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Vaccination : retournement de tendance

par Erasmus Tharnaby

C'est sur le site du Parisien : un couple de parents est traduit en justice pour maltraitance pour ne pas avoir fait vacciner leurs enfants contre le tétanos, la polio, etc., vaccins obligatoires en France.

Le mouvement anti-vaccination est aussi vieux que la vaccination elle-même. Alors que cette méthode a permis d'éviter la mort de millions de personnes, la méfiance à l'égard des vaccins, même les plus classiques, s'est développée surtout dans les catégories de population sensibles aux arguments écologistes, c'est à dire malthusien, ou aux pseudo-sciences.

Ainsi, les vaccins sont, sans aucune preuve scientifique crédible, liés à des maladies aussi diverses que la narcolepsie, l'arthrite rhumatoïde, la sclérose en plaque, l'autisme, la paralysie, le syndrome de Guillain-Barré, etc. Leur administration à des enfants, leur recours à des réalités scientifiques difficiles à comprendre, l'injection qui fait mal, tout cela donne au vaccin un côté effrayant, étrange. En effet, comme nous le rappelle Le Parisien : "Marc et Samia sont adeptes des médecines douces et mangent bio quand ils le peuvent et avec le temps sont devenus très méfiants à l’égard de la «puissance» des laboratoires pharmaceutiques."

Les scandales sanitaires où les lobbies des laboratoires pharmaceutiques sont impliqués, mais aussi les accusations de conflits d'intérêts qui ont entaché la politique française (Roseline Bachelot et la vaccination contre la grippe, Jérôme Cahuzac et son entregent chez les pharmaciens, etc.) n'améliorent pas l'image du vaccin : les parents cherchant à donner corps à leurs angoisses naturelles tendent plus facilement l'oreille à des militants alternatifs totalement irresponsables, n'hésitant pas à mettre en balance la "survie de la planète", le concept fictif de surpopulation, la vie de leurs propres enfants et leur responsabilité vis à vis de la communauté.

L'aspect public de la vaccination n'est pas le moins intéressant : on a déjà vu, dans ce blog, comment l'ultra-conservatisme écologiste s'oppose par essence à la République. La vaccination montre, avec la même évidence, que le mouvement écolo et pseudo-scientifique n'a que faire de la place de la personne humaine au sein de la Nation. Ils ne se reconnaissent aucune responsabilité de ce côté. Ils sont soutenus par une bande d'irresponsables intitulés Ligue nationale pour la liberté de vaccination, c'est à dire pour la liberté de ne pas vacciner, qui a hélas le vent en poupe. Le slogan de cette organisation réclame que la vaccination soit un acte médical librement consenti, autrement dit : qu'elle ne serve plus à rien. Car la vaccination est d'abord efficace si elle est massive, collective, et qu'elle ne laisse au microbe aucune porte d'entrée.

En France, on estime à 3 à 5% le nombre d'enfants non-vaccinés. Ces enfants, potentiellement porteurs des maladies que d'autres s'efforcent de faire disparaître, portent donc dans leur chair les peurs irrationnelles et parfois le délire malthusien de leurs parents. En ne faisant pas disparaître cette maladie de notre territoire, ils maintiennent en germe la possibilité de nouvelles épidémies.

Les parents incriminés risquent deux ans de prison et 30000 euros d'amendes. On peut espérer que ce procès mette en lumière les superstitions et marque un début de renversement de tendance. Sans forcément convaincre les ayatollahs de l'écologie et des pseudo-sciences, il peut permettre d'éviter que certains parents ne se jettent dans leurs bras. Une bonne nouvelle, donc.

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Du journalisme de divagation

par Erasmus Tharnaby

La célèbre journaliste d'investigation Marie-Monique Robin, celle qui a réalisé Le Monde selon Monsanto, vient de réaliser un nouveau documentaire intitulé Sacrée croissance. Mais cette fois, au lieu de pourfendre des dictateurs économiques en herbe, elle a entrepris d'aller dans le même sens que tout le monde, à savoir dans le sens de la bonne pensée pseudo-rebelle et néo-malthusienne : il faut que la croissance s'arrête parce qu'elle est mauvaise.

