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L'écologie, nouvelle banque de la haine...

par Erasmus Tharnaby

publié dans Monde-Mondo

   Dans la fin de Colère et Temps, Peter Sloterdijk est obligé de constater que l'humanité semble errer sans repère idéologique stable parce qu'elle n'est pas pourvue de structures suffisantes pour canaliser, thésauriser et réinvestir la colère. Regroupée de façon parcellaire, elle donne naissance à des phénomènes relativement sporadiques, à l'échelle de l'histoire, comme le terrorisme islamique ou les grèves d'origine syndicale, mais pas de mouvement de grande ampleur.

   Force est de constater toutefois que l'écologie, par l'universalité des moyens de propagande dont elle bénéficie, pourrait constituer un formidable moyen de regrouper les énergies "thymotiques" sous leur forme la plus simple et la plus pure : la haine.

   Si l'on n'y prend garde, cette haine, dont l'objet n'est autre que l'homme même, semble devoir se retourner contre ses créateurs mais c'est une vision trop floue des mécanismes que nous avons pris l'habitude de détailler ici. L'objet de la haine est le pollueur, c'est à dire celui-qui-vit-en-dehors-de-moi, celui qui prend mon oxygène, me largue du CO2, produit des déchets, utilise de l'électricité, ouvre un robinet, que sais-je... Mais l'écologie est aussi un sport de riche et la haine sera plus souvent produite par des individus de classe aisée nourris aux légumes bio que par des salariés occupés à boucler la fin du mois.

   Il serait donc profitable de contre-balancer un mouvement dont l'unanimité, obtenue au terme d'une campagne de cinquante ans dans les médias mainstream, risque de créer un terrible déséquilibre, dangereux pour l'avenir de millions d'êtres humains situés dans les classes sociales les plus défavorisées.

   A ce sujet, j'ai trouvé le blog de Michel Pruneau. Je vous le conseille chaudement.

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