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France Nature Environnement et la présidentielle : le délire continue

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

Dans Le Monde, un article rapportant les propos absolument délirants de M. Hartmann, président de France Nature Environnement.

Ce triste personnage juge la proposition de Sarkozy de relever les droits à construire de 30% déraisonnable. On le suit sans difficultés : c'est une proposition brouillonne, prise sans aucune concertation et on peut espérer qu'étant donné le discrédit du "président de la République", cela ne sera jamais suivi d'effet.

Mais la raison invoquée par le président des mangeurs de tofu bio allégé est pour le moins surprenante. D'après lui, c'est "contradictoire avec la politique de lutte contre l'étalement urbain".

Nous y sommes.

Comment lutte-t-on contre l'étalement urbain ? On empile les gens dans une surface plus petite ? On leur interdit de s'acheter une maison ? On les loge de force en appartement ? Ou on les tue directement ?

Ceux qui connaissent les tendances malthusienne "naturelles" de l'écologie peuvent se poser la question. En attendant, on peut rappeler à M. Hartmann la façon dont l'écologie défigure nos centre-villes, supprime aussi des kilomètres de voies carrossables en mettant des rues à sens unique, en les rendant piétonnes, en supprimant des places de parking, en obligeant les gens à faire du vélo, en matraquant les automobilistes à chaque coin de rue. Les parisiens connaissent la chanson depuis 40 ans. Qu'est devenu Paris aujourd'hui ? Une réserve à bobo. Un Disneyland urbain, architecturé, urbanisé, clair comme l'oeil, zéro défaut, un gigantesque cimetière.

Figure-toi bien, cher lecteur, que le mouvement qui milite contre "l'étalement urbain" est capable de s'organiser en commando pour mener des actions para-militaires que certains édiles considèrent comme préférables à l'exercice du droit républicain. A quand des actions commandos pour lutter contre la construction de pavillons ? Pour supprimer des voies en centre-ville ? Pour s'enchaîner aux roues des voitures en centre-ville ?

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Présidentielle : l'écologie essaie d'exister

par Erasmus Tharnaby

Ce week-end, se tenait le 36e congrès de France Nature Environnement, une nébuleuse qui regroupe des associations de ravis de l'écologie, des regroupements d'heureux défenseurs des tamanoirs mordorés, d'ardents possesseurs de bicyclettes bios, des cohortes de mangeurs de tofu bio allégé, des hordes de non-fumeurs zéro-défaut.

C'est dire si l'ambiance frisait la perfection à Montreuil, chez Dominique Voynet.

Sept candidats à l'élection présidentielle se sont succédés pour se faire adouber par cette sainte assemblée de 2000 militants en tongs. Pour cela, ils avaient 15 minutes pour promettre à tous ces diacres consacrés à Gaïa de bien s'occuper d'environnement pendant leur mandat. Pour obtenir l'onction, ont ainsi rampé devant la foule en liesse François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, Eve Joly, Corine Lepage, François Bayrou et Hervé Morin. NKM est venu courageusement défendre le bilan sarkozyste en la matière. Et en ce domaine, la matière était solide...

Le président de FNE, le bien nommé M. Genty, a tenu à rappeler que l'assemblée restait respectueuse de la pluralité politique et indépendante politiquement. Propos à méditer longuement.

En effet, il est assez croquignol de revendiquer l'indépendance politique quand on s'apprête à jouer le jeu du candidat mieux-disant. "Independance" n'est pas exactement le mot qui viendrait à l'esprit. Un "jeu-concours putassier" me semble plus à propos. Forte du bourrage de crâne interminable et quotidien proposé par les chaînes de télévision, les radios et les journaux à ce sujet, forte de ses innombrables acquiesceurs, qui sont aussi des électeurs, l'écologie peut sans complexe faire la danse du ventre devant les candidats, et préter à la surenchère verbale.

C'est ça, la sainteté politique.

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Ameisen sur France Inter : vers une nouvelle mystique scientifique

par Erasmus Tharnaby

publié dans Ecologie-Ekologio

Avec son émission "Sur les épaules de Darwin", Jean-Claude Ameisen propose à l'auditeur chaque semaine un nouveau soliloque sur des aspects choisis de la science.