Mal mesurée ? Mal envisagée ? Mal dirigée ?

Non. Il faut stopper la croissance. Les questions du blogueur grâce auquel j'ai trouvé cette info contiennent déjà les réponses : "La croissance infinie a-t-elle encore un sens ? Sommes-nous arrivés à la fin d’une ère, commençons-nous déjà à prendre un nouveau virage ?"

Première question : non, bien sûr. La BONNE réponse est non. Pour les écolos-nihilistes tendance Waechter, l'infini est impossible à atteindre, donc la croissance infinie est impossible, donc il faut qu'elle s'arrête. La logique de ces abrutis m'affole : l'écologie, repère de sophistes, se double d'une cohorte de nuls en raisonnements. Si nous avons actuellement de la croissance et qu'elle ne s'arrête pas, c'est qu'elle est infinie. Logique, non ? Le monde étant clos, dans la vision étriquée des écologistes, la croissance permanente est incompatible avec un monde clos. C'est une des forfaitures qui font le coeur du coeur de l'écologie théorique.

Ce raisonnement absurde est hélas extrêmement répandu dans les médias, y compris parmi des journalistes censés faire preuve d'esprit critique. Ici, la caution logique est établie par le fait que Mme Robin est une célèbre journaliste d'investigation. Bref, un sophisme doublé d'une propagande efficace fait le lit de la connerie profonde.

Deuxième question : la BONNE réponse, c'est à dire ce que pensent les gens qui pensent BIEN, est oui. Nous sommes à la veille d'un monde qui aura enfin accepté que les pauvres servent, dans leur chair, de variable d'ajustement à la folie des puissants. "Make room ! Make room !" voilà le mot d'ordre. Le monde BOUGE et tu ne le savais pas, ami pauvre. Tes jours sont donc comptés. En anglais, bien sûr.

En agitant les breloques habituelles, le nucléaire, les gaspillages, la météo et, pourquoi se gêner ?, les tremblements de terre, tout ce cortège de pantins onusiens nous assène en gros plan les résultats des leurs propres turpitudes. Les Anglais, inventeurs du malthusianisme, donnent au monde entier des leçons de vertu. Ils sont à la pointe du progrès puisqu'ils connaissent, déjà depuis plusieurs siècles, les recettes de la domination par la faim. Il faut cesser de consommer autant puisque, comme le dit Yves Cochet, l'ex-bourreau des parisiens, "la planète n'en peut plus."

C'est nous qui n'en pouvons plus de ces donneurs de leçons bio-équitables, ces inventeurs de marché des droits à polluer, ces pingres comptables de budgets carbone qui nous préparent la pénurie avec entrain, en sachant qu'ils seront à l'abris du manque.

Avec les traits de la vertu, Mme Robin nous inflige encore une fois la version d'une faction contre une autre : d'un côté le méchant Monsanto trayant le pauvre en lui vendant des graines brevetées, de l'autre les gentils écolo-nihilistes qui veulent détruire l'humanité superflue en lui faisant croire que c'est pour son bien.

Une chose reste à faire le 4 novembre prochain pour limiter l'impact carbone de ces apprentis génocidaires : éteindre sa télé.

Du journalisme de divagation

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Mais où est passé le budget carbone ?

par Erasmus Tharnaby

J'ai essayé de lire le projet de loi sur la fameuse transition énergétique. Je suis tombé sur une expression pleine de promesses : "budget carbone", page 2 au paragraphe III. Voici la citation : "La politique énergétique nationale a pour objectifs :« 1° De réduire les émissions de gaz à effets de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050. La trajectoire sera précisée dans les budgets carbone mentionnés à l’article L. 221-5-1 du code de l’environnement ;" Suivent d'autres objectifs qu'on pressent et qu'on espère tout à fait fantaisistes, destinés à nous faire passer le goût de nous déplacer pour autre chose que pour aller travailler, voter et payer nos taxes vertes.

