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Pau : une xénophobie d'Etat qui ne veut pas dire son nom.

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

   Le tribunal de Pau doit juger aujourd'hui six personnes qui ont envoyé un mail de protestation à la Préfecture de Pau. Leur tord ? Avoir, selon la Préfecture, « … proféré à son encontre des accusations (…) allant jusqu’à établir un parallèle entre sa décision et les méthodes utilisées par les nazis et le régime de Vichy » (Philippe Rey - août 2008)

   En particulier, Le Parisien nous apprend que Valérie Martinez a eu l'outre-cuidance d'utiliser le mot "rafle" pour qualifier les pratiques de la zélée Préfecture.

   Olivier Lecour Grandmaison, de l'Université d'Evry, avait utilisé l'expression "xénophobie d'Etat" pour qualifier la politique du gouvernement en matière d'immigration. Il n'avait pas été attaqué pour outrage pour autant, le gouvernement en question en souhaitant vraissemblablement pas entamer de débat sur ce thème. Préférant celui sur la fantasmatique Identité Nationale, il avait préféré retourner à ses affaires.

   Le mot "rafle" désigne une opération policière ciblée et massive, organisée par la police. N'est-ce pas de cela qu'il s'agit ?

   Les opérations ciblées et massives organisées par la police doivent effectivement cesser si l'on souhaite ramener un peu de sérénité dans une société française où les clivages sont exacerbés par les politiques actuelles (public contre privé, riches sontre pauvres, etc.). Au lieu de cela, l'exécutif choisit la méthode forte et tente de faire taire, par des voies judiciaires, les échos dissonants de sa propre politique.

   Ainsi, on continue à pratiquer l'écologie sociale, c'est à dire la mise en pratique d'un modèle d'exclusion au service d'un idéal de pureté. Ce qui est naturel et ce qui ne l'est pas (cf. la notion de catastrophe écologique). Ce qui est français et ce qui ne l'est pas. Ceux qui s'efforcent d'être de bons Français et ceux qui ne s'y efforcent pas. Etc.

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Marée noire : écologie et gouvernance mondiale

par Erasmus Tharnaby

publié dans Monde-Mondo

    Un malheur n'arrive jamais seul. La gouvernance mondiale dont rêve l'ONU devient une idée à la mode à cause de la catastrophe pétrolière en cours au large des côtes atlantiques américaines.

    Jean-Louis Borloo a déclaré mardi sur Canal + : "Je suis convaincu qu'on ne passera pas la décennie qui vient sans qu'il y ait une Organisation mondiale de la mer et des océans. On ne peut pas continuer : il nous faut des casques bleus de la mer et des océans."

    Les bons sentiments au secours de l'ONU, ce n'est pas une première. Mais ce qui est nouveau, c'est le consensus et la rapidité avec laquelle il semble se mettre en place. Qui a dit que Copenhague était un échec 

   En réalité, la catastrophe qui vient d'arriver au Texas avec l'explosion d'un gazoduc montre bien que ces problèmes, qui menacent les vies humaines avant tout, sont dus à la volonté de ces compagnies de tirer au maximum les coûts vers le bas. Les consignes de sécurité, les procédures les plus sûres, la communication entre les entreprises sous l'égide de l'Etat, tout cela n'est pas respecté au nom du sacrosaint principe de rentabilité maximum dans un temps minimum.

   L'écologie n'est qu'un prétexte, et ses zélateurs ne sont au mieux que de pauvres dupes.

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Origine nazi de dirigeants de l'écologie mondiale

par Erasmus Tharnaby

publié dans Monde-Mondo

Pour les férus d'histoire et d'écologie, nul doute que cette page sera d'un intérêt capital pour comprendre ce qui motive les dirigeants de l'écologie mondiale actuellement.

Je reporte le lien dans les pages de documentation bien sûr.

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Marée noire : écologie contre économie ?

par Erasmus Tharnaby

publié dans Monde-Mondo

   Dans cet article de Marianne2, Bernard Maris imagine que l'écologie (sic) va poindre dans l'état d'esprit étatsunien et s'opposer à la sacro-sainte rentabilité économique basée sur le pétrole, qui fait le fondement du mode de vie là-bas.

  Le journaliste fait pourtant l'amer constat que l'économique prend toujours le pas sur l'écologique puisque la réaction des pouvoirs publics ne commence à être réellement efficace que lorsque les intérêts financiers des vendeurs de soleil de Floride sont menacés.

