Le mensonge des ressources limitées
Marianne a récemment publié un numéro consacré au mensonge sous toutes ses formes et, on s'en doute, au mensonge politique.
L'hebdo bobo a oublié, et pour cause !, de parler du plus terrible des mensonges politiques qui affecte le monde humain actuellement : il s'agit de l'idéologie malthusienne et en particulier son idée la plus simple et la plus répandue selon laquelle les ressources de la Terre sont limitées et que la surpopulation menace l'avenir de l'humanité.
Le rapport Meadows, commandé par le groupuscule VIP d'extrême-droite appelé Club de Rome, a été réalisé par une écologiste et un physicien en utilisant des méthodes issues de la théorie systémique, c'est à dire issues de la même branche scientifique que l'écologie.
World3, le programme informatique qui a permis de réaliser la simulation à l'époque, tient compte de la population, de la croissance industrielle, de la production agricole et des limites des écosystèmes terrestres (sic). Curieusement, il manque un paramètre pourtant essentiel à cette magnifique équation : le progrès scientifique. Ainsi, le Club de Rome prévoyait pour l'an 2000 une crise de l'approvisionnement en cuivre sans imaginer un seul instant que les cricuits prendraient des tailles de plus en plus petites. Ces améliorations putatives n'ont pas empêché ce lobby des multinationales (Peccei venait de la Fiat...) de répandre leurs prévisions pessimistes dans les médias, bienveillants pour l'occasion.
Aujourd'hui, c'est toujours la même chose et les écolos, qui ont largement accès aux médias, n'ont plus à se donner beaucoup de mal pour ancrer ces idées simplistes dans le grand public.
Il y a le parti écologiste, celui qui nous fait bien rire de temps en temps. Il y a l'écologie militante, celle qui donne des sites internets impayables, truffés de recettes de grand-mère et de piges approximatives. On rigole pas mal aussi.
Mais il y a surtout l'écologie rampante, celle qui est sous-entendue par Pujadas au 20h, cette idéologie du Bien sous toutes ses formes et de l'optimisme benêt. C'est la pire et la plus répandue. L'esprit critique est à la retraite. Le sens commun s'est fait les valises. Dans ce boxon scientifique où règnent les faux chiffres, les extrapolations à coup de marteau, les données caviardées et les rapports du GIEC, la ménagère sous hypnose trouve son miel sensationnel. Négativement : les prévisions alarmistes (et toujours fausses) lui donnent le frisson. Positivement : s'il suffit de fermer son robinet pour commencer à sauver la planète, ses gestes ont une portée cosmique.
La seule notion de limite pour les ressources terrestres n'a en réalité aucun sens. Elle fait partie du modèle du rapport Meadows comme une données que l'on cherche à démontrer. Elle fait partie des conclusions mais aussi des hypothèses, à travers le modèle systémique. Elle est donc tautologique. Elle n'a sa place dans aucune étude scientifique sérieuse sur la démographie.
Récemment, Marianne avait publié un autre numéro sur les économies budgétaires : il y en a une qe l'hébdo a oublié. Supprimer le Ministère de l'Ecologie ferait économiser au budget de l'Etat français 13 milliards d'euros.
Qu'est-ce qu'on attend ?