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Europe Ecologie, un parti comme les autres ?

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

C'est la question implicite lorsqu'on voit à quelle hauteur de la politique se situent les tractations entre Verts et Roses pour le deuxième tour des élections régionales.
Wikipédia, le très éco-consensuel site encyclopédique, nous présente Europe Ecologie de la façon suivante : "Europe Écologie est le nom donné aux listes du rassemblement de la mouvance écologiste en France pour les élections européennes de 2009."
N'ayant pas peur des oxymores, le mouvement déclare : « L’impératif écologique et social doit guider les choix politiques. » mais reste bien conscient de ses contradictions : " (...) il nous faut des carpes et des lapins." On est rassuré.
Donc l'idée de base reste qu'Europe Ecologie est fondée un peu comme une "auberge espagnole", une sorte de maison des associations à l'échelle nationale, mais pas vraiment un parti politique étant donné le nombre de structures mises en jeu.
C'est pourquoi voir fonctionner, aujourd'hui, Europe Ecologie comme une sorte de PS vert, grapillant de façon brouillonne 3 places sur une liste, comme en Bretagne, ne doit pas nous faire oublier que les contradictions internes resurgiront sitôt les alliances consommées.
Dès que les élections seront passées, sitôt le soleil médiatique couché, nous verrons resurgir les dépouilles des vieilles idéologies confrontées aux méthodes modernes de recyclage. L'écologie malthusienne (Mamère, Waechter, Hulot et compagnie) réclamera sa livre de chair aux tenant de l'écolo-social (Cohn-Bendit, Duflot, Bové) et les pauvres tractations de ce mois de mars sembleront bien loin.
Dire qu'Europe Ecologie peut avoir des réflexes analogues aux autres partis est donc une tromperie vis à vis des électeurs. Cette négociation, ce grapillage, a pour seul but d'assurer autant de poste que de courants et non de servir l'intérêt du plus grand nombre. Le vote "naturel" pour la protection de l'environnement est bien loin, lui aussi.

Ce qui est, finalement, une bonne nouvelle !