Pour Ameiser, le monde est un mystère et la science une tentative d'y voir plus clair. Chaque semaine, il propose à l'auditeur un "voyage" car la science est une fête, une promenade, un déplacement... Dans ce long monologue hebdomadaire, la proposition centrale de chaque émission compte moins que le ton sentencieux qu'il prend pour asséner à l'auditeur une mosaïque de citations autour d'un même thème.

Rapidement, à son écoute, l'auditeur peut avoir le sentiment que la tête lui tourne tant les sources sont variées, les sujets tourbillonants, les genres différents. Poésie et essais généraux sont alors mis sur le même plan que des extraits choisis d'articles pointus et récents ou des romans. Le résultat recherché reste l'acquiescement le plus unanime : comment ? Vous n'aimez pas la science ? Vous n'êtes pas favorable au bonheur de l'humanité ?

Pour arriver à cette bouillie d'évidences, tout est bon. La voix est rauque, placée très bas, dans le fond de la gorge. On sent les tripes tout près du micro. Derrière, une fois passé le générique entraînant, on s'envoie 50 minutes de musique new age, d'ambiance, style Arvo Pärt, des choeurs, du flanger, de la reverb. De la musique qui recouvre tout de son manteau neigeux et charismatique, qui masque l'accumulation de gros clins d'oeil enfilés comme des perles.

C'est le retour de la mystique de Kepler, du pythagorisme ou de la vieille Lune du macrocosme et du microcosme. Faut-il vraiment en passer par là pour aimer la science ? Est-il vraiment nécessaire de brosser les écologistes dans le sens de leurs tendances mystiques les plus hystériques ? Voilà bien de quoi galvaniser les troupes, n'est-ce pas ?

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Le double langage des écologistes

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

A lire certaines proses, comme on l'a déjà noté, il semblerait que Greenpeace a envoyé un commando s'infiltrer dans une centrale nucléaire pour montrer les failles des systèmes de sécurité. Se prévalant de cet exploit, les petits soldats de Greenpeace affirment que leur mission était de salut public !

Fallait pas...

Alors pourquoi toujours ce double langage de la part des écolocrates ? En réalité, le but de Greenpeace est, tout au moins officiellement, de supprimer totalement et le plus rapidement possible tout le parc nucléaire. S'il s'agissait d'améliorer, par un "audit musclé" la sécurité nucléaire, on ne demanderait qu'à en convenir. Il ne s'agit pas de cela bien entendu.

Un tel discours s'efforce de rassurer les populations vis à vis de méthodes condamnables et anti-républicaines. Pour faire croire au bien fondé de leur attitude et faire accepter par l'opinion des actions de plus en plus répréhensibles, la méthode consiste à présenter le "bon côté des choses", les avantages que nous pouvons tirer de tout cela.

Pendant que Greenpeace sature les médias, avec la complaisance de ceux-ci, les associations écolos type France Nature Environnement s'efforcent de faire croire aux gens que le débat qui peut être déclenché à partir de ces actes de malveillance pourrait être sincère. Comme s'il suffisait d'intituler un tel moment "débat démocratique" pour que la pluralité soit garantie (on voit comme c'est le cas dans le domaine de l'écologie !), les écolos utilisent les méthodes de propagande les plus éculées pour faire passer leur message : actions spectaculaires et manichéennes (Qui c'est qui est très gentil ?), argumentation à partir de choses considérées comme des évidences (Ah ? Vous n'aimez pas la nature ?), noyautage, religiosité, tout y est.

Le mouvement écologiste est un mouvement dangereux et menaçant pour le démocratie.

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Procès Greenpeace : petite revue de presse de l'acquièscement généralisé

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

Le procès des neufs para-militaires de Vert-de-greenpeace, qui se sont introduit par effraction sur le site d'une centrale nucléaire à Nogent sur Seine il y a quelques mois, s'est ouvert vendredi dernier. On assiste alors à un autre procès dans la presse : celui de la raison dans le droit.

C'est Le Nouvel Observateur qui indique d'abord : "Leur fait d’arme ? Etre parvenu à s’introduire sur un site que le citoyen lambda se représente comme une forteresse imprenable. Et tenter de montrer par là : 1. l’insuffisance des dispositifs de sécurités, exclus des audits complémentaires de sûreté conduits par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à la suite de Fukushima. 2. l’impossibilité de sécuriser un tel site, et par conséquent sa nécessaire fermeture."

Conclusion de l'organe des paramilitaires écolos : il faut fermer cette centrale nucléaire. On s'en doutait.

