Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

NKM et Eva Joly : le marquage moraliste de la gauche

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

    Pendant que les Verts plaçaient Eva Joly en tête des scrutins, les rotatives du Canard Enchaîné tournaient pour annoncer à la France que leur Ministre bien-aimée NKM serait intervenue par lettre auprès du juge qui a annulé le permis de construire que Michel Drucker, autre ami de la famille UMP, avait déposé, l'empêchant de construire la villa de ses rêves au coeur d'un Parc Régional Naturel. Cette information permettait de souligner que les travaux avaient continué malgré le premier jugement rendu le 22 décembre 2010.

NKM jure mordicus n'y être pour rien. C'est son droit.

    On pourrait avoir l'impression que la seule alternative, dans ce grand changement à marche forcée que l'idéologie écologiste impose au monde, se situe entre la connivence et la transparence. C'est en réalité la deuxième option, celle du flicage généralisé, qui se propage à toute allure, avec la meilleure intention du monde. Aucun doute que l'épistolier indélicat du Ministère de l'Ecologie sera livré aux médias pendant que Joly, l'incorruptible, ruisselante de bons sentiments, d'idéaux de justice et d'équité, saisira l'écologie à bras le corps pour faire rendre gorge à tous ceux qui entendent vivre libres entre leurs murs.

Voir les commentaires

La pollution idéologique jusqu'au Diplôme National du Brevet

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

Non content de consacrer une part importante des programmes scolaires à des questions politiquement orientées et sans valeur objective, insatisfait du niveau de connaissances réelles encore présentes dans les cerveaux des élèves, encore avide d'étendre sa goebbelsitude à tous les esprits en formation, Homo Ecologicus s'invite au débotté dans les épreuves d'examen, de concours comme cette année encore à l'épreuve de maths du DNB.

Un copieux problème permettait aux élèves d'apprécier les mérites de la récupération des eaux de pluie pour une famille de 4 personnes installant une citerne à cet effet. A l'occasion des 2h dont ils disposaient pour plancher, l'élève modèle devait estimer la rentabilité de l'installation en fonction des données pluviométriques locales ou de sa consommation. "Détendre-Informer-Toucher", le mot d'ordre des publicitaires des années 70, devient pour Homo Ecologicus : "Divertir-Désinformer-Culpabiliser".

Et devinez quel était le sujet de géographie ?

Le Japon, évidemment !

Selon les époques, les thématiques "dans le vent", les sujets "acquiesçants" changent mais leur prégnance dépend du caractère autoritaire du régime en place. Sous Staline, il était de bon ton de composer un oratorio sur des extraits des discours de Lénine. Versifier à l'infini sur la supériorité de la race aryenne était bien vu du régime hitlérien, sans qu'il soit besoin de le demander. Aucun livre ne s'imprimait sous Louis XIV sans un couplet mouillé de reconnaissance pour le Roi-Soleil. Il n'était même pas nécessaire de s'appuyer sur une police politique. Les auteurs courbaient volontiers la tête.

De la même façon, pour obtenir des crédits de recherche, il ne suffit pas d'être talentueux. Il faut être "dans le vent" et rattacher à tous prix son sujet de recherche au goût uniforme des commissions d'attribution, aux concepts néo-moraux rétrogrades et nauséabonds qui nous sont infligés par brouettée : biodiversité, durabilité, pureté, naturalité. Un dossier de financement, une aide à l'embauche, un projet scolaire ou universitaire a toutes les chances de son côté s'il fait vibrer astucieusement ce genre de grosse cloche.

Sous un aspect faussement rationnaliste, cette épreuve de mathématiques "écologique" est donc bien "dans l'air du temps" : parfaitement recyclable, elle habitue les futurs Homo Ecologicus adultes à adopter les bons réflexes irréels, les attitudes utopiques qui ne se discutent pas, les solutions illusoires qui ne font pas débat, les choix "naturels" qui sentent la bouse de vache. Elle leur indique la voie de la réussite sociale, le sens de l'acquiescement, du devoir librement consenti.

C'est toute la valeur de l'écologie : fabriquer des citoyens culpabilisés, apeurés, dont l'esprit, plongé dans une fausse rationnalité, perd tout sens de la critique.