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N
<br /> Bonjour à tous,<br /> <br /> pardonnez moi cher Mr Tharnaby Erasmus, je serais ravi que vous apportiez un peu plus d'informations concernant l'une de vos affirmations : "il y a une impossibilité mécanique pour l'écologie à<br /> échapper au Darwinisme social"...<br /> <br /> je m'interroge clairement, puisque étant écologue, je me positionne vous le comprendrez, davantage du côté des courants politiques faisant appel je dirais au bon sens (notamment que notre économie<br /> devrait être un outil au service d'une société (humaine) qui ne devrait pas omettre constamment le fait qu'elle se trouve être intégrée dans un "écosystème planétaire" dont le fonctionnement est<br /> régit par les mêmes lois physique qui règnent au quatre coin de notre univers...) bref des partis politiques qui tentent de raisonner pour que l'homme s'épanouisse sur cette planète et puisse<br /> s'épanouir encore...car sa seule raison d'être, c'est d'être!<br /> <br /> j'aimerais ainsi que vous précisiez ce que vous entendez par Darwinisme social...pour que tout le monde sache quel est le fond de votre pensée et que je puisse ainsi vous faire part du fond de ma<br /> pensée...<br /> <br /> j'ai peur que votre affirmation ne soit que le résultat d'une réflexion "étriquée" et "tronquée", un pré-jugé qui est juste néfaste au dialogue...<br /> <br /> je vous invite, s'il vous plait, à me prouver que je me trompe.<br /> <br /> cordialement,<br /> <br /> novak<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Ne le prenez pas pour vous.<br /> Je crois que nous avons déjà eu cette conversation et qu'à nouveau, vous n'avez pas pris le temps de consulter les pages de documentation.<br /> En fait, puisque vous êtes "écologue", vous savez certainement que le mot écologie a été inventé et popularisé par un savant allemand du nom de Haeckel, qui employa sa carrière à populariser en<br /> Allemagne la pensée de Darwin.  Ça, c'est le point historique.<br /> Du point de vue théorique maintenant, le principe fondamental de l'écologie est la "clôture". Il s'agit du concept qui vise à construire, par une expérience de pensée, une barrière entre deux<br /> portions de l'étendue pour affirmer qu'il y a un extérieur et un intérieur. Ce concept, ici simplifié mais d'une généralité extraordinaire, est à la base du Second Principe de la Thermodynamique et<br /> du concept d'énergie.<br /> Je vous avais déjà indiqué des sources à ce sujet. Lisez-vous ce blog, Monsieur l'Ecologue ?<br /> Maintenant, si l'écologie, c'est juste du bon sens, alors je préfère l'appeler bon sens. Evidemment, ça fait plus "étriqué" sûrement mais c'est plus conforme à la réalité.<br /> Ce qui est, dans ce domaine, néfaste au dialogue, c'est le bourrage de crâne médiatique sur les ressources limitées, sur les économies d'énergies, sur ce qui serait bon ou pas bon pour la planète<br /> ou la galaxie, etc. Ces nuisances provoquent des réactions agressives que l'on sent maîtrisées à grand peine dans votre commentaire, mais qui s'expriment très fréquemment sur ce site par des<br /> qualificatifs comme "révisionniste". Voilà qui est néfaste au dialogue.<br /> Une autre chose très néfaste au dialogue, ce sont les mensonges du GIEC et ses approximations. C'est la façon dont la parole des scientifiques qui, en conscience, n'admettent pas la fiabilité<br /> scientifique des résultats alarmistes du GIEC, la façon dont cette parole est mise sous le boisseau. Je parle de scientifiques, donc je ne parle pas de Claude Allègre, évidemment ! Vous ne les<br /> connaissez pas ? C'est normal ! Leur mobilisation est totalement passée sous silence, en particulier autour du GIEC.<br /> Enfin, vous savez déjà que vous vous trompez.<br /> Vous savez déjà que l'écologie est darwiniste. Vous savez déjà qu'actuellement, l'écologie sert surtout à faire de bonnes affaires avec de bons sentiments. Et il n'y a aucune raison que cela<br /> change.<br /> Ce qui est dénoncé ici, c'est une rhétorique. Je la dénonce au moyen d'une autre rhétorique, pas moins légitime. Il n'est pas ici question de prouver mais de commenter à l'aune d'une Histoire.<br /> Certes, ce n'est pas l'histoire officielle sponsorisée par Ushuaïa, mais c'est tout de même ce qui se passe.<br /> Et ce qui se passe, c'est qu'HISTORIQUEMENT, l'écologie est profondément liée à l'idéologie d'extrême droite illustrée par des personnages comme le Prince Philipp ou le Prince Bernhard.<br /> Ne le prenez pas pour vous. Vous n'y êtes pour rien.<br /> <br /> <br />
J
<br /> La droite n'a, hélas, pas le loisir de pointer les contradictions que vous pointez.<br /> Elle a d'abord les siennes propres à résoudre.<br /> Et on dirait que certains commencent à secouer le prunier.<br /> Les entreprises où le patron décide de tout, tout seul, ça ne marche pas longtemps.<br /> En politique non plus.<br /> ...<br /> Les contradictions sont bien plus grande entre ce que vous appelez la droite et les écologistes qu'entre ces derniers et la majorité de ce que vous appelez la gauche.<br /> <br /> <br />
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E
<br /> De quelles contradictions parlez-vous, entre la droite et les écologistes ?<br /> Des contradictions quant à la méthode, mais pas quant aux buts, j'imagine ?<br /> <br /> <br />
J
<br /> Bonjour !<br /> <br /> Vous avez omis de pointer d'énormes contradictions dans la composition des listes PS-EE pour le second tour.<br /> En Île-de-France, par exemple, figure en position éligible un climato-cynique à côté duquel vous feriez pâle figure.<br /> J'ai nommé Jean-Luc Laurent :<br /> http://www.lepost.fr/article/2010/02/02/1920720_sur-la-liste-de-jean-paul-huchon-en-ile-de-france-un-climato-sceptique.html<br /> <br /> Votre description du fonctionnement d'Europe-Écologie me paraît fort pertinente.<br /> Mais en conclure qu'Europe-Écologie n'est pas un parti comme les autres, vous allez vite en besogne !<br /> Le fonctionnement est exactement le même au PS et était le même dans feu l'UDF.<br /> Regardez-y de plus près et vous verrez que le terme d'auberge espagnole convient très bien à l'UDF (qui pourtant a été le parti dominant pendant presque 15 ans et au pouvoir pendant au moins 7 ans)<br /> avec ses adhérents "directs" (comme Raymond Barre) et ses adhérents aux partis qui la composaient.<br /> Les partis qui fonctionnent différemment sont ceux dont les adhérents (et même les dirigeants) ont le choix entre soutenir l'équipe dirigeante ou le chef, se taire ou s'en aller. Deux exemples :<br /> les partis communistes et l'UMP de Sarkozy.<br /> Je ne lis pas dans le marc de café. Je m'interroge déjà pour dimanche prochain.<br /> Si les électeurs de Sarkozy se ressaisissent et que l'UMP gagne 2 ou 3 régions (en dehors de l'Alsace et du Languedoc-Roussillon qui selon moi "ne comptent pas"), votre analyse pourrait être<br /> correcte.<br /> Si la gauche garde toutes les régions (dans ce cas le Languedoc-roussillon ne "compte pas"), cela voudrait dire que les électeurs qui ont voté EE en ont tellement assez de Sarkozy qu'ils ont<br /> préféré voter à gauche. Alors, on verra. Mais je serais surpris.<br /> Très agréablement !<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Il aurait mieux vallu préférer remonter aux sources même et donne l'adresse du blog de JL Laurent directement !<br /> La tambouille politicienne ne ma passionne pas. Désolé !<br /> Par contre, on peut difficilement donner tord à la droite qui appuie là où ça fait mal : il y a effectivement des contradictions idéologiques insurmontables entre un programme de gauche et un<br /> programme conforme à l'idéologie écologiste.<br /> Comme il y a une impossibilité mécanique pour l'écologie à échapper au darwinisme social.<br /> <br /> <br />