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Ecologie profonde : on l'a profond...

par Erasmus Tharnaby

publié dans Europe-Euxropo

   Les âges se suivent et se ressemblent : les époques ont leurs modes et les modes, leurs théoriciens. Ainsi, Thomas Malthus publie son Essai sur le principe de population en 1798, l'année d'un soulèvement historique en Irlande contre la tyrannie anglaise. Il s'agissait de justifier philosophiquement la répression militaire, les privations infligées au peuple irlandais et la terrible mortalité infantile qui sévissait alors.
   La deep ecology est, de la même façon une manière de justifier l'injustifiable.
Je parlais, dans un article antérieur, des origines viennoises et néo-positivistes de l'écologie. Le philosophe Arne Naess est le maillon reliant les théoriciens écologistes actuels et la génération précédente, directement responsable du projet politique sous-jacent à l'impérialisme philosophique du Cercle de Vienne.
   Il est le théoricien de la Deep Ecology, une radicalisation philosophique de l'écologie hystérique que nous connaissons déjà si bien pour la subir quotidiennement dans les médias. Le principe de base repose sur l'idée vieille, comme la philosophie anglaise, que l'homme est un animal comme les autres et qu'à ce titre, il doit diminuer sa voilure et son impact général sur la nature.
   Nous allons tous fumer le calumet de la paix en recousant nos mocassins en peau de bison...
   Il y a 80 ans, un gugusse aigri et frustré est ressorti d'un séjour en prison avec l'intention d'éliminer la moitié de l'espèce humaine. Nous savons aujourd'hui qu'il s'agissait d'un fou dangereux. C'était Adolf Hitler.
   Aujourd'hui, un abruti peut affirmer sans rire : "L'épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une décroissance substantielle de la population humaine." et tout le monde trouve ça normal.
   Vous aussi ?
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L
<br /> entre un abruti du vatican qui interdit la contraception et le preservatif et celui que vous traitez d'abruti, Arne Naess je choisis le dernier.<br /> il souhaite l'épanouissement de la vie humaine et non humaine sur terre et écrit que cet épanouissement est compatible avec une baisse substantiel de la population . Il ne dit pas qu'il faut<br /> flinguer les noirs, les jaunes et laisser vivre les blancs, il n'est pas raciste, il pense que la population aura une vie bonne (bonne pour tous) si elle est juste un peu (baisse substantielle)<br /> moins nombreuse<br /> je pense que vous avez lu trop vite<br /> lalige<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Je ne vais tout de même pas devoir prendre la défense du pape de Rome ! Il faut néanmoins rappeler que ce personnage, si prestigieux soit-il aux yeux des chrétiens catholiques, n'interdit rien. Il<br /> n'en a pas le pouvoir. Sa position à ce sujet est sûrement discutable, et vous choisissez ce que vous voulez...<br /> Notez que c'est une bien curieuse façon de souhaiter l'épanouissement d'une population en prônant la diminution du nombre de ses membres. Dit autrement, ça s'appelle prendre ses lecteurs pour des<br /> cons.<br /> Arne Naess ne dit rien de tout ce que vous dites, vous avez raison. Il ne prône le sacrifice ni des noirs, ni des jaunes, ni de qui que ce soit. Il n'en a pas besoin puisqu'il sait que depuis son<br /> invention, le malthusianisme aboutit au même résultat. Vous n'y pouvez rien et moi non plus : c'est SA FONCTION.<br /> Quand à la baisse du nombre d'êtres humains : "juste un peu" ou "substancielle" ?<br /> Effectivement, le mot "abruti" n'est pas adapté. Vous préférez "criminel" ?