Voir les commentaires

Ecologie contre République : démonstration

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

L'adjointe au maire du 9e arrondissement de Lyon, Fatiha Benahmed, a eu l'audace de demander à une concitoyenne d'enlever son voile à l'occasion de la cérémonie de mariage. C'était dans l'Express. Polémique. Tollé. Scandale orchestré par des associations qui se disent de gauche. Les Verts, formation politique à laquelle appartient Mme Benahmed, semblent divisés entre les indignés et ceux qui soutiennent l'adjointe courageuse.

Pierre Hémon, président des élus verts à Lyon a d'ailleurs adressé une lettre au CRI, disant :

"Suite aux accusations diverses qui circulent à l'encontre de Fatiha Benhamed, élue Europe Ecologie – Les Verts, adjointe au Maire du 9e arrondissement, le groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts réaffirme, avec Alain Giordano, Maire du 9e arrondissement de Lyon, son soutien et sa confiance à Fatiha Benhamed. Nous souhaitons rappeler que le mariage célébré il y a quinze jours l'a été sans incident notable. Aujourd’hui les accusations qui sont colportées par ceux-là mêmes qui, il y a quelques semaines invitaient des représentants du Hezbollah et du Hamas à Lyon, ne sauraient retenir plus avant notre attention. Il s'agit pour le groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts de la Ville de Lyon d'une tentative de déstabilisation contre les élus qui ont à charge de faire respecter la Loi et l'esprit de la République. C'est d'ailleurs dans ce souci constant du respect des personnes et des règles républicaines que Fatiha Benhamed célèbre des mariages depuis trois ans maintenant..."

 On ne peut être plus clair. Evidemment, les Verts se sont aussi désolidarisés de cet élu franc et massif. La démagogie et le victimisme amènent ces joyeux mangeurs de pastèque à se manger entre-eux.

Tandis que pour les bons croyants, demander à une femme d'enlever son voile au cours d'une cérémonie républicaine devient un "acte islamophobe", les Verts font le forcing pour  dégommer en France ce qui reste de République. L'esprit d'un destin commun, sous l'égide d'une vérité qui s'impose à tous et de principes supérieurs clairement établis, doit disparaître pour laisser place à une accumulation d'individus profitable au bizenesse, à une juxtaposition d'intérêts particuliers facilement orientables, manipulables par la peur apocalyptique et la culpabilité.

L'occasion était décidément trop belle pour les écolos : tant pis si c'est un membre du parti qui trinque. Quelle est l'origine de l'insistance de l'élue à faire enlever son voile à cette femme au cours d'une cérémonie républicaine ?

La France est un pays laïc, mais pas seulement : c'est un pays où Etat et religion sont séparés. Ce sont deux pouvoirs relativement indépendants. Une lecture inattentive de ce principe de séparation consiste à dire que l'Etat s'occupe du monde terrestre et les religions du monde spirituel. C'est une erreur.

Le Bien Commun est considéré, en République, comme le seul principe supérieur dans le domaine public. Si ôter son couvre-chef à ce moment précis est toujours signe d'acceptation de ce principe, refuser de l'enlever, pour des raisons qui ne relèvent pas de l'intérêt commun, est un signe inacceptable. C'est parfaitement logique. Ainsi la Umma, pas plus que n'importe quelle Eglise, ne peut se confondre, et encore moins surplomber l'intérêt supérieur de la Nation dans le cadre public et républicain d'une cérémonie. Dans le cadre privé, c'est autre chose.

On aimerait entendre, de la part de tous les politiciens de gauche, l'exposé de ces règles sans lesquelles la vie en France ne devrait simplement pas être envisagée. En particulier, Jean-Luc Mélenchon, toujours prêt à donner une leçon d'histoire, devrait nous expliquer sa position.

C'était parfaitement cohérent de la part de l'élue vert qui respectait ses devoirs d'élue.

Ses collègues écolos sont aussi dans leur rôle. L'écologie joue CONTRE la République depuis toujours.

 

Voir les commentaires

Buzz sur Capital et Besson : une preuve de la non-existence de l'écologie

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

Depuis quelques jours, la toile est animée par le buzz provoqué par le départ d'Eric Besson en plein milieu d'une interview parce que le journaliste lui posait des questions sur le nucléaire.

