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Ecologie : du vide philosophique au vide politique

par Erasmus Tharnaby

J'écoutais hier encore Dominique Bourg, le bon client écologiste typique, sur France Inter mercredi dernier (29/1/2014). Universitaire médaillé comme un sauveteur, il cumule toutes les qualités de l'interviouvé bobolandais. Son élocution est claire, son contenu consensuel en diable, le ton reste toujours égal en toutes circonstances. Il vient de publier une anthologie, une sorte de petit livre vert, comme celle d'Ariane Debourdeau.

Il en fallait, effectivement, du flegme pour présenter l'écologie en tant que mouvement politique sans tomber dans les innombrables chausses-trappes que les fondements idéologiques de cette nouvelle religion ont placés sous les pieds de l'acolyte béat.

Bourg commence par distinguer écologie et écologisme militant, qui aurait le tort de simplifier. Il ne dit pas si Arne Naess, ce penseur anti-humain, est écologiste ou écologiste militant. Ecologique, certainement : depuis qu'il est mort, son bilan carbone est proche de zéro, et même peut-être un peu négatif. Ceux qui s'en réclament en tous cas ne manquent pas de polluer l'atmosphère par leur seule agressivité.

Le philosophe a raison de faire remarquer que les difficultés d'interprétation des textes écologiques proviennent de malentendus d'ordre religieux. Si Descartes brosse du monde une vision "théocentrée", les écologistes lui reprochent amèrement sa vision "anthropocentrée" et substituent à cette insupportable hérésie une vision "géo-centrée", du nom de Gaïa, la nouvelle déesse des adorateurs de la Nature et de ses Saints (Yann Arthus-Bertrand, Nicolas Hulot, René Dumont, etc.).

Il s'agit, pour le philosophe médiatique, de camoufler autant que possible la nature anti-humaine de l'écologie, et en particulier le malthusianisme, qui n'a pas bonne presse. Qu'il s'agisse des mensonges sur le réchauffement planétaire ou de la fiction du développement durable, il faut impérativement donner de l'extermination rêvée d'une partie de l'espèce humaine une image acceptable. C'est ce que Dominique Bourg appelle "Tous les textes que l'on a placé dans cette anthologie sont très clairs, tous caractérisent une prise de conscience assez précise de l'impact des activités humaines sur le milieu." Ah, qu'en termes choisis ces choses-là sont dites !

Au sujet de Malthus et de son modèle mensonger sur l'accroissement de la population humaine, Bourg ne peut que constater que cette tradition de "pensée" est omniprésente jusqu'à aujourd'hui et qu'il s'agit d'une question centrale. "C'est là dès le départ. Mais je dirais que, si vous voulez, il y a une espèce de sursaut d'inquiétude juste dans l'après-guerre. (...) Alors ce qui est intéressant si vous voulez dans cette espèce de veine malthusienne, ça montre, si vous voulez, le côté bigarré en terme de politique classique de la pensée écologique. Ces gens-là sont plutôt à... à... à droite, hein ? Une droite méchante, hein ? C'est à dire une droite qui déteste les pauvres parce qu'ils se reproduisent comme des lapins." On sent la gène, non ?

Et Jean Lebrun de rappeler avec malice qu'un député écolo d'aujourd'hui prône avec délicatesse la "grève du 3e ventre".

Je n'ai pas élagué, déformé les propos, je ne les ai pas déplacés de leur contexte et ils peuvent être réécoutés pour vérification. Dominique Bourg vient donc effectivement d'expliquer que la doctrine malthusienne est centrale dans la pseudo-pensée écologiste et qu'elle appartient à une forme dure d'idéologie de droite, une droite méchante, une droite anti-pauvre. C'est exactement ce que je dis depuis plus de quatre ans sur ce blog !

Et Bourg de faire aussitôt la preuve de ce qu'il avance par l'exemple en faisant la pub d'un bouquin appelé Ten billions, livre dont il adopte une lecture malthusienne. Son auteur, Stephen Emmott, travaille chez Microsoft, une société dont les qualités philanthropiques et altruistes sont bien connues. Et pourtant, de façon surprenante, le livre d'Emmott a pour but de montrer que la Terre est capable de surmonter la prétendue crise démographique que l'humanité l'oblige à traverser : "entire global ecosystems are not only capable of suffering a catastrophic tipping point, but are already approaching such a transition".

En bref : le philosophe inspirateur des écologistes montre que son mouvement favori est bien d'extrême droite et qu'un livre anti-malthusien arrive à des conclusions malthusiennes.

