Ecocitoyenneté : même les enfants !
C'est Le Progrès (sic) qui nous l'apprend : les enfants de Saint-Just-la-Pendue veulent devenir des écocitoyens en réduisant leur empreinte écologique. Des enfants de CM1-CM2 se sont livrés à un petit exercice de propagande écologiste qui consistait à calculer son empreinte écologique et à constater qu'elle était trois fois trop importante. La commune devrait donc devenir bientôt Saint-Just-les-Pendus puisqu'un bon citoyen, en écologie malthusienne, c'est un citoyen mort : au moins son bilan carbone devient négatif puisqu'il nourrit les asticot !
Scandaleux, c'est-ce pas ?
En effet, il est scandaleux d'initier à la nouvelle religion écologiste des enfants confiés à l'école laïque, de si jeune âge et en trompant leur esprit critique. En clair, les enseignants les ont pris pour des cons.
Bien sûr, on n'utilise plus le terme écologie avec le même enthousiasme car l'activisme que mettent certains individus à pourrir la vie de leurs semblables dépasse l'imaginable. Mais sous couvert de notions politiquement frelatées comme la citoyenneté, des enseignants profitent de leur influence pour convaincre leurs élèves de ressentir stupeur et tremblement face à leur nouvelle divinité, abstraite, lointaine, généreuse et terrible à la fois : la planète.
Les hypostases propres à ce nouveau culte prennent des formes aussi variées qu'universelles. L'eau du robinet, un tas de compost, un caca dans la sciure représentent le niveau le plus ordinaire de ce nouveau panthéon animiste. Des concepts plus abstraits deviennent des esprits magiques, bénéfiques ou maléfiques : le bio, la biodiversité, les bons sentiments, la diversité linguisitique, etc. mais aussi l'empreinte écologique, la pollution, le tabac, j'en passe. Toutes ces saintes figures n'ont qu'un but : changer nos comportements !
D'après le malheureux pigiste obligé de rendre compte de cet événement planétaire, l'empreinte écologique est "la surface terrestre nécessaire à l’homme pour lui fournir tout ce dont il a besoin (énergie, aliments, matériaux) et pour éliminer ses déchets. Les groupes ont constaté que, si tout le monde vivait comme un Français, il faudrait un peu plus de trois planètes pour subvenir à leurs besoins !"
C'est exactement le genre de calculs simplistes auxquels se livrent les soi-disant experts du Club de Rome ou les écolo-malthusiens financés par l'ONU. D'où la conclusion optimiste que ces jeunes esprits devraient avoir à l'esprit maintenant à l'issue de cet exercice de bourrage de crâne : "comme je n'ai aucune envie de réduire ma ration de Gulli ou de Coca-Cola, il faut que nous soyions moins nombreux sur Terre".
Je ne sais pas ce que ces enfants penseraient de ce type de calcul si on leur disait qu'un enfant meurt de mal- ou de sous-nutrition toutes les 8 secondes à la surface de cette belle planète que leurs enseignants diplômés ont tant envie de défendre ! C'est curieux qu'on ne leur en ait pas parlé, vous ne trouvez pas ?