L'Est-Eclair propose en ligne une pétition de soutien s'adressant aux "citoyens". En clair, si tu es un "citoyen", tu dois soutenir des gens qui risquent 3 ans de prison et 7500 euros d'amende. Et que risque le quotidien L'Est-Eclair ?

Le Point, qui donne la parole au père d'une des para-militaires de l'association de défense de la défense de défendre, donne tout de même largement la parole à ces robin des bois de l'illusoire. Ainsi, on apprend que Claude Guéant aurait reconnu des mérites à ce raid. Il n'en faut pas plus à ces mangeurs de tofu bio pour proclamer leur escapade "mission d'intérêt public". Et pourquoi pas un "devoir citoyen" ?

Le quotidien publicitaire 20 minutes nous donne sa lecture candide de l'événement : "Objectif: jeter un coup de projecteur sur les failles de la sécurité des installations nucléaires." Les naïfs ! Tandis que Mme Majnoni, qui est qualifiée de "chargée de campagne du nucléaire", indique : «Nous sommes en droit d'attendre une forme de clémence de la part des magistrats car notre action a permis d'identifier une faille dans la sécurité des centrales, on a rendu service au gouvernement comme à l'exploitant nucléaire».

Ils militent en réalité pour l'extinction PURE ET SIMPLE de la totalité du parc nucléaire tout de suite et maintenant. On peut se demander si les para-militaires de base sont conscients de cet objectif tant le double langage semble la loi générale. On l'a vu dans le cas du train de déchets nucléaires pour l'Allemagne. Ces gens sont très organisés et dangereux. Leur idéologie est totalement irréaliste, utopique. Leur place est donc en prison. L'Etat se ridiculiserait en ne les condamnant pas.

 

 

 

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Puremaison nettoie aussi le web...

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

Il y a quelques temps, j'avais écrit, plein de hargne et de férocité imbécile, un article pas très bon sur une boutique nommé Puremaison. Je vous en livre le texte très contestable :

"Grâce à Ecolo, le dernier commentateur, j'ai pu découvrir Puremaison, un site de pur bizenesse écolo. C'est tout juste s'ils ne vendent pas de shampooing Ushuaïa... Tout pour la maison, comme dit leur site : "Des solutions pour bien l'habiter".

A voir la jeune femme juchée en haut de la page et qui montre du doigt toutes ces merveilleuses solutions, je veux bien "l'habiter". Elle m'indique gentiment des conseils d'achat, mon panier ainsi qu'un numéro vert (coût d'un appel local). Plus bas, ce ne sont que trois-fois-sans-frais et autres pépales, pour s'offrir des promos à 199,23 euros, des lampes de chevet blindées (authentique !) et toutes sortes d'ustenciles pour bien l'habiter en se méfiant des vilaines fréquences.

Nicolas Hulot et les écologistes, qui excellent dans l'art de nous vendre des solutions à des problèmes qui n'existent pas, devraient s'inspirer de ce site remarquable pour nous proposer des produits analogues, aérosols à combler le trou d'ozone, fixateur de CO2 pour respirer plus pur, vélos à tire-larigot, shampooing écologique pour sauver la planète, etc. Ce site s'appellerait Pureplanète, "Des solutions pour une planète plus pure", une planète sans êtres humains, enfin... sans les autres, quoi... sans les vilains Chinois qui se disent que maintenant c'est leur tour de jouer au jeu de la classe moyenne pendant que Sarko et ses amis font un sort à celle de l'Europe.

Une planète plus pure sans tous ces pauvres insensibles à la beauté du dogme écolo, et qui vont encore faire leurs courses chez Lideule. Une planète plus pure, qu'on pourrait survoler en ULM pour faire des tonnes d'albums vendus à la FNAC. Une planète plus pure où l'on pourrait, à volonté, changer le comportement des humains qui persistent à l'habiter."

Ce n'était pas très bon, n'est-ce pas !  C'est lourd, écrit trop vite. Les jeux de mot sont trop rebattus.
Eh bien, figurez-vous que Puremaison
est tout à fait de mon avis. Déposant une requête auprès du webmaster d'Overblog pour dénigrement, ils me demandent... en fait, je ne sais pas très bien ce qu'ils me demandent. En fait, il est possible que, comme beaucoup de sociétés qui font du commerce sur le web, ils entreprennent de purifier leur image sur la toile.

