Des nouvelles de l'unanimosphère...
Comme jadis avec Dominique A., grand prêtre de l'unanimité en matière d'écologie et de bons sentiments, c'est Baptiste Herbin qui s'y colle : mes critiques ne lui plaisent pas.
Désolé. C'est sûrement de la jalousie.
Quand
un critique de cinéma descend un mauvais film, c'est aussi sûrement parce qu'il ne l'a pas produit. Quand Bernard Pivot critique une pièce ou un roman, c'est sûrement parce qu'il ne les a pas
écrits.
Il faudra s'y faire et c'est désormais la règle de l'unanimosphère, dont le critique musical de France Inter est un représentant besogneux : les artistes nous engueulent copieusement quand nous disons que nous n'aimons pas ce qu'ils font. "C'est la première fois enfin que quelqu’un n'aime pas mon disque !" se lamente le tâcheron du Selmer, tout surpris. On est prié d'être unanime, je vous dis...
Evidemment, c'est plus compliqué quand le jeune artiste en question a raflé une quantité de prix considérable. De la part de Didier Varrot, c'est un risque incroyable ! De mon côté, je reste fidèle à la citation de Sénèque (qu'on a le droit de critiquer aussi) qui orne le haut de mon blog : Argumentum pessimi turba est (La foule est l'argument du pire). Evidemment, L'Hérétique va encore trouver que je vire côté aristo, mais bon... pour ça, au moins, ça vaut le coup de se justifier !
Donc le jeune Baptiste m'envoie un petit message aigrelet sur Facebook : "Quand on parle aux imbéciles qui croient tout et qui savent tout avant tous le monde, c'est comme si on parlait à un mur !"
Quand je vous dis que l'unanimité est une maîtresse ombrageuse... Avec les meilleures intentions du monde, au lieu de lire ce qui est écrit, c'est à dire des remarques sur le jeu, sur le phrasé, sur les inspirations musicales, et surtout sur le charabia lourdingue du plumitif de l'art musical officiel, le sus-nommé citoyen Varrod, on finit par en venir à des mots malheureux qui n'insultent que soi-même. D'autant qu'en matière musicale, il se trouve que je ne suis pas exactement un novice. N'est-ce pas, L'Hérétique ?
Vous avez compris, cher Baptiste, que le coup de griffe était surtout destiné à l'acquiesceur en chef, celui de la radio. Vous, vous n'en êtes pas mort. Ecoutez ce qu'on vous dit, progressez, faites ce que font tous les musiciens dignes de ce nom. Je n'aime pas votre jeu et c'est mon droit. Et c'est le vôtre de l'admettre... ou pas !
Que cette année nouvelle apporte beaucoup de plaisir à vos fans. J'en serai content pour eux et pour vous.