Véganisme, idéologie anti-humaniste
Le véganisme est la doctrine qui prône de ne consommer aucun produit qui contient des sous-produits d'origine animale. C'est une idéologie issue de l'anti-spécisme qui consiste à considérer que l'espèce d'un animal n'est pas un critère pertinent pour décider de sa présence, de sa consommabilité ou de son éradication.
Etiquettée plutôt à l'extrême gauche du spectre idéologique français, le véganisme cache en réalité une origine profondément anti-humaniste. En effet, l'antispécisme s'attaque directement à la place qu'occupe, dans le monde actuel, l'espèce humaine. Venu d'Angleterre (Peter Singer, 1975), il trouve surtout ses origines dans le nazisme comme l'a montré Luc Ferry dans Le Nouvel Ordre écologique.
L'antispécisme comporte surtout un problème de logique. Contester le point de vue humain sur une espèce, en tant qu'humain, devrait pouvoir s'appeler la "haine de soi". Anglais comme le malthusianisme, le singerisme demande à ses adeptes de renier leurs propres droits au profit de celui des autres espèces. De ce point de vue, il est très proche des mouvements qui prônent explicitement la fin de l'espèce humaine (Earth First) ou de l'écolo-hystérique Paul Watson pour qui la vie d'un phoque vaut mieux que celle d'un marin.
Ces idées gagnent du terrain aujourd'hui, grâce au bourrage de crâne écolo et au scepticisme ambiant installé par la mentalité eschatologique des adorateurs de Gaïa. Au début, on met des graines bios dans sa salade en écoutant Nicolas Hulot à la télé vous expliquer que vous êtes de trop sur Terre. A la fin, vous êtes convaincu qu'une paramécie a plus de droit que vous dans votre propre cuisine. De gentil sympathisant écolo vous finissez vegan-hystéro.
Le véganisme, comme tout ce qui a trait au droit des animaux, consiste à appliquer des considérations humaines à ce qui n'en a pas la nature. C'est une sorte de perversion anthropomorphiste où la logique n'a pas sa place : seule la radicalité est un indicateur de l'assiduité du zélateur. C'est donc une idéologie d'exclusion, d'élimination, de purification qui oblige la personne qui s'est radicalisée à mettre en oeuvre un interdit complexe et envahissant.
Aujourd'hui, vue comme une manie gentille et inoffensive, l'idéologie véganiste est en réalité une perversion, une errance pour des personnalités faibles et dépourvues d'esprit critique, une menace pour l'espèce humaine.