Je crois que je commence à apprécier Dominique Bourg à sa juste valeur !

Ecologie : du vide philosophique au vide politique

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Lobotomie télévisuelle

par Erasmus Tharnaby

Je viens de trouver le livre de Michel Desmurget intitulé TV Lobotomie, La Vérité scientifique sur les effets de la télévision, en format poche aux éditions J'ai lu. Je ne l'avais pas lu à sa parution en 2011, ayant trouvé son titre un peu racoleur. A tort.

Ce monsieur est un chercheur patenté en neurosciences cognitives. Il sait de quoi il parle et surtout documente ses propos de façon indubitable. Sa bibliographie fait 120 pages de références serrées et précises (1193 références !), pleines de noms de revues scientifiques incontestables.

Aussi, comme pour le mensonge écologiste, il est à espérer que les victimes de la télé-poubelle se rebellent un jour contre leurs bourreaux et que tous les Patrick Le Laid de la Terre aient à rendre compte de leurs crimes, ceux qui leur ont permis d'amasser des fortunes et d'enrichir leurs amis.

Les ricanements des "acquiesceurs de la subversion subventionnée" comme aurait dit Muray pourraient bien se muer en rire jaune, en effet. Car nous vivons une période de crise profonde dont il n'est pas aisé de prévoir les conséquences. Rappelons qu'un Français sur 2 seulement fait confiance au journal télé pour s'informer et qu'Internet est privilégié pour s'informer dans un cas sur trois (TNS-Sofres).

Il faut aussi noter que face à ce problème de santé publique, que les médias refusent (on les comprend) de mettre sur la table, l'omerta sera d'autant plus efficace que la justice française est totalement dépendante du pouvoir. Il faut lire l'interview de la juge Bertella-Geffroy dans le dernier Marianne pour se rendre compte de l'archaïsme de notre système juridique et de son manque d'impartialité. Dans ces conditions, il n'y a aucune chance pour qu'une affaire comparable à celle de l'amiante apparaisse malgré les études scientifiquement incontestables.

Il reste que les pratiques évoluent et que la pression scolaire prend des proportions inquiétantes dans les choix et les comportements des parents. Une liberté plus grande entraînant une responsabilité plus grande encore, la chaîne des décisions menant au fait qu'un enfant soit quotidiennement en contact avec des contenus violents sur lesquels il n'a pas vraiment de pouvoir, mène plus sûrement encore aux vrais responsables : les producteurs de ces poisons.

En attendant que des parents portent plainte contre TF1 pour la dyslexie de leur enfant, ou son retard scolaire, nous avons bien peu d'espoir que le mensonge écolo, quand il apparaîtra au grand jour, ne soit jugé que par le tribunal de l'Histoire, c'est à dire pas jugé du tout, l'Histoire ayant depuis longtemps déserté les cerveaux...

La faute à TF1 !

Lobotomie télévisuelle

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Nicolas Hulot chez le Pape François : de quoi je me mèle ?

par Erasmus Tharnaby

Comme la mouche du coche de la fable de La Fontaine, Nicolas Hulot virevolte autour du Vatican. Il y avait déjà été envoyé en novembre dernier, en tant qu'émissaire pour "la protection de la planète". Super-Nico, sauveur du monde, sera à nouveau là, zonzonnant autour de cette paire de François pour placer son boniment cosmique.

Si j'étais Pape, je me ferais du souci, car ce n'est pas en solliciteur que Nicolas Hulot vient baiser l'anneau (anus en latin) papal, mais plutôt en concurrent. En effet, partout où, en Occident, recule le catholicisme dans les classes bourgeoises, une nouvelle religion écolo-boboïste s'est installée durablement. Appuyée par des médias qui ne reculent devant aucun à-peu-près scientifique, voire devant aucun mensonge, cette nouvelle idéologie cosmique et planétaire taille des croupières aux fous de la messe.

L'adoration inconditionnelle des bons sentiments place la religion du Livre en difficulté face à la nouvelle religion du Code pénal. Les nouveaux prêtres sont des juges et les nouveaux cardinaux, des députés et sénateurs en quête de respectabilité et d'alibis.

Partout en France et dans le monde, des éruptions de comités, de fraternités festiviques, de mobilisations éco-citoyennes déversent leur lot d'incantations aussi ferventes que pré-fascisantes. "Pas de ça chez nous !" est le Notre Père de cette croisade pleine de gens à vélo ou en roller. "C'est bon pour la planète !" ou "Dépêchons-nous, ça chauffe !" ou encore "L'énergie est notre avenir, économisons-la !", voilà les sourates, les versets, les mantras du cathéchisme écologiste. Le culte de la pureté domine tout.

