Il est normal qu'un contenu idéologique aussi orienté vers la pureté que celui de l'écologie mène à des discours nauséabonds, des discours "vibrants d'incompétence", comme disait Desproges...

Ainsi sur le site Inzizac-Lochrist-Ecologie-Nature-Patrimoine, on sent que les gentilles petites betes y sont mieux accueilis que les méchants barbus :

"Il n' existe pas d' exemple d' islam tolérant." nous dit ce délicat internaute qui signe du nom de Jacques Torres.

Suit un article à vomir alignant les poncifs les plus éculés sur l'islam et les musulmans. La loi du 1er juillet 1972 modifié par la loi du 16 décembre 1992 établit comme un délit l'incitation à la haine religieuse en ces termes :

"Ceux qui, par l'un des moyens énoncés à l'article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d'un an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende ou de l'une de ces deux peines seulement."

Il suffit de parcourir notre blog, et en particulier les pages de documentation, pour se rendre compte que l'écologie est une doctrine d'extreme droite. Du Sierra Club à Lochrist, du Club des 1001 à la chasse aux voitures en centre-ville, tout y est !

   En France, le journalisme participe activement à un mouvement autogène remarquable : l'écologie politique.

   Que peut-il bien sortir de ce mouvement naissant, du rassemblement des Verts et d'Europe-Ecologie ?

   Pour la droite, une formidable occasion de faire la nique au PS pour la deuxième fois en 10 ans : si la finale des présidentielles se déroule entre un candidat de droite et un candidat écolo, en d'autres termes, si la présidentielle se joue entre deux candidats de droite, c'est pain béni, évidemment.

   Pour la gauche, c'est plus compliqué. Elle devient, à force de ne pas etre parvenu à dissoudre ses tendances ultra-libérales, tributaire d'un débat dont elle n'est pas spécialiste. Exactement comme en 2002 sur la sécurité.

   Le PS n'a pas réussi à convaincre sur son programme, et c'est trop tard face à une écologie qui propose des choses très concrètes.

   Très archaiques mais très concrètes.

   Les Ecolos profitent d'une machine de guerre dont la mise en place a commencé dans les années 60 et qui, aujourd'hui, en France en tous cas, tourne à plein régime dans l'injonction sectaire. Festival du film ecolo à Bourges, Quartier écolo à Ronchin, Quinzaine de l'écologie à Agen, des pleins océans de bons sentiments de gauche pour une idéologie qui ne dit pas son nom et qui cache, derrière un bavardage pseudo-scientifique, une utopie de pureté.

   Utopie fascisante mais fascinantes. Ainsi, cette machine de guerre, féconde en culpabilité et en colère, fabrique elle-meme ce dont elle a besoin.

   Intéressant sondage publié par l'Express : les gens fréquentent les transports en communs davantage pour des raisons économiques que pour des raisons écologiques.

   Ces dernières arrivent quand même en deuxième place, ce qui est inquiétant pour la République. Ce niveau de préoccupation (24%) donne tout de même une idée de l'impact du bourrage de crâne que les Français subissent sur ce thème.

   Ce sont des motifs économiques qui motivent les gens, tout d'abord, (38%) ce qui montre bien que ce sont les catégories les moins fortunées qui doivent perdre leur temps dans les transports en commun. Ce sont les gens qui n'ont pas de voiture, ce qui ne signifie pas pour autant que ça leur fait plaisir. Beaucoup d'entre eux sont des victimes directes ou indirectes de la chasse hystérique aux voitures menées dans certaines municipalités.

   N'hésitez pas à déposer ici vos témoignages à ce sujet.

   L'écologie, oui, mais à condition que ce soient les pauvres qui en fassent les frais !

Au sujet du projet Desertec, Nouvelle Solidarité nous rappelle ce constat alarmant :

"Surfant sur la peur qu’il a lui-même contribué à créer, sur l’épuisement à venir des énergies fossiles et la mort possible de la planète par le réchauffement climatique, le Club de Rome propose désormais de s’installer sur tous les déserts de la planète pour capter cette denrée rare. C’est le concept Desertec, imaginé par Gerhard Knies, un économiste suisse membre du Club de Rome."

Le pire est que la promotion de ce type d'aberration vient du côté prétendument à gauche du paysage politique. Ce qui montre bien :

1 - que l'écologie DE FAIT est bien à droite, voire à l'extrême droite, contrairement à l'écologie rêvée des éternels perdants,

2 - que le Club de Rome n'est pas un accident de l'histoire, une manifestation sublime de l'esprit de la nature.

Le Club de Rome, comme l'écologie, est bien le bras armé d'un projet global de reconquête oligarchique et malthusien. Il suffit d'écouter Gerhart Knies, un ancien physicien devenu (lui aussi !) un champion de l'écologie et des énergies dites renouvelables : "La population mondiale se dirige allègrement vers le seuil des 10 milliards. Cette croissance doit être stoppée." dit-il à SwissInfo.ch qui l'interroge béatement. D'ailleurs, la Desertec Foundation se donne pour but de : "work for creating a global alliance to ensure security of energy supplies, to promote economic development, and to stabilize the world’s climate."

L'expression "oeuvrer pour créer une alliance planétaire pour assurer la sécurité en production d'énergie" signifie, dans le langage d'une fondation américaine, qu'il s'agit d'organiser la production pour qu'elle profite à l'oligarchie Etast-unienne. Ainsi, le projet est qualifié de "Trans-méditerrannéen" puisqu'il s'agit d'alimenter d'abord l'Europe en électricité. Le développement économique local vient évidemment APRES.

"Après des années de dérapage, les avantages fiscaux liés à l'écologie figurent parmi les premières victimes de la chasse aux mauvaises dépenses" explique Les Echos dans son numéro du 6/9.

C'est Monsieur Borloo qui doit être satisfait de son action, qualifiée de mauvaise dépense. Un peu comme la ministre de la famille obligée d'avaliser le travail le dimanche. Puisque je vous dis qu'un ministère de l'écologie ne se justifie pas.

On divise les familles le dimanche et on rabote leurs niches fiscales : c'est sûrement pour que les gens se sentent mieux. Ces ingrats ne le comprennent même pas !

C'est surtout que, comme l'expérience allemande l'a montré pour l'électricité, ces incitations arrivent à la marge dans un pays déjà relativement vertueux en terme d'émissions de gaz prétendus à effet de serre. Le malthusianisme écologiste résistera-t-il au malthusianisme budgétaire ?

Un soulagement pour le citoyen : dans les deux cas, il est gagnant. Pour une fois !