   L'hypothèse de base est hélas complètement biaisée. Opposer économique contre écologique devrait plutôt s'exprimer entre court et moyen terme. De façon très concrète, les saccages sur la faune et la flore d'une zone maritime grande comme la France vont avoir aussi et surtout des répercussions sur le long terme.

   Ces répercussions sont économiques avant tout puisqu'elles menacent, à travers le fonctionnement général de la nature (ce que les écolos appellent l'éco-système) et la santé publique, les modèles sociaux économiques sur une durée bien plus longue que le temps nécessaire au nettoyage des plages. En d'autres termes, au lieu d'opposer l'écologique (ce qui ne veut rien dire) et l'économique, il vaudrait mieux opposer une politique de court terme (le souci des plages) à une politique de long terme (celui de l'équilibre social).

   Cette dualité long terme/court terme est beaucoup plus facile à lire, surtout quand les intérêts de groupes multinationaux sont en jeu (comme ici la BP, mais pas seulement). C'est une opposition qui nous est même très familière.

   On voit comment l'écologie, ici, masque derrière le rideau de fumée d'une phraséologie journalistique, la véritable nature du conflit. Celui-ci n'est en aucun cas entre la nature et l'homme (ce serait si simple), mais entre deux formes de politiques qui ne veulent pas dire leur nom.

   A qui profite le crime ?


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Le point de vue de la pieuvre

par Erasmus Tharnaby

publié dans Ecologie-Ekologio

   Dans un canard en ligne émanant d'un collectif de précaires, on peut lire une critique bien argumentée de l'écologie politique. Les hypothèses sont largement inspirées d'un marxisme modernisé que je ne domine pas spécialement. Mais les arguments sont finalement assez transparent.

   L'écologie s'accomode finalement assez bien du système de production actuel et fait passer une révolution de la nature avant celle des humains. Les résultats à en attendre ne peuvent donc être que dangereux pour la classe ouvrière. C'est ce qu'il me semble avoir compris globalement.

   L'article nous dit : "Autant que nous puissions en juger, rien ne permet de penser que les prises de position écologiques d’un André Gorz, d’un Ivan Illich ou d’un Arne Næss, père de la deep ecology, aussi discutables soient-elles, se situent sur le même plan épistémologique - et bien évidemment politique - que la charte pour l’environnement d’un Nicolas Hulot, les discours lénifiants d’un Yann-Arthus Bertrand ou les communiqués du MEDEF en faveur des énergies renouvelables."

   Pour ma part, il n'y a pas photo. Tous ces gens prèchent pour la même paroisse. La différence, c'est qu'ils n'en sont pas tous conscients de la même manière. Il n'y a que le curseur qui change.

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Areva et l'éolien : dispersion

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

Alors qu'une partie importante du parc nucléaire français est à renouveler, et que les experts dénoncent le retard pris en la matière, la stratégie d'Areva est proprement confondante.

Au lieu de se recentrer sur les métiers qui lui sont propres et de résoudre ce qui apparaît comme un véritable casse-tête, Areva se disperse sur des segments qui ne sont pas de son domaine et cherche à se positionner sur l'éolien off-shore.

Difficile d'invoquer d'autres raisons qu'idéologiques ou de mode.

L'éolien ne peut en aucun cas assurer le changement d'ordre de grandeur dont le monde a besoin en matière énergétique. Ces chimères mèneront à une catastrophe à moyen terme.

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Ecologique ? Une catastrophe ?

par Erasmus Tharnaby

publié dans Monde-Mondo

   Le propre du modèle systémique qui a donné, à l'écologie malthusienne, ses fondements logiques, c'est d'être universel. C'est un modèle qui avale toutes formes de théories, de domaines de recherche pour une faire autant de "théories systémiques de ..." On pense au livre de G. Bateson sur l'"écologie de l'esprit". Pourquoi serait-ce donc un oxymore ?

    L'écologie a hérité, comme la cybernétique, de ce pouvoir dissolvant, au point d'être devenu une sorte de leitmotiv dans les médias et la politique. TOUT se pare de vert, TOUT se met à se développer durablement, du moins pense-t-on y arriver, TOUT revêt le talisman invisible de la PURETE.