Basées au mieux sur des voeux pieux, au pire sur des mensonges, ces phrases s'adressent au plus grand nombre. Il s'agit d'enrôler des foules, et de préférence des foules qui ne pensent pas. Mieux encore : des foules qui ont peur. Pour ce faire, le nouvel Enfer se doit de s'entrouvrir sous nos pieds, de nous confire dans le carbone ou de nous engloutir sous les eaux. Au fond, rien n'a vraiment changé. Apocalypse, Géhenne, Déluge... L'obscurantisme a juste changé de mains.

Nicolas 1er, nouveau Pape des écolos, ferait bien de se méfier. L'écologie n'a plus le vent en poupe et pourrait bien, à son tour, être obligé de recourir à l'Inquisition pour imposer son nouveau dogme.

Nicolas Hulot chez le Pape François : de quoi je me mèle ?

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L'écologie aux municipales

par Erasmus Tharnaby

Une récente étude publiée par l'ADEME montre que la préoccupation principale des Français reste le chômage. Elle montre aussi que l'écologie, qui pouvait se prévaloir de la pole position en 2006 et 2007 a vu son intérêt auprès de l'opinion chuter régulièrement de 65 à 35 points dans cette étude TNS-Sofres dont l'ADEME est commanditaire.

C'est une excellente nouvelle, bien sûr, mais il faut aussi en tirer les conséquences au niveau local, à l'occasion des municipales, et au niveau international aux Elections européennes.

Il faut aussi nuancer puisque les questions de l'ADEME étaient évidemment orientées. Le commentateur de l'étude montre que les personnes interrogées sont sensibles au bourrage de crâne médiatique auquel ils sont soumis à feu continu : 54% de ces malheureux souhaitent changer leur mode de vie pour lutter contre l'effet de serre.

Autrement dit, la falsification scientifique du réchauffement planétaire continue de porter ses fruits, comme on l'a vu récemment avec ce concert médiatique sans la moindre critique autour du glacier de l'Île du Pin au Pôle Sud, qui passait sous silence l'épaississement simultané de la couche de glace dans d'autres zones de cette région du globe. Chez Murdoch, Hachette ou à l'AFP, c'est un choeur à l'unisson...

Forts de cette préparation psychologique, les écolos s'apprètent à débarquer dans nos mairies d'autant plus joyeusement que le PS est assez peu populaire avec ses réformettes, que l'UMP n'en finit pas de régler le traumatisme sarkozien et que le vote fasciste fait toujours un peu peur après l'affaire Dieudonné.

Il faut donc, autour de nous, continuer d'affirmer le danger que font courir les écologistes à nos bien-êtres quotidiens, transformant nos rues en champ de potelets, nos avenues en couloirs de bus, nos trottoirs en théâtres d'ombres scénarisés, nos centre-villes en hauts lieux du festivisme. A Paris en journée, un véhicule sur deux est un véhicule d'entreprise. Il sert à des gens pour gagner leur vie. En banlieue et autour des grandes villes, les sens uniques et les voies piétonnes se multiplient, supprimant chaque année des milliers de kilomètres de voies carrossables.

On ne le dira jamais assez : l'écologie est un sport de riche. Pour celui ou celle qui n'a pas la chance de travailler près de chez lui et qui prend sa voiture parce qu'il ne peut faire autrement, l'écologiste à la mairie fait de sa vie un enfer, en particulier le soir pour trouver une place de parking. Le gentil ouvrier à vélo sert de décor à l'utopie écolo. Dans la réalité, cette sympathique fiction prend la forme d'impérieuses incitations, comprenez : d'emmerdement maximum.

L'écologisme, au niveau local, n'est rien d'autre que la pratique intensive et verrouillée du darwinisme social. Intensive puisqu'elle s'applique à tous les aspects de nos vies. Verrouillées car on voit bien que, malgré la crise et grâce aux mensonges médiatiques et à la propagande d'Etat, les gens en redemandent.

Pour leur ouvrir les yeux, vous pouvez leur faire lire la compilation documentaire de Jean Robin sur l'écologie, par exemple !

L'écologie aux municipales

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Le Livre Noir de l'Ecologie

par Erasmus Tharnaby

Un livre vient de sortir concernant l'écologie.

