Renvoi de trois afghans dans leur pays

La France, par la voie de ses élus au suffrage universel, considère certaines des personnes qui vivent sur son sol, qui y travaille et qui lui offre ses enfants, comme étant indésirables. Leur présence nuit tant à l'ordre public que l'on décide de les envoyer, à grand frais, dans des pays en guerre.
Pour d'autres cas, ce sont des pays qu'ils ne connaissent pas ou peu, ou dans lequel ils n'ont que peu d'attaches, comme c'était le cas pour Taoufik qui, heureusement, est revenu.
La France se voit donc comme un organisme vivant qui chercherait à se purifier. C'est une métaphore tristement connue. On élimine pour se sentir mieux. Il y a un extérieur et un intérieur et la qualité consistant à se trouver ici ou là dépend de facteurs fort mal définis par la loi, et dont l'interprétation donne lieu à des abus quotidiens.
Arkadi est arménien, sa femme Lala est azérie. Arkadi vient d'être conduit à l'avion qui doit l'emmener en Arménie. Il vient de faire une tentative de suicide. Si cette "dépollution" réussit, si Arkadi se retrouve en Arménie, il ne reverra probablement jamais sa femme et ses deux enfants.
La France n'est PAS un organisme vivant. Il n'y a PAS de bons et de mauvais habitants, il n'y a d'intérieur et d'extérieur que dans l'esprit imbibé d'écologisme de l'extrême droite qui nous gouverne. Et si le travail n'existe pas pour ces personnes, c'est que les banques et les gouvernements en ont décidé ainsi en favorisant l'économie financière au détriment de l'économie physique.