<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Bonjour cher monsieur ou madame, (peu importe)<br /> <br /> je suis le lien "décroissance", je tombe sur le site de wikipedia et je lis ceci :<br /> "Notons aussi que la plupart des partisans de la décroissance soutenable (c'est-à-dire uniquement au niveau économique et de l'empreinte écologique), sont fortement opposés au malthusianisme et la<br /> décroissance au niveau démographique. Le journal La Décroissance du mois de juillet 2009 incluait un dossier intitulé "La décroissance contre Malthus". La question a été étudiée plus rigoureusement<br /> dans l'ouvrage du généticien et partisan de la décroissance soutenable Albert Jacquard, L'explosion démographique (1994) qui conclut que la Terre n'est pas en surpeuplement, ni aujourd'hui ni avec<br /> les prévisions des démographes concernant le XXIème siècle. Paul Ariès, théoricien français de la décroissance écrit souvent dans ses articles ou ouvrages qu'"Il n'y a pas trop d'humain sur terre<br /> mais trop d'automobilistes", et défend la thèse que l'"on peut vivre à 9 milliard d'hommes sur terre mais pas avec le mode de vie occidental"<br /> <br /> ...voyez vous les choses ne sont pas si simple que ce que vous dites...<br /> <br /> ne tombez pas, s'il vous plait dans les mêmes travers que beaucoup d'autres c'est à dire celui qui consiste à "simplifier" volontairement! au maximum ! un message, un discours qui passe alors comme<br /> étant univoque, partagé de tous...et derrière lequel se cache en vérité une très grande palette de nuance!!! c'est une méthode qui je trouve discrédite complètement votre discours, car si vos idées<br /> se suffisent à elle même pour mériter une écoute attentive...nul besoin d'user de telles pratiques...<br /> <br /> au plaisir de vous lire dans une prose non teintée d'idéologie (que pourtant vous souhaitez combattre non?)<br /> <br /> cordialement<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Merci de ce commentaire argumenté. Ils sont hélas trop rares.<br /> Tout d'abord, il n'est pas question ici de lutter contre la nature idéologique de quoique ce soit, qui serait jugée mauvaise par défaut. Il s'agit plutôt de montrer comment un discours banal en<br /> apparence, et Ô combien familier hélas, rélève d'une idéologie qui ne dit pas son nom.<br /> Je ne nie pas qu'il peut être question d'opposer une idéologie à une autre. Ce n'est pas un vice fondamental. Mais il faut savoir reconnaître où se situe le rhétorique dans un domaine où l'on a<br /> trop souvent tendance à nous présenter les choses comme scientifiques. C'est le cas du réchauffement planétaire par exemple.<br /> Je connais ce discours sur la décroissance qui serait une "croissance quand même".<br /> Mais, l'actualité nous donne l'occasion de constater à quel point cette vision des choses peut être politiquement utilisée par les politiciens qui "ont la main". L'économiste du FMI Olivier<br /> Blanchard souhaite explicitement mettre en place des soit-disant "remèdes" économiques pour résoudre la crise grecque, mesures qui passent par des baisses de salaire.<br /> Ce discours, qui aurait pu passer comme inacceptable il y a 20 ans, passe aujourd'hui comme une fleur après la culpabilisation massive opérée par le discours écologiste et néanmoins malthusien.<br /> Et le discours sur la décroissance, Ariès et Jacquard ou non, passe par un discours culpabilisateur sur la notion de progrès. Ce n'est peut-être pas comme ça qu'il est conçu par ses inventeurs,<br /> mais c'est ainsi qu'il est aisément perceptible sur les sites et blogs traitant de ce thème.<br /> En bref, votre point de vue est éminemment estimable mais il y a la théorie et la pratique. Ici, en l'occurence, la pratique médiatique de la décroissance rend totalement invisible les discours sur<br /> une décroissance qui serait équitable, comme une sorte d'utopie partielle sensée montrer la voie.<br /> A une époque où la seule chose qui OBSEDE littéralement nos dirigeants, c'est la baisse de la masse salariale, la théorie me laisse dubitatif et la pratique sans illusion.<br /> Merci encore de votre commentaire.<br /> <br /> <br />