Pau : une xénophobie d'Etat qui ne veut pas dire son nom.
Le tribunal de Pau doit juger aujourd'hui six personnes qui ont envoyé un mail de protestation à la Préfecture de Pau. Leur tord ? Avoir, selon la Préfecture, « … proféré à son encontre des accusations (…) allant jusqu’à établir un parallèle entre sa décision et les méthodes utilisées par les nazis et le régime de Vichy » (Philippe Rey - août 2008)
En particulier, Le Parisien nous apprend que Valérie Martinez a eu l'outre-cuidance d'utiliser le mot
"rafle" pour qualifier les pratiques de la zélée Préfecture.
Olivier Lecour Grandmaison, de l'Université d'Evry, avait utilisé l'expression "xénophobie d'Etat" pour qualifier la politique du gouvernement en matière d'immigration. Il n'avait pas été attaqué pour outrage pour autant, le gouvernement en question en souhaitant vraissemblablement pas entamer de débat sur ce thème. Préférant celui sur la fantasmatique Identité Nationale, il avait préféré retourner à ses affaires.
Le mot "rafle" désigne une opération policière ciblée et massive, organisée par la police. N'est-ce pas de cela qu'il s'agit ?
Les opérations ciblées et massives organisées par la police doivent effectivement cesser si l'on
souhaite ramener un peu de sérénité dans une société française où les clivages sont exacerbés par les politiques actuelles (public contre privé, riches sontre pauvres, etc.). Au lieu de cela,
l'exécutif choisit la méthode forte et tente de faire taire, par des voies judiciaires, les échos dissonants de sa propre politique.
Ainsi, on continue à pratiquer l'écologie sociale, c'est à dire la mise en pratique d'un modèle
d'exclusion au service d'un idéal de pureté. Ce qui est naturel et ce qui ne l'est pas (cf. la notion de catastrophe écologique). Ce qui est français et ce qui ne l'est pas. Ceux qui s'efforcent d'être de
bons Français et ceux qui ne s'y efforcent pas. Etc.