Dans ce cas, j'ai deux solutions : soit c'est un livre de propagande et je dois avertir le lecteur des dangers qu'il encoure. Soit c'est un livre qui traite de l'écologie de façon critique et j'en fais l'écho objectivement. Dans les deux cas, la critique qui manque tant aux acquiesceurs post-modernes demeure indispensable.

Le Livre Noir de l'Ecologie est, lui aussi, indispensable.

Il réunit des articles de la presse grand public, des témoignages, des rappels sur les acquis scientifiques avec une densité remarquable et un ambitus qui l'amène à viser l'ensemble de l'idéologie boboïste, du commerce équitable au réchauffement planétaire, n passant par la nature religieuse de l'écologie, les débats truqués sur les énergies renouvelables, les mauvaises fréquentations des écologistes, etc.

Ce livre est une somme indispensable au citoyen contemporain. Un récent sondage montre que 22% des français seulement accordent leur confiance aux médias. A peine plus d'un Français sur cinq. Pour les politiques, c'est encore pire. Thomas Legrand peut glouglouter sur France Inter sa chronique bien-pensante quotidienne, il reste que le citoyen lambda a le sentiment justifié que les débats médiatiques sont réglés d'avance, qu'il s'agisse du mariage pour les homosexuels ou des orientations économiques du gouvernement, ou encore, bien sûr, pour tout ce qui touche aux questions d'environnement, pour autant que ce terme ait un sens.

Les gens ont le sentiment que les médias leur mentent, et ils ont raison.

Le mérite de ce livre est aussi de montrer combien la notion même de débat est fragile et ménacée : à l'heure où j'écris, et suite à la désastreuse affaire Dieudonné, la possibilité d'affirmer que le réchauffement planétaire trimbale derrière lui un chapelet de fictions pseudo-scientifiques et criminelles existe encore mais pourrait bien, par décret, devenir interdite.

Il est entendu que je ne cautionne pas les autres publications, généralement très droitière, de l'éditeur Jean Robin. Et je ne peux omettre de souligner combien ce Livre Noir de l'Ecologie aurait mérité un peu plus de soin avant sa publication. Mais c'est une constante universelle : les publications estampillées Nature et Découvertes mijotent dans le pognon tandis que l'esprit de résistance doit se contenter de moyens modestes et précaires.

Ce n'est pas une raison pour ne pas en prendre connaissance. Et l'offrir autour de vous !

Le Livre Noir de l'Ecologie

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Du pin dans la soupe...

par Erasmus Tharnaby

En regardant les infos sur Yahoo actualités, je cherche la rubrique Environnement. Pour la trouver, il faut aller dans la rubrique Sciences. Première curiosité. Je l'aurais plutôt vue dans la rubrique Religion, ou même Politique à la rigueur...

Deuxième curiosité, cette rubrique figure en deuxième place juste après Catastrophes naturelles. Vous avez bien compris : dans Yahoo Actualités, il y a une rubrique Sciences qui comporte en premier Catastrophes naturelles puis Environnement comme sous rubriques. Rassurez-vous, il y en a d'autres comme Espace ou Météo (encore !). Disons que cette nouvelle concernant la fonte de l'Île du Pin, au Pôle Sud, pourrait figurer sous trois rubriques différentes : Environnement, Catastrophes naturelles et Météo. C'est dire s'il est difficile d('échapper à la propagande écolo par les temps qui courent.

Entre prédictions du GIEC (Vous savez ? La science, pour le GIEC, ça sert à prédire...), et délire journalistique, on est obligé de constater que les références aux publications sont inexistantes et le seul expert cité s'appelle Gaël Durand, un jeune glaciologue du Laboratoire de Glaciologie de Grenoble, spécialisé dans l'étude de la fonte des glaciers. ses publications sont ici.Le LGGE profite essentiellement de la manne publique par le biais du CNRS et d'autres partenaires universitaires. Il dépend en particulier de l'INSU, Institut Nationale des Sciences de l'Univers, qui s'est, pour partie, spécialisé dans la prédiction apocalyptique. Il dépend aussi de l'IPEV, qui n'est pas un labo de recherche mais une agence de financement, un cheval de Troie en France d'une kyrielle d'instituts dont la principale préoccupation est de dissumuler qu'ils dépendent tous de l'ONU (SCAR, IASC par exemple).