C'est une bonne idée. Ce texte n'était pas très bon. Il était surtout méchant pour Nicolas Hulot mais Puremaison l'a pris en mauvaise part : il ne faut pas troubler l'éco-bizeness.

Tenez, par exemple, la société Puremaison vend, aujourd'hui, le Tenmars TM-195, un appareil pour mesurer les radiations électromagnétiques, au prix de 166,55 euros. C'est un appareil que j'ai vu à environ 200 euros (299 SGD) sur un site singapourien. Mais sur ce site chinois, il est à 137 dollars US, soit 107,54 euros frais de port international compris. Quel sens des affaires.

Mieux : rien de plus pratique que des prises avec interrupteur pour éteindre ces méchants appareils électriques qui produisent tant de mauvaises radiations quand ils sont en veille. Vous en trouverez avec prise de terre à 5 euros pièce et avec 5,60 euros de frais de port sur le site Greenweez, soit 20,60 euros pour 3 prises frais de port compris.

Puremaison nous en propose 3 pour 41,57 euros en promotion. Attention ! Ils sont bipolaires ! En fait, ça veut dire qu'ils ne marchent pas avec les appareils dotés d'une prise de terre. C'est ce qui s'appelle une promotion.

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Le Front National et l'écologie

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

La ficelle est vraiment trop grosse.

Abordons, en passant, sur la bêtise absolue qui consiste à associer sans nuance le quotient familial à la politique familiale. Le sujet est tellement arithmétique que l'UMP et le Front National rivalisent de délires rhétoriques à ce sujet pour camoufler le néant. La palme de l'ânerie revient à Mme Arnautu qui, délicate référence chrétienne, parle de "crucifixion" des familles françaises. Pourquoi pas martyr ? génocide ? holocauste ? Nous ne devons pas parler des mêmes familles. Dans le monde imaginaire du FN, celui hérité du pieux Pétain et de sa pucelle, il ne s'agit que des "vraies" familles "françaises".

Dans la réalité, diviser un impôt de 1000 euros par 2 parts, ça fait gagner 500 euros.

Tandis que diviser un impôt de 10000 euros par 2 parts, ça fait gagner 5000 euros. Autrement dit, il n'y a pas plus injuste que le quotient familial. C'est un système qui fonctionnait quand les écarts de salaire  n'étaient pas obscènes et que tout le monde avait ou allait avoir du boulot. On était en 1945.

Alors pour qui se bat le Front National, à votre avis ?

Oubliée, la fille de Jean-Marie Le Pen en petite mère des peuples. Oubliés les accents populos, les serrages de cuillères sur les marchés, les cirages de pompes dans les usines. La réalité, c'est le réflexe de caste, la main sur le gros portefeuille le dimanche à Saint Nicolas du Chardonnet.

Les "pauvres familles françaises" ! Si elles n'ont plus de quoi s'acheter un Paris-Brest à la sortie de la messe, n'auront qu'à s'acheter un Paris-Moscou. Poutine adore le clergé.

Revenons à nos moutons, fussent-ils de Domrémy...

Le chapitre "Ecologie" du programme de la fille de Jean-Marie Le Pen s'inscrit dans un chapitre plus global : Ecologie, sécurité alimentaire et industrielle, protection animale.

Passons sur le chienchien électoral à sa mémère.

Le chapitre qui nous intéresse s'appelle "L'écologie au coeur du développement". On n'oublie pas que l'identité nationale est un socle (toujours dans ce programme), un socle prometteur d'innombrables saillies.

Mais là, c'est la déception.

Un catalogue de lieux communs, une ribambelle de clichés, ce texte enfile les poncifs comme des perles de culture. A peine quelques dissimulations (ce serait la crise, et pas la financiarisation de la société, qui obligerait les gens à penser à court terme), de mauvais mensonges ("L’écologie ne doit en aucun cas être synonyme de décroissance." texto !), de piètres raccourcis (on est habitué).

C'est à peine si on trouve une petite fabrication maison : "L’enjeu environnemental est très lié (...) à la maîtrise internationale des migrations". Quand même. L'étranger pollue, c'est bien connu.

