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Brigitte Bardot, mode d'emploi

par Erasmus Tharnaby

Les journalistes commentent avec des pincettes le retour en chair et en os de l'ancienne actrice Brigitte Bardot. Laurent Delahousse la sort du placard. Elle redevient aussi fréquentable que le Front national auquel elle adhère. Quand on est journaliste, on n'insulte pas l'avenir.

La grande cause de Brigitte, c'est la défense des animaux. Son point noir, ce serait son adhésion au FN et ses idées racistes : elle a été condamnée plusieurs fois pour incitation à la haine raciale. Pour un journaliste de la pensée unique, c'est une contradiction. Pour quelqu'un qui utilise son cerveau, c'est pourtant parfaitement cohérent.

Luc Ferry l'a parfaitement montré dans son livre Le Nouvel Ordre écologique : la défense des animaux au détriment de l'humanité fait pleinement partie du corpus idéologique de l'extrême droite, xénophobe et ultra-conservatrice. D'une façon générale, la conservation de la nature s'accompagne logiquement du malthusianisme le plus féroce ("Make room ! Make room !").

Brigitte Bardot s'est engagée auprès du IFAW, qui est une organisation ultraconservatrice qui utilise des thèmes sensés émouvoir les populations, comme le massacre effectif des bébé phoques dans les années 70, pour propager des idées réductrices et animalistes, c'est à dire considérant que les humains sont des animaux comme les autres et qu'ils devraient faire de la place à ceux qui auraient les mêmes droits qu'eux. J'ignore ce que Brigitte pense des enfants maltraités ou souffrant de la faim...

Pas plus qu'il n'y aurait DEUX Louis-Ferdinand Destouches, celui des romans et celui des pamphlets antisémites, il n'y a pas DEUX Brigitte Bardot. Une seule et même personne produit la même purée : l'ancienne actrice défend à la fois les animaux et Marine Le Pen parce que c'est parfaitement cohérent. La défense des animaux est une idéologie d'extrême-droite. Le WWF est, comme je l'ai déjà écrit, un groupuscule d'extrême-droite.

Et ça ne m'empêche pas de trouver à mon chat de grandes qualités humaines.

Brigitte Bardot, mode d'emploi
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E
C'est curieux, L'Hérétique, cette propension, même chez les êtres doués de raison, à utiliser les syllogismes. Que certains animaux soient traités comme ceci ou comme cela doit-il, par principe, changer notre regard sur des créatures extrêmement éloignées de nos facultés de juger ? Les animaux maltraités doivent-ils devenir les idiots utiles des moins-diseurs de l'espèce humaine ?<br /> Car c'est bien de cela qu'il s'agit : mettre en valeur les animaux, au prix d'étranges raisonnements, part toujours du désir de minimiser l'importance de l'espèce humaine dans la NNNNNature.<br /> Par quel tout de passe-passe logique la notion de droit, invention humaine, peut-il s'appliquer aux animaux ? Quelle perception un chat ou un chien a-t-il de ses droits putatifs ? C'est simplement risible.<br /> Aujourd'hui, le &quot;trop de viande&quot; rime bien souvent avec &quot;plus de viande du tout&quot;. Les mêmes militants commencent par déclarer que manger trop de viande, c'est mal puis glissent toujours rapidement vers &quot;Manger de la viande, c'est mal !&quot; C'est la raison pour laquelle je me méfie du discours sur l'élevage industriel. Bien sûr, c'est répugnant et pourrait être amélioré dans le sens de la qualité mais que vient faire le mot &quot;indigne&quot; que l'on entend parfois ? De quel bric-à-brac sort cette morale tout droit tirée des toiles d'araignée de la métempsychose chère à Nerval et Hugo ?<br /> Merci pour tes compliments sur mes dessins. Je les fais à la souris, sur le pad de mon portable, ce qui explique leur côté chaotique... Mais bon, une souris, c'est forcément sympathique, non ?
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E
Oui, bien sûr : j'aurais dû écrire &quot;Certains élevages industriels sont vraiment répugnants&quot;. Je pense aux élevages de poules pondeuses en particulier. Ayant été élevé à la campagne (mais pas en batterie), la bouse et le crottin ne me font pas peur. Et je suis 100% d'accord avec vous : les animaux sont élevés pour être mangés. Il n'y a pas de qualification morale à attribuer à ce fait-là.<br /> Le fermier aime ses bêtes d'un amour différent de l'affection anthropomorphe que le citadin voue à son animal de compagnie. Il les aime avec appétit. Qu'y a-t-il de mal à cela ?<br /> Merci de votre judicieuse intervention, cher Douar.
D
&quot;L'élevage industriel, c'est répugnant.&quot;<br /> C'est une opinion mais je vous conseille quand même d'en visiter, c'est instructif. D'ailleurs lorsqu'il y a des portes ouvertes dans des élevages porcins par exemple, les visiteurs sont très souvent agréablement surpris car pour qu'un animal &quot;profite&quot; bien , il faut d'abord qu'il soit dans de bonnes conditions. Maltraiter des animaux est complètement contre productif.<br /> D'accord, la finalité, c'est quand même de manger la viande. D'un point de vue utilitariste, la production de viande vise à valoriser des produits bruts (céréales, co produits) en produits élaborés (œufs, lait, viande), qui sont, de plus , stockables. Ce n'est pas un hasard si les régimes alimentaires des pays du nord sont plus carnés que ceux du sud.<br /> Sinon, je découvre votre blog, bonne continuation.
L
Il me semble que tu y vas un peu fort quand tu stipules que la défense des animaux est un combat d'extrême-droite. Chez Bardot, peut-être, mais il y a tout de même un certain nombre d'individus que les animaux, créatures dotées d'une sensibilité, sont traitées avec une cruauté rare par l'espèce humaine (la même d'ailleurs qui s'entre-tue avec une joie ineffable dans bien des régions. <br /> Il y a quand même un malaise quand on songe à ces fermes où ces usines dans lesquelles des milliers d'animaux attendent une mort industrialisée.<br /> Cela mis à part, si le dessin est de toi, il est excellent :-D
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