    Désolé. Je me suis toujours méfié de la pureté.

    Des hystériques qui veulent bouter les voitures hors des centre-villes aux xénophobes qui aimeraient une France bien blanche, tout ce petit commerce de la pureté m'inspire de la méfiance.

    L'histoire me donne en partie raison, qui plaça à la tête du Club des 1001 un riche raciste d'Afrique du Sud, et au dessus du berceau du WWF d'anciens nazis.

    Maintenant, et depuis déjà un moment, on parle de catastrophe écologique. Au sujet de la marée noire qui est en train de polluer les côtes des Etats-Unis, par exemple.

    On veut dire que la nature est écologique, j'imagine.

    La nature est-elle vraiment écologique ?

    Le vivant est-il écologique ?

    Dans ce cas, la pensée est-elle écologique ?

    Les concepts mathématiques sont-ils naturels ? écologiques ?

    Qu'est-ce qui est moins naturel ? Une molécule de méthane fabriquée par une vache ou celle qui résulte de la combustion imparfaite d'un hydrocarbure plus lourd ?

    En réalité, la catastrophe est qualifiée d'écologique parce qu'elle tue des plantes et des animaux, qu'elle zigouille impitoyablement une faune et une flore sauvage.

    Donc on comprend que ce qui est écologique, c'est ce qui est SAUVAGE, c'est à dire non atteint (souillé, disent-ils) par la main de l'homme (puisque la main de l'homme ne peut que souiller...).

    L'écologie, comme héritière de la pensée systémique, sert à dresser une frontière infranchissable entre ce qui est issu de la pensée humaine et ce qui ne l'est pas. En fixant les limites de chaque camp, elle comptabilise ce qui entre et ce qui sort. Elle fabrique de toute pièce un nouveau commerce, totalement moralisé (Ouh ouh, Cohn-Bendit, que fais-tu dans cette galère ?...), et met en vente du droit à polluer comme on vendrait une baguette dans une boulangerie.

   L'écologie comptabilise en passif TOUT ce qui est issu de la pensée humaine. Ainsi, l'art n'est pas sauvage. L'écologie n'aime pas ces constructions conceptuelles abstraites et éphémères, comme une oeuvre d'art musical. D'ailleurs, chaque fois qu'elle le peut, elle s'acharne à montrer que les bonobos, ces grands singes sympathiques et doux, font au moins aussi bien que nous pour compter jusqu'à 10. Mais hélas, ils ne peuvent pas chanter.

    L'écologie joue ici son rôle de buvard idéologique : la catastrophe est écologique car elle permet de fixer deux camps dans leurs limites intangibles, celles du "naturel". Ensuite, la comptabilité entre en jeu. On évalue les pertes (toujours naturelles) et les coupables (toujours humains) et on rédige une facture, dont on se soucie peu, en vérité, qu'elle soit ou non payée par l'entreprise pétrolière coupable de négligence. L'important est que cette facture, morale avant tout, alimente la haine envers l'espèce humaine.

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La "Boudeuse" : la fin d'une rêverie dangereuse...

par Erasmus Tharnaby

publié dans Ecologie-Ekologio

L'expédition scientifique embarquée pour une circum-navigation à vocation écolo se termine par un collapse financier. Le bateau risque même d'être vendu aux enchères pour rembourser les créanciers.

De l'aveu de son organisateur, "Sans doute, l'époque n'est-elle plus à ce type d'engagement et au rêve désintéressé (…). Vous l'aurez compris, les mathématiques comptables, inexorables et implacables dans leur roide froideur, ont fini par nous rattraper et nous imposer leur joug."

Voulant singer les expéditions de Bougainville, il s'agissait de faire un parallèle entre le bon vieux temps et notre époque, sur la base du rêve éveillé. C'était tellement mieux au 18ème siècle. Les créanciers n'existaient peut-être pas... Et l'expédition qui prit trois ans à Bougainville devait aussi durer trois ans, à la voile et à la rame...

A l'heure où le Palais de Cristal installe ses dernières fausses cloisons, pour filer (sans la singer) la métaphore qu'utilise Sloterdijk dans son livre du même nom, ces rêveries dépensières n'ont vraiment aucun sens, sinon celui de maintenir, dans l'esprit d'un peuple perdu, la nostalgie d'une Europe toute puissante, catholique et colonisatrice.

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