Pour le pigiste du Point, le niveau des mers doit monter d'un centimètre en vingt ans. On frémit à l'idée de cette catastrophe, en effet... On est encore loin des QUATRE METRES annoncés au journal de vingt heures par le plumitif chargé de nous faire peur pour être sûr d'avoir son augmentation. Un iceberg gros comme l'état de Singapour, si haut soit-il, ne peut se prévaloir de tels exploits.

Bref, on continue d'enfumer le téléspectateur pour le plus grand profit des soupeurs de l'écologie.

Du pin dans la soupe...

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Le lecteur s'entête...

par Erasmus Tharnaby

Je réponds à Xylo, qui en remet une couche :

"Les photos sont retouchées pour les mêmes raisons que les phrases choquantes sont stéréotypées : pour transmettre une idéologie. On peut dire aussi "à des fins de propagande". L'écologie est coutumière de cette forme subtile de privation de la liberté de conscience. Un peu comme la réclame. D'ailleurs, aujourd'hui, les gens sont assaillis de contenus médiatiques qui font la réclame de l'écologie. Sujets au 20h, "l'énergie est notre avenir, économisons la !", "c'est bon pour la planète !", "dépêchons-nous, ça chauffe !" et autres fariboles, non-sens et mensonges.

On retrouve chez les rouge et noir (CNT et consorts), qui se sont pris d'affection pour la cause canardicole, cette tendance à se prendre le bec. C'est plus fort que vous. Du haut de quelques années d'études, vous plongez tête la première dans la bataille. C'est mi-attendrissant, mi-pitoyable quand on sait que les trotskos de jadis (68) ont fait les bons bourgeois d'aujourd'hui.

"Très bien ! Montre moi..."
Détendez-vous et cherchez vous-même. On appelle ça l'esprit critique.

Si on veut bien argumenter sur du solide, on peut revenir sur les phrases auxquelles vous avez l'air de tenir : "Je me répète, les droits dont l'homme dispose aujourd'hui sont ceux qu'ils s'est approprié, par, avec et pour l'homme. Ainsi, ils n'ont aucune légitimité devant leur condition de simple êtres vivants..." On dirait de l'Arne Naess. Bravo. Mais que signifie ici le mot légitimité ? Ce qui est "légitime" est en accord avec une loi, par définition. Cette loi, quelle est-elle ? Est-ce la loi "naturelle" de l'adaptation et de la disparition ou est-ce la loi des hommes ?

Si c'est la loi des hommes, la phrase devient absurde : les hommes ne peuvent qu'être légitimes devant leur propre loi. Donc ce n'est probablement pas ce que vous avez voulu dire.
Si c'est la loi de l'adaptation pour survivre, faut-il comprendre que l'être humain n'a pas plus de légitimité à survivre que les autres espèces animales ? Là, votre phrase devient logique mais elle est étonnante. En effet, vous voulez probablement dire que la loi des hommes n'a pas non plus davantage de légitimité au regard de celle de l'adaptation ou de la disparition. Vous voulez donc dire qu'il est légitime que des êtres humains qui ne peuvent s'adapter disparaissent, comme des handicapés, des autistes ou des personnes impotentes par exemple.
J'imagine donc que, comme Yves Coppens, vous vous étonnez de ce que l'espèce humaine s'obstine à survivre en conservant dans ses rangs des individus qui manifestement ne peuvent s'adapter seuls mais ont besoin de la solidarité de l'espèce. Cette solidarité s'exprime en effet sous la forme de la loi et de l'Etat de droit, toutes choses dont vous contestez la légitimité.

J'ignore si vous avez l'intention d'avoir des enfants mais je vous souhaite très sincèrement d'accueillir près de vous un enfant handicapé, un mongolien, un autiste. Vous comprendrez peut-être pourquoi le discours darwiniste peut être perçu comme eugéniste et pourquoi la diarrhée verbale sur les droits des animaux a quelque chose d'obscène.

Un livre vient de paraître : Le livre noir de l'écologie. Ma libraire en a reçu quelques uns, qui sont tous partis dans la semaine. Je rédige ce blog depuis plusieurs années et sa réception ne cesse de croître malgré mon manque de régularité. L'esprit critique n'est pas tout à fait mort en France et je ne suis pas aussi sceptique que Muray (en son temps) sur la capacité des Français à se ressaisir et à comprendre le danger inhérent à la pensée écolo-malthusienne.

Vous avez fait un petit effort de rédaction. Avouez que c'est tout de même mieux, moins méprisant pour celui auquel vous vous adressez. Vous n'y aviez peut-être pas pensé, du haut de vos études de biologie. Bonne continuation."

Le lecteur s'entête...

