusive au holding capitaliste allemand Holtzbrinck, avait publié une nouvelle étude apocalyptophile et anthroposceptique sur les cataclysmes qui nous pendent au nez.

L'article de Libération était illustré d'un poisson mort.

Cette fois, une tribune de Pascal Bruckner vient, un an après, faire le rapprochement entre la période d'austérité que nous avons devant nous et la pertinence de ce type d'article écrit par des scientifiques écologistes.

Ce réjouissant exercice de pensée critique rejoint sur ce point précis (comme sur d'autres) les convictions qui animent ce blog : "Il est dramatique qu’un gouvernement de gauche, en principe progressiste, se laisse dicter sa conduite, en matière d’environnement, par un groupuscule rétrograde qui vit dans la mystique de la décroissance et représente à peine 2,5 % de l’électorat."

Il faudra donc bien prendre garde, à l'occasion des municipales, de répondre coup pour coup au Parti du Poisson Mort (PPM) afin d'éviter que ses membres ne continuent à polluer nos centre-villes de projets contraignants justifiés par des bons sentiments illusoires, à gréver nos budgets de nouveaux gadgets fiscaux à coup de chantages à l'intoxication atmosphérique, à marteler à longueur de médias que nous ferions mieux d'être morts pour, enfin, respecter la planète.

A cet article pleins d'arguments que les commentateurs bobolandais hargneux n'ont visiblement pas lus ou compris, répond un article de Pascal Canfin, ministre EELV, que je ne peux pas lire car je ne suis pas abonné à la prose bobolandaise de Libération. Néanmoins, le premier argument de ce délicat représentant de la bonne pensée des bons sentiments consiste à rappeler que Bruckner aurait soutenu l'invasion de l'Irak par George Deubeuliou Bush. Vous voyez le rapport ?

Pas moi.

Il reste que les écolos ont l'oreille d'un gouvernement faible, complaisant, et les nouvelles taxes pleuvent sur les ménages, en particulier si leurs porte-monnaies ne leur permet que de rouler au diesel parce que c'est moins cher, et sur les entreprises. Ces impôts, nous les paierons deux fois : une première fois sous la forme de pertes d'emplois ou de baisses de revenus et une seconde sous la forme de hausse des prix, alimentaires en particulier.

Tout ça pour ne pas toucher aux banques qui ont largement profité des largesses du quinquennat précédent.

Tiens ! Revoilà le poisson mort !

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Le mensonge des ressources limitées : Malthus en embuscade

par Erasmus Tharnaby

Bon. Je vais essayer d'être plus clair puisque M. Christophe Vieren ne comprend pas ce que je lui écris.

Le mensonge des ressources limitées n'est pas à placer dans une dialectique quantitative. Il n'est pas question de débattre pour chercher à savoir s'il peut y avoir assez de pétrole pour l'humanité, assez de vagues, de soleil, d'uranium ou de gaufrettes. Enfermer le débat dans ce carcan est une attitude typique du discours écolo. Elle permet de produire des chiffres et d'argumenter autour d'idées simplistes qui frappent l'esprit du téléspectateur, comme Noël Mamère avec sa fiole de microparticules au journal de 20h.

La question des ressources limitées est un mensonge car, à l'instar du célèbre rapport Meadows (Qu'elle était verte, ma prairie !), elle fait semblant d'oublier de prendre en compte ce qui fait l'essence de l'humanité et justifie sa place dominante dans la Nature : sa capacité d'invention.

Cette faculté permet à l'être humain de réaliser des sauts qualitatifs qui rendent immédiatement obsolètes les anciennes mesures, celles qui permettaient de prévoir la pénurie (pénurie ou menace de pénurie si favorable à la spéculation).

Le rapport Meadows nie totalement cette nature humaine, et pour cause : il est animé, dès le départ, par une volonté de théoriser la haine de l'humain. Le Club de Rome qui l'a rédigé n'est pas constitué uniquement de scientifiques mais aussi de lobbyistes. Il ne cherche pas à vérifier ou à invalider une théorie ou à résoudre un paradoxe apporté par l'observation : il est muni d'une feuille de route qui lui impose de valider une hypothèse déjà formulée. Son rapport n'est donc pas scientifique mais tautologique. Il donne naissance à une écologie politique, idéologique chargée d'enfoncer dans les crânes des vérités simples, des peurs profondes que viendront alimenter les menaces de pénurie du choc pétrolier à venir.

On peut continuer, au titre de l'écologie, à enfoncer des portes ouvertes : les gens vivraient mieux s'ils étaient en bonne santé, s'ils pouvaient se rendre à leur travail à vélo, s'ils pouvaient tous se promener dans une vraie forêt le dimanche, s'ils profitaient tous d'un potager, etc. Le paradis des écologistes est un Erewhon post-historique, une terre hostile au progrès, au mouvement, à la vie, où un bon être humain ne laisse aucun impact, aucune trace, aucun passé, aucune histoire.

Le mensonge des ressources limitées, ou plutôt le mensonge des ressources tout court, d'où refuse de sortir le malheureux Christophe Vieren, cache en réalité un rêve malthusien : celui où le nombre d'êtres humains sur Terre reste stable, un Soleil Vert utopique et mortifère peuplé de petits flics en costume néolithique.

Le mensonge des ressources limitées, "c'est bon pour la planète !"

Le mensonge des ressources limitées : Malthus en embuscade

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Affaire Kempf : le crocodile n'est plus une espèce en voie de disparition

par Erasmus Tharnaby

Le conflit rédactionnel entre Hervé Kempf et Le Monde est largement traité dans l'organe de la Bonne Pensée, Libération. Résumons ce que le journaliste développe devant la plume attentive d'Isabelle Hanne. Le Monde a interdit à HK d'enquêter sur la question de l'aéroport de Notre-Dame des Landes, question qu'il suivait depuis 2009 et connaissait bien. Le journaliste a vu sa chronique supprimée le 8 juin pour des raisons de politique rédactionnelle. Il fait là le récit classique d'un conflit rédactionnel idéologique : l'écologie, selon lui, s'oppose au système et rencontre une résistance de la part du pouvoir, voire même peut-être des actionnaires.

L'écologiste est un rebelle. C'est bien connu.

Un rebelle aux larmes de crocodiles.

Un deuxième article est publié à la même heure (5/9, 21h36), intitulé "Refroidissement climatique dans les rédactions" de Laure Noualhat. Il fait le bilan, prévisible, du reflux massif de la thématique environnementale dans les colonnes des quotidiens, à la radio ou à la télévision. J'espère y avoir un peu contribué...

Pourquoi prévisible ?

Parce que, comme pour le référendum sur le Traité Européen, qui aurait dû être une véritable leçon pour le pouvoir médiatique, le bourrage de crâne n'a pas fonctionné. Les lecteurs se sont emparés de la réalité et surtout, ont subi à feu continu la culpabilisation insensée et totalement injustifiée qui caractérise l'idéologie malthusienne. Ils ne se sont pas laissés faire. Ils n'ont pas cru les torrents d'injures abattus sur Pascal Bruckner quand il a publié son livre sur l'idéologie de l'apocalypse.

J'avoue que ne plus entendre les benoiteries pontifiantes de CO2 mon amour sur France Inter serait un véritable soulagement. En attendant, je relis Pascal Bruckner.

Affaire Kempf : le crocodile n'est plus une espèce en voie de disparition

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