Aussitôt, Le Parisien titre :  "«Capital» fait un bond grâce à l'écologie et Eric Besson" ce qui est simplement faux. A moins de qualifier d'écologique ou anti-écologique tout ce qui relève du nucléaire. Ou d'appeler écologique tout ce qui relève d'un autre modèle énergétique. Ce n'est pas mon habitude de défendre Eric Besson, dont les convictions politiques sont, on le sait, chevillées aux corps, mais l'abus des vocables formés à partir du mot écologique peut agacer au point que le ministère de l'écologie prend le pas sur l'Industrie dès que les médias montrent le bout de leur caméra.

Ce n'est pas le ministère de l'écologie, mais le ministère du Grand Tout Indistinct.

Voir les commentaires

J'ai pas voté Joly, j'ai pas voté Hulot

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

"J'ai voté Eva Joly à la primaire de l'écologie" nous avoue Pot de chambre sur son blog.

Sincèrement, Pot de chambre, je m'en soucie comme de mon premier bermuda. En fait, que l'on vote Hulot, Joly ou Tartenpion, on sait à l'avance que le concours de démagogie autour du cannabis, du nucléaire, du flicage écologiste intégral ou de la place de la voiture en ville est déjà perdu par 60 millions de veaux. C'est une question de semaines.

En attendant l'avénement de ce nouveau totalitarisme, Pot de chambre ferait mieux d'économiser l'électricité et l'ordinateur, comme son parti l'incite fortement à le faire : l'électricité qu'elle utilise est à majorité d'origine nucléaire.

Voir les commentaires

Légalisation du cannabis : l'écologie à la pêche au jeune

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

   A la suite de la manifestation festive et "festiviste" du 7 mai dernier à la Bastille pour la légalisation de la drogue, où l'on trouvait tout ce que la France compte de déchet politique non-recyclable, de moralistes en culotte courte, de petits flics en culotte de peau, l'écologiste Stéphane Gatignon, maire de Sevran, propose de résoudre le problème des règlements de compte entre bandes de trafiquants en légalisant la production et la consommation de cannabis.

   La perspective de 2012 donne des ailes au parti écologiste pour rafler en rase-motte les voix de la jeunesse non-clivée. A l'unisson derrière les héritiers de mai 68, toute une classe d'âge entonne son propre Requiem. Ces révoltés amateurs de Bounty serinent en choeur le chant funèbre destiné à accompagner dans leur dernier voyage l'esprit de la révolte et celui de la liberté.

   Autour d'eux, les médias règlent en bon ordre un conflit déjà tranché à l'avance. Il n'y a que dans la bouche des "acquiesceurs professionnels" (pour reprendre l'expression de Muray) que l'on peut trouver que les propositions de Stéphane Gatignon sont "originales", "à contre-courant" ou même "révolutionnaires". Et d'organiser de faux débats, des déclarations en trompe-l'oeil pour singer l'ombre d'un débat d'opinion sur ce thème. Tout le monde a compris que la seule chose qui progresse dans notre société, c'est le dérèglement des pratiques sociales.

   Dans le cerveau de l'élu de Sevran, la même confusion l'amène à demander une force d'interposition, avec l'armée en premier rôle. Pourquoi pas, étant donnée la qualité de la force propositionnelle de ce maire qui fait honneur à son parti ? L'écologie, en tant que doctrine, ignore la notion de République, quand elle ne la combat pas. Le droit commun, le Bien commun, lorsqu'ils sont ignorés en dépit de l'écharpe tricolore, amènent à mettre tous les belligérants sur le même plan, à limiter l'usage de la force à la séparation des combattants tout en prenant une mesure qui permettrait à ces respectables antagonistes de se réconcilier autour d'une bière fraîche ou d'un barbecue improvisé au pied d'une cage d'escalier transformée, pour l'occasion, en fumoir à boulettes.

   Ce sera, n'en doutons pas, une consolation pour les familles brisées, ruinées, atomisées façon puzzle par les trafics de ces crapules à qui la coalition politique jeuniste souhaite laisser les clés. La République, enfin détruite, pourra laisser la place à une vraie, bonne, authentique politique écologiste, où les enfants sont rois.