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On m'écrit

par Erasmus Tharnaby

Un commentaire est arrivé aujourd'hui au sujet d'une note que j'avais écrite sur le foie gras. j'y ai répondu ainsi :

"A lire ce commentaire, j'ai l'impression de me trouver sur l'Île aux Enfants dans un océan de mauvaise foi.
Eh si ! Le coup de la photo moche à des fins de propagande, c'était déjà déjà la technique à l'époque de l'Antivivisection dans les années 70. Je n'y peux rien mais vous n'étiez peut-être pas né. Les choses n'ont pas changé. La photo bien dégueu retouchée avec Photoshop pour saturer les rouges, c'est un classique.
Alors innocence ou mauvaise foi ?
Dans ce contexte, la locution bien connue "la maladie du foie d'un canard aux antibios" a tout d'un gimmick. C'est aussi con que "La mer, c'est dégueulasse : les poissons baisent dedans." C'est aussi con que les "j'veux pas l'savoir" des petits kapo des bons sentiments : ça sent l'absolu, la pureté de l'authentique, le parfum d'un terroir de dégénérés consanguins. J'ai fait récemment la connaissance d'un canard fort présentable dont j'ai mangé le foie hypertrophié par excès d'alimentation. Il n'a pas rejeté trop de gras. Son grain était fin, son parfum remarquable. C'était un canard tout à fait fréquentable qui avait été plutôt bien traité, dans une grande prairie où personne ne lui a couru après pour lui donner la pâté.
Là, je vote pour l'ignorance.
Le darwinisme, ou la version non-téléologique du transformisme de Lamarck, prône l'adaptation ou la disparition. Je ne vois pas où est le problème. Allez regarder sur Wikipédia : ça vous donnera les bases, dans un premier temps. Pour ma part, je considère qu'il y a antithèse parfaite entre le principe de solidarité et le darwinisme social. Une dialectique que voudrait ignorer la gauche écolo en France.
Manque de connaissance ou mauvaise foi ?
Je passe sur votre style oral finalement assez illisible : ça fait "genre" mais on glisse vite à autre chose, à la recherche d'un paragraphe mieux écrit et plus consistant. Ainsi, ça m'épargne un indigeste paragraphe sur Dieu et tous ses amis, habité par l'incompétence et les propos de comptoir. Si les primates peuvent savoir jouer aux échecs (amusant, non ?), je vous propose de commencer à apprendre à écrire.
Paresse ou snobisme ?
L'idéologie consistant à minimiser l'écart de développement entre les animaux et nous reste un brin comique. Je vous propose d'écrire votre prochain message à la bave sur une coquille de noix de coco : ce sera sûrement PRESQUE aussi efficace que sur Internet. Sur la base de ce type d'élucubration, des allumés comme celui qui vient de faire un film sur les singes capucins sont capables de justifier n'importe quoi. Haine du genre humain, j'ai dit. Pour ne pas trouver de sites écolos suitant la haine de l'humanité, il faut le faire exprès.
Alors ? Innocence ou mauvaise foi ?
Les écolos sont des flics de la pensée. Ils agissent à tous les étages de nos quotidiens. Il suffit d'émettre une opinion contraire à l'idéologie bien-pensante pour s'en rendre compte. C'est assez croquignol de constater que la pensée libertaire se fait peur à elle-même comme devant un miroir à l'idée qu'elle peut être une pensée CREATRICE, c'est à dire pourvoyeuse d'ordre plutôt que d'entropie. Elle préfère se glacer au vent du néo-fascisme vert instauré par les multinationales (dans les années 60. Eh oui !), et ramper devant un morceau de tofu bio. Le totalitarisme de demain est écologiste : il suffit de consulter les kilos de règlementations que l'écologie abat sur nos pauvres habitats, voitures, jardins, pharmacis, écoles, etc. pour se rendre compte que le monde évoqué par le film Brazil n'est plus très loin, un monde où celui qui ne croit pas à l'idéologie darwiniste est regardé de travers et où celui qui a réparé son chauffage sans le formulaire 19B-6 est considéré comme un terroriste.
Comme tous les plumitifs des bons sentiments écolos, il convient que vous passiez pour une victime. D'où ce paragraphe improbable sur la censure possible de votre triste billet. Mon pauvre chéri !
Là, je mise tout sur la mauvaise foi.
Je vous laisse car il me reste encore quelques oies à plumer."

Voilà. Je vais sûrement encore me faire un ami chez les écologistes.

On m'écrit

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