Alerte : encore des impôts écolos !
Payer l'impôt n'est pas une catastrophe en soi : c'est le mésusage de son produit qui nous horripile et cause du tort à tous. Les bons sentiments ne font rien à l'affaire.
Alors après avoir bataillé toute la journée dans l'Enfer que les municipalités contaminées par EELV réservent aux conducteurs d'automobiles, rentrer chez soi pour apprendre qu'une nouvelle fiscalité verte s'apprête à nous manger la laine sur le dos au titre de l'écologie a quelque chose d'agaçant.
Le 18 décembre dernier, la ministre de la pénurie durable Delphine Batho a installé un comité Théodule chargé de faire des propositions pour la loi de finance 2014 afin de nous faire cracher au bassinet.
Il ne faut pas s'y tromper : il s'agit d'exploiter à fond le climat de consentement généralisé provoqué par le bourrage de crâne intensif des médias sur "les menaces qui pèsent sur l'équilibre écologique de la planète", et bla bla bla, et bla bla bla... vous connaissez ça par coeur. C'est incessant. On croirait entendre la novlangue du roman 1984. Quoi ? Vous refusez de payer l'impôt pour que les petits oiseaux chantent ? et que les grands-mères respirent mieux dans nos grandes villes polluées par les vilains camions ? et que les enfants mangent du bio dans les cantines ? et que les les bébés phoques conservent leur fourrure ? etc., etc.
Si vous refusez tous ces bons sentiments, vous êtes sans nul doute un monstre d'apocalypse, pire encore, peut-être : un fumeur ou un ouvrier de la route...
Ce comité Théodule, c'est la Fondation Nicolas Hulot qui nous l'apprend, va être piloté par Christian de Perthuis, un personnage proche du peuple, comme on l'imagine. Cet économiste est un spécialiste des marchés carbone, un propagandiste de l'apocalypse climatique. C'est très rassurant : Nicolas Hulot, ce grand écologiste désintéressé, ce père-la-morale du shampooing virtuel, ce télé-évangéliste du culte de Gaïa, ce néo-druide multinational, nous apprend que nous avons les deux pieds dans le MEDDE.
Il s'agit de nous faire croire qu'au lieu de capitaliser sur la sympathie forcée que les médias ont martelée dans l'esprit de nos malheureux (mais masochistes) contemporains, le gouvernement la utiliser les sous récupérés pour des causes encore plus gentilles que l'écologie comme la redistribution à des personnes dans le besoin, l'aménagement de structures sociales en milieu défavorisé, etc. Rassurez-vous, la compensation due au marché carbone, dont la chappe de plomb n'attend que de s'abattre sur l'Europe pour lui donner le coup de grâce, cette compensation avalera tout le produit de ces nouvelles pompes à fric.
En clair, nos joyeux animateurs présentent ces mesures comme sociales pendant que le bon peuple se fait tondre avec des arguments inattaquables. C'est à gauche, ça ?