 

Voir aussi l'excellent article du camarade L'Hérétique.

Voir les commentaires

L'écologie : une secte qui a réussi ?

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

Le rapport de 2009 de la MIVILUDES, la mission interministérielle qui s'occupe des sectes, citait Jean Vernette dans la partie consacrée à l'alimentation dans le cadre des dérives sectaires. Cet auteur, en 1993, écrivait déjà :

"Le retour à la nature et son respect intégral dans notre manière de vivre se traduira par une attitude écologique vécue au quotidien : alimentation nouvelle, parce que nous sommes responsables de notre corps et donc de ce que nous mangeons, parce que la nourriture conditionne nos états de conscience et notre vie spirituelle ; une utilisation de produits non toxiques pour GAÏA ; emballages biodégradables, essence sans plomb, papier recyclable ; une bonne connaissance des règles de la géobiologie : médecine de l’habitat, utilisation du chauffage solaire, protection contre les ondes électromagnétiques nocives, car le New Age est harmonie de l’homme avec son environnement et accueil des forces vibratoires telluriques et cosmiques ; un recours aux médecines naturelles qui signera un nouvel art de vivre : homéopathie, médecine steinérienne, phytothérapie… »

Les auteurs du rapport poursuivent :

"Ces pratiques, lorsqu’elles comportent des règles alimentaires déséquilibrées, carencées voire extrêmes, ont révélé leur redoutable efficacité dans les processus d’emprise ayant conduit au suicide, ou à une mort prématurée d’adeptes atteints de pathologies engageant le pronostic vital, par refus de protocoles thérapeutiques éprouvés."

Voilà ce qui nous attend.

Vous n'y croyez pas ?

Un exemple parmi d'autres : le mythe du litre et demi d'eau quotidienne. Selon une étude américaine, cette quantité ne serait pas obligatoirement nécessaire, comme l'indique cet extrait de CDansL'Air du 30/4/2008.

Selon une nutritionniste française, la quantité est à évaluer individuellement. Quelle surprise !

Le rapport donnait aussi de nombreux exemples de dérives nutritives, issues de pratiques extrêmes diverses.

Nous attendons le rapport 2011 qui doit être remis au ministre aujourd'hui, mais aujourd'hui, force est de constater qu'un gigantesque mouvement d'opinion surfe sur la tendance généralisée au flicage actif et rétroactif, à la paranoïa millénariste, au repentir suicidaire, porté par une véritable déferlante d'irrationnel, d'approximation, de valeurs numériques ignorées, hasardées quand elles ne sont pas trafiquées. Rétrospectivement, la liste de tout ce dont l'écologie ne nous a pas gentiment préservé pendant 60 ans fait froid dans le dos... ou sourire.

Mais "rétrospectivement" est un mot tabou : du point de vue écologiste, il est légitime de juger hier avec les yeux d'aujourd'hui et celui qui tenterait de replacer le choix de l'énergie atomique dans son contexte d'après-guerre serait convaincu de collaboration avec l'ennemi. "Contexte historique" devient un gros mot. Pourtant, il permettrait aussi de replacer l'histoire de l'écologie dans son contexte des années soixante et de son activation par des individus émanant du capitalisme esclavagiste le plus cynique.

L'écologie, religion malthusienne fondée dans les années 60, avec son cortège de puissances médiatiques, est un mouvement d'opinion, un mouvement de flicage généralisé et consenti, "qui a bien réussi" à partir d'idées simples. Qu'un parti politique de premier plan s'en réclame ne semble pas inquiéter nos contemporains. Pas plus que les déclarations syncrétiques et incantatoires des personnalités politiques concernées (à droite : "L'écologie n'est ni de gauche ni de droite." ou à gauche : "L'écologie est de gauche."). C'est dommage.

En attendant qu'il soit interdit, par force de loi, de parler de son histoire, il faut dénoncer ce mouvement pour ce qu'il est : un nouveau totalitarisme, une nouvelle inquisition.

Voir les commentaires

L'Ecologie n'aime pas les pauvres.