N'écoutant que mon courage, je suis retourné voir le Code de l'Environnement et son article 221-5. Déception. Il s'agit d'un article de deux lignes au sujet des outils de mesure de la pollution atmosphérique. Il doit y avoir un défaut quelque part. Le rédacteur, payé avec mes impôts, a sûrement dû se tromper d'article, car on peut imaginer qu'un budget carbone, c'est par définition contraignant. C'est un peu comme si on faisait un budget vie. "Bon, toi, mon gars, tu as assez vécu. Il serait temps de passer la main, que d'autres puissent mettre du carbone dans l'atmosphère à ta place !"

Donc je cherche dans tout le Code de l'Environnement l'apparition de cette notion inquiétante. Nulle part. Elle ne s'y trouve nulle part. J'en suis là pour l'instant et je m'interroge sur la compétence du rédacteur de ce projet de loi finalement assez terrifiant. Ou plutôt, j'en étais là : j'ai cherché ce qui pouvait bien parler de Budget Carbone dans notre joli monde actuel. Deux sources ont retenu mon attention :

Première source : Les Anglais veulent mettre en place un budget carbone. Les Anglais ! Les ANGLAIS ! Quels fouteurs de merde ceux-là... On se souvient du Cachemire, de la Palestine en 1929, de l'Irak des années 20 ou de l'Irlande du Nord. Partout où s'installe un conflit sur des générations et des générations, les Anglais sont de la partie. En ce moment, c'est Hong Kong... Ils étaient les premiers à voter de belles paroles contre l'esclavage, en faisant semblant de l'abolir chez eux !

Maintenant, le pays de Malthus veut nous donner une leçon de Malthusianisme ? Qu'ils nous donnent une leçon d'Europe en quittant cette vénérable assemblée. Ouste ! Go home avec vos Carbon Budgets !

Deuxième source : C'est un article de 2011 qui s'intitule : Enjeux juridiques du contrôle des émissions personnelles de gaz à effet de serre par un dispositif de carte carbone.

Les auteurs de ce projet sentent bien qu'ils ne jouent pas sur du velour : "La carte carbone individuelle est un dispositif innovant, qui permet d’impliquer les particuliers dans la lutte face au changement climatique. Ce dispositif consiste à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre, ce qui suppose de suivre leur consommation de certains produits et services. Ce mode de contrôle des émissions personnelles soulève parfois des controverses, la carte carbone pouvant être perçue comme un instrument de rationnement potentiellement liberticide." (C'est moi qui souligne)

Quelle modestie ! Ou bien ces trois auteurs ne savent pas de quoi ils parlent, ou bien ils font semblant. Il ne s'agit pas de supprimer des libertés mais des êtres humains. On continue la présentation.

"Ces deux aspects sont discutés sur la base d’une analyse comparative de la conception et des modalités de mise en œuvre des différents dispositifs de carte carbone, établis ou envisagés en Europe et aux États-Unis. Il en ressort que les controverses ne sont pas réellement fondées."

Je ne demande qu'à voir, donc je lis l'article (un peu insipide, l'impression de déjà lu) et je tombe sur la conclusion qui ne change rien sur le fond, tout en s'interrogeant surtout sur la façon de faire passer la pillule : "La notion de rationnement ne semble cependant pas appropriée car elle renvoie à l’idée d’une limitation fixe des émissions. Les termes de limite ou de plafond flexible sont plus opportuns. Le budget carbone individuel serait en effet modulable, puisqu’il serait assorti d’un mécanisme de récompense et de pénalité en fonction de son respect ou de son dépassement."

Au secours ! Soylent Green (Soleil vert) est de retour ! A quand les pelleteuses ramassant les pauvres qui auront épuisé leur crédit carbone et ne seront pas solvables pour l'alimenter ou payer les pénalités ?

Une référence fausse dans un texte de loi en préparation, une expression faisant directement référence à des procédés malthusiens de sélection et de réduction de l'Humanité, des Anglais qui continuent de rêver devenir les maîtres du monde... Franchement, vous restez écologistes après tout ça ?

Mais où est passé le budget carbone ?

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