C'est que l'écologie est en réalité consubstancielle au programme du Front National : elle fonctionne à partir du concept de pureté, motorisé par une mystique omniprésente. L'écologie, nouvelle religion dont la déesse Nature ou Gaïa occupe le rôle que le Dieu des chrétiens occupait avant le 19e siècle, propose au nouveau croyant à la fois la pratique individuelle (végétarisme, yoga, purification corporelle et autres pratiques menant au risque zéro), la pratique collective (les pastilles vertes, les éco-taxes, "c'est bon pour la planète !") et le paradis éternel (la croissance zéro, la consommation zéro, la critique zéro, la conscience zéro, etc.).

C'est exactement ce qu'on lit dans l'ensemble de ce programme. Le Front National a réponse à tout, il prévoit tout et s'occupe de votre bonheur. On y trouve la pratique individuelle (de la préférence française, de la politique familiale, des sentiments patriotes, sic ! ), la pratique collective (à travers le retour présumé d'un Etat fort et l'expression de la reconnaissance collective vis à vis de la Conductrice Maximale, non ça ce n'est pas dans le programme...) et le paradis sur Terre : la France, bien sûr.

Bon, la critique zéro, ce n'est pas encore pour maintenant mais l'exemple de Viktor Orban en Hongrie doit nous faire penser que cette étape pourrait nous échoir juste après, si par malheur la fille de Jean Marie Le Pen venait au pouvoir. Il deviendrait possible alors de verrouiller la justice, l'information et les services publics pour asservir la population en installant une solide propagande.

L'idéal de pureté, dans le programme de la fille de Jean Marie Le Pen, ne s'entend pas au sens racial mais national. Officiellement, ce n'est pas la même chose mais on ne peut s'empêcher de penser qu'au final, après un certain temps de mise en pratique, ça peut ressembler beaucoup. Le "corps" national devient un espace clos qu'il convient d'isoler soigneusement, monétairement (avec l'abandon de l'euro), anthropologiquement (avec la lutte contre l'immigration), culturellement. Ce qui vient de l'extérieur menace la "bonne sauvage" rousseauïste que la nation redeviendrait, à n'en pas douter. Sans la Turquie, bien sûr.

La mystique occupe la seconde place au classement des concepts vedettes dans ce programme. La France doit "redevenir" quelque chose d'important. Dans le volet écolo du programme, c'est évident mais il n'y a rien de neuf. Par contre, dans les autres volets, les envolées lyriques sur les "constantes géopolitiques de la France", sur la famille comme "élément fondamental de la société", sur le caractère "sacré" de la démocratie font sans cesse référence à une nature transcendentale de ce "socle identitaire" si pratique.

Pourquoi la démocratie serait-elle sacrée ? L'est-elle plus ou moins que la personne humaine et son besoin d'un fonctionnement légitime, transparent et régulier de la République ? Est-elle plus ou moins sacrée que le secours offert à notre prochain, qu'il soit Français ou non ?

La limite est facile à définir : pour le FN, c'est le sol. Pour l'écologie, c'est la nature. Euh... pardon : la Nature. En clair, nous sommes sur les mêmes terres, des terres étrangères à la République, à la démocratie (la vraie). Une même idéologie unilatérale qui n'est pas bonne pour la planète.

 

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Une semaine sans l'écologie !

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

Au sujet de l'ASN et de ses avis techniques et circonstanciés, la question que l'on peut se poser est de savoir pourquoi les journalistes s'obstinent à demander leur avis à Greenpeace ?

En effet, le seul horizon valable pour cette conjuration d'hystériques est l'abandon pur et simple de TOUTE la filière nucléaire. Aussi, chaqeu fois qu'ils ont à donner leur point de vue, selon les circonstances, il s'agit avant tout de dissimuler ce rejet absolu et systématique qui est leur SEUL credo pour avoir l'air à peu près fréquentable.

Ainsi, la porte-parole de Greenpeace, interrogée par France 2 ce soir au 20h, brode avec gourmandise sur le coût de l'électricité d'origine nucléaire.

Un autre jour, ce sera sur la sûreté. Un autre encore sur les déchets. Touche après touche, le message délirant des partisans du retour à la bougie rend plus légitime encore un autre agrégat d'allumés : les participants à la semaine sans électricité. Après la semaine sans les femmes, on fera aussi la semaine sans les dents ou la semaine sans les yeux.

Devant une humanité qui ne rêve que de se couper les couilles, la meilleure solution est de leur demander de se taire. Une semaine sans les écolos me semble un excellent programme !

Mieux encore : un quinquennat sans les écolos ! Le rêve...

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