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Le mensonge des ressources limitées : Malthus en embuscade

par Erasmus Tharnaby

Bon. Je vais essayer d'être plus clair puisque M. Christophe Vieren ne comprend pas ce que je lui écris.

Le mensonge des ressources limitées n'est pas à placer dans une dialectique quantitative. Il n'est pas question de débattre pour chercher à savoir s'il peut y avoir assez de pétrole pour l'humanité, assez de vagues, de soleil, d'uranium ou de gaufrettes. Enfermer le débat dans ce carcan est une attitude typique du discours écolo. Elle permet de produire des chiffres et d'argumenter autour d'idées simplistes qui frappent l'esprit du téléspectateur, comme Noël Mamère avec sa fiole de microparticules au journal de 20h.

La question des ressources limitées est un mensonge car, à l'instar du célèbre rapport Meadows (Qu'elle était verte, ma prairie !), elle fait semblant d'oublier de prendre en compte ce qui fait l'essence de l'humanité et justifie sa place dominante dans la Nature : sa capacité d'invention.

Cette faculté permet à l'être humain de réaliser des sauts qualitatifs qui rendent immédiatement obsolètes les anciennes mesures, celles qui permettaient de prévoir la pénurie (pénurie ou menace de pénurie si favorable à la spéculation).

Le rapport Meadows nie totalement cette nature humaine, et pour cause : il est animé, dès le départ, par une volonté de théoriser la haine de l'humain. Le Club de Rome qui l'a rédigé n'est pas constitué uniquement de scientifiques mais aussi de lobbyistes. Il ne cherche pas à vérifier ou à invalider une théorie ou à résoudre un paradoxe apporté par l'observation : il est muni d'une feuille de route qui lui impose de valider une hypothèse déjà formulée. Son rapport n'est donc pas scientifique mais tautologique. Il donne naissance à une écologie politique, idéologique chargée d'enfoncer dans les crânes des vérités simples, des peurs profondes que viendront alimenter les menaces de pénurie du choc pétrolier à venir.

On peut continuer, au titre de l'écologie, à enfoncer des portes ouvertes : les gens vivraient mieux s'ils étaient en bonne santé, s'ils pouvaient se rendre à leur travail à vélo, s'ils pouvaient tous se promener dans une vraie forêt le dimanche, s'ils profitaient tous d'un potager, etc. Le paradis des écologistes est un Erewhon post-historique, une terre hostile au progrès, au mouvement, à la vie, où un bon être humain ne laisse aucun impact, aucune trace, aucun passé, aucune histoire.

Le mensonge des ressources limitées, ou plutôt le mensonge des ressources tout court, d'où refuse de sortir le malheureux Christophe Vieren, cache en réalité un rêve malthusien : celui où le nombre d'êtres humains sur Terre reste stable, un Soleil Vert utopique et mortifère peuplé de petits flics en costume néolithique.

Le mensonge des ressources limitées, "c'est bon pour la planète !"

Le mensonge des ressources limitées : Malthus en embuscade
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