Des tornades de bons sentiments, des rafales de mensonges
Pendant que le gouvernement réfléchit à une nouvelle bordée de mesures policières pour transformer en Palais de Cristal un bocal d'eau croupie où flottent quelques poissons morts, les bons sentiments nous arrivent en pagaille. L'affaire Cahuzac est devenue le mètre-étalon des scandales de blanchiment depuis les révélations blanches comme neige d'Offshoreleaks. Chacun y va de son pleurnichement, de son petit sanglot pour nous faire admettre l'inadmissible. Il ne faut plus dire que l'on est contre le mariage homosexuel sous peine d'être accusé d'inciter à la bastonnade homophobe.
A ce titre, on devrait interdire le discours écolo qui incite une poignée de gosses de riches à s'affronter avec les forces de l'ordre sur le futur tarmac de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. On devrait aussi mettre un terme au discours de ceux qui tentent de résister au harcèlement des journalistes ou des caméramen puisque ça a mené Valérie Trieweiler à en venir aux mains avec un caméraman insistant. On devrait aussi interdire le football puisque ça incite les gens à faire le salut nazi dans les gradins... etc. etc.
Si des gens se comportent comme des dégénérés consanguins avec leurs semblables, c'est un crime. Mais depuis que le débat existe entre êtres humains, il y aura toujours des abrutis pour s'en servir de prétexte pour justifier leur haine et leurs exactions. Et depuis toujours, les victimes de ces voies de faits sont mises en tête de gondole pour court-circuiter le débat. A ce jour, parmi les arguments avancés par les opposants, je n'en ai entendu aucun qui soit discuté dans le fond par les partisans du mariage homosexuel. Comme pour la construction européenne, on ne discute pas une évidence : on en rajoute. Ce sujet n'a pas fini d'être clivant s'il ressemble si souvent à un dialogue de sourds. Faut-il s'étonner qu'il prenne les allures d'une aubaine pour hooligans dégénérés ?
Et puis je tombe sur cet article, décidément typique du déluge de bons sentiments qui assiège nos sens chaque jour : il s'intitule "Impuissantes face au réchauffement global, les îles du Pacifique s'adaptent". Il est commis par l'AFP.
On sait, depuis un bon moment que les îles du pacifique, en particulier Vanuatu, ont été victimes d'une véritable prise en otage médiatique par l'ONU en 2004. Les grands prêtres de la bonne pensée ont décerné le titre de "réfugiés climatiques" à ces populations qui n'avaient rien demandé. Une étude de 2011 montre que depuis plusieurs décennies, le niveau du pacifique n'a pas monté mais c'est plutôt le plancher marin qui est sujet à des variations de hauteur du fait de l'activité tellurique.
Comme il faut répéter cent fois un mensonge pour qu'il devienne une vérité, on trouve ainsi cet article de l'AFP entrelardé d'artifices d'écriture pour promouvoir par la rhétorique la thèse du recouvrement des îles par l'eau, comme si, dans l'Océan Pacifique, ces îles avaient attendu le pseudo-réchauffement climatique pour être, parfois recouvertes par les eaux. N'est-ce pas simplement une façon de demander des sous, de l'aide matérielle, que sais-je ? Dans les terres lointaines, où tout est différent, il peut être tentant de faire larmoyer la capitale pour obtenir un petit rab de subsides.
Pourtant, l'IRD est formel : les îlots s'affaissent d'un cm par an pour des raisons géologiques qui n'ont rien à voir avec l'imprudente thèse de la montée des eaux.
C'est pourquoi on trouve aujourd'hui des articles qui nous expliquent que la théorie de la fonte des glaces et de la montée des eaux est fausse puisqu'un glaçon qui fond ne fait pas monter le niveau de l'eau dans un verre.
C'est ça la science ! Un glaçon dans un verre d'eau et le tour est joué !