Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Risque extrême : de qui se moque-t-on ?

par Erasmus Tharnaby

publié dans Monde-Mondo

D'après Vietnam+, le Vietnam serait en "risque extrême" concernant le réchauffement planétaire, pardon, les changements climatiques.

Ce "risque extrême" qui menace le Vietnam est à échéance 30 ans. Autant dire qu'il est déclaré par des gens qui ne prennent pas trop de risque personnels. Actuellement, la situation est très préoccupante, c'est évident, mais cette notion de "risque extrême" place ces phénomènes sur une orbite scientifique très éloignée du pragmatisme qui seul pourrait permettre d'envisager des solutions utiles et durables (au sens normal de "durable", pas dans le sens communément admis par la secte écolo).

En d'autres termes, cette information est rapportée en Occident pour servir de levier au discours sur la décroissance. Les verbes y sont au futur, les évaluations à 5 chiffres significatifs sont à l'horizon 2100 et aucune solution pragmatique n'est explicitement envisagée. Le lecteur est typiquement en présence d'un article de propagande où les solutions sont inscrites en filigrane : "Toi qui lis ces lignes, prend ton vélo, fais comme les vietnamiens pauvres, au lieu de prendre ta vilaine voiture, et ferme ton robinet pendant que tu laves tes dents planétaires, et achète-toi des panneaux solaires pour revendre le kWh au prix du tofu bio, etc."

Le lecteur, conditionné par les médias, connais déjà ce discours et se le récite, pendant la lecture de l'article, comme un mantra. Il ne sait pas, l'ignorant, qu'il est dans une situation de "risque extrême". Le risque extrême de perdre son sens critique.

Voir les commentaires

RNR : ce que ne veulent pas les malthusiens

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

La nouvelle filière des Réacteurs à Neutrons Rapides est exactement ce que craignent les écologistes. Suite à la passe d'arme avec Arnaud Montebourg ces derniers jours, les écologistes avouent, par la voix de Noël Mamère, ne pas avoir de réponse au projet de réacteur de 4e génération, le projet Astrid.

Ce projet représente bien plus qu'une solution à la filière nucléaire. Il représente un mouvement général auquel les malthusiens auront bien du mal à répondre.

En effet, un des défauts très grave des réacteurs classiques était d'utiliser un combustible de masse atomique élevée (uranium) pour produire des déchets de masse atomique encore très élevée comme le plutonium. Plus la masse atomique est haute et plus les sous-produits sont nombreux et aléatoires. Plus la masse atomique est élevée et plus le temps nécessaire (en dizaine de milliers d'années) à la radio-activité pour s'épuiser est long.

La tentative du projet Super Phénix, dont les écologistes ont eu la peau, était de chercher à utiliser du combustible de masse atomique moins élevée pour produire des déchets de masse encore moins élevée, mais avec l'énergie de fusion.

Le projet Astrid reprend cette perspective, mais avec l'énergie de fission, et cherche, de façon plus convaincante, à produire de l'énergie avec des éléments de masse atomique plus faible.

Si l'humanité devient capable de limiter l'impact de la question des déchets nucléaires tout en produisant de l'énergie, ce serait une catastrophe pour l'écologie : l'argumentaire apocalyptique vole partiellement en éclat et la terreur à l'égard des déchets, terreur qui constitue le fond de commerce de mouvements comme Greenpeace, pourrait devenir sans objet.

Voir les commentaires

<< < 1 2