Implantations éoliennes : bizness et lobbying...
"L'influence conjuguée de la filière industrielle éolienne, des associations environnementales et du ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, a contraint les élus emmenés par le président de la commission des affaires économiques, Patrick Ollier, à revenir sur l'une de leurs propositions, qui imposait un seuil minimum de 15 mégawatts (MW) de puissance pour tout nouveau parc éolien." nous apprend Le Monde du 5/5.
En d'autres termes, le lobbying de la filière éolienne a du être terrible tant le gâteau est alléchant. On se demande pourquoi, depuis La France Défigurée de Michel Péricard et Louis Bériot à la télé dans les années 70, les écolos s'acharnent tant à détruire les paysages français par des moulins aussi laids que gigantesques.
On se le demande d'autant plus qu'il est maintenant documenté que le parc éolien doit s'appuyer sur un ensemble de centrales thermiques marchant à l'énergie fossile, pour une puissance équivalente.
En effet, seules les centrales au charbon ou au pétrole sont capables de démarrer en quelques minutes à des puissances suffisantes pour compenser l'arrêt brutal du vent, comme on l'explique dans un forum écolo.
Le gâteau est en effet très copieux pour qui sait y faire. Le prix de rachat extrêmement élevé (0,88 centimes d'euros) du kW par EDF fournit aux exploitants des revenus nets plus que confortables, comme le rappelle l'article "Qui sème le vent récolte des pépètes" du dossier du Canard Enchaîné intitulé Les Profiteurs du Bizness Ecolo, paru tout récemment.
Mille cinq cents personnes défilaient dans les rues de Paris le 4 mai pour protester contre
l'adoption d'un seuil de puissance minimale pour les installations, risquant de mettre à mal l'expansion de la filière.
Difficile de résister à la pression de la rue !