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

   Pendant une visite à des amis dans une ville des Hauts-de-Seine, au cours de la promenade dans le quartier, nous tombons sur un terrain immense dans un quartier densément pavillonnaire, avec cet écriteau bricolé sur un drap : "Non au béton, oui aux espaces verts"

Après demande d'élucidation, nous comprenons que le maire a décidé de la construction de logements sociaux sur ce terrain et que les riverains n'en veulent pas.

   Les riverains préfèrent les espaces verts. Certains le disent à la manière de l'époque : le vocabulaire est simple, la formulation synthétique et efficace, le propos est conforme à l'idéologie dominante, le débat est réduit au seul acquiescement tant tout cela parle d'évidence. En replaçant le propos dans son contexte, l'auteur de cette littérature représentative de son époque voulait peut-être dire : "Mesdames, messieurs les pauvres, je sais que vous dépensez la moitié de votre salaire dans votre logement du fait de la crise du logement qui ne cesse de s'aggraver en France, mais il faut de grands espaces verts pour mes enfants qui, avouons-le, valent beaucoup mieux que les vôtres."

   C'est un discours de droite dans un quartier de droite. Ce n'est pas étonnant, pas plus que l'appel aux espaces verts pour justifier la discrimination sociale.

   Ce qui est amusant, c'est qu'en cherchant dans la même commune, on trouve des écologistes avec des positions à peu près similaires sur le même thème : la construction de logement social est synonyme d'expropriation (pourtant, le droit de préemption est inscrit dans la loi), le béton est l'ennemi public n°1 (quelle ingratitude !), et les enquêtes publiques sont réputées opaques (pour les trouver opaques, il suffit de ne pas les lire). Heureusement que l'auteure de ce blog reconnaît "J'avoue ne pas maîtriser les dossiers; Et mon raisonnement est des plus simples." Tout s'explique !

   Quand on est écologiste, il est bon d'avoir un vernis de gauche. Donc ce qui est opposé au logement social, c'est le logement social dit "positif", une sorte d'utopie écolo-financière trrrrrrès tendance, avec des retombées prévues "pour demain", comme tout ce que promettent les écologistes.

    La hantise de l'"entassement" reste la dominante, comme je l'expliquais déjà à Novak il y a quelques mois. La peur de l'écologiste, c'est le NOMBRE, dans un quartier considéré comme un ECOSYSTEME : "Pourquoi changer des physionomies de quartier ? C'est un pan du passé, des gens déracinés... et un peu d'âme qui disparaît." Les arguments évoqués pour s'opposer au changement n'auraient pas déplu au militant lepéniste de base : droit du sol, primauté de l'ancien sur le nouveau, religiosité, caractère sacré de ce qui pourrait disparaître ou de ce qui a déjà disparu. De bonnes vraies valeurs de gauche bien de chez nous, n'est-ce pas ?

Voir les commentaires

Légalisation du cannabis : l'écologie à la pêche aux jeunes

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

   A la suite de la manifestation festive et "festiviste" du 7 mai dernier à la Bastille pour la légalisation de la drogue, où l'on trouvait tout ce que la France compte de déchet politique non-recyclable, de moralistes en culotte courte, de petits flics en culotte de peau, l'écologiste Stéphane Gatignon, maire de Sevran, propose de résoudre le problème des règlements de compte entre bandes de trafiquants en légalisant la production et la consommation de cannabis.

   La perspective de 2012 donne des ailes au parti écologiste pour rafler en rase-motte les voix de la jeunesse non-clivée. A l'unisson derrière les héritiers de mai 68, toute une classe d'âge entonne son propre Requiem. Ces révoltés amateurs de Bounty serinent en choeur le chant funèbre destiné à accompagner dans leur dernier voyage l'esprit de la révolte et celui de la liberté.

   Autour d'eux, les médias règlent en bon ordre un conflit déjà tranché à l'avance. Il n'y a que dans la bouche des "acquiesceurs professionnels" (pour reprendre l'expression de Muray) que l'on peut trouver que les propositions de Stéphane Gatignon sont "originales", "à contre-courant" ou même "révolutionnaires". Et d'organiser de faux débats, des déclarations en trompe-l'oeil pour singer l'ombre d'un débat d'opinion sur ce thème. Tout le monde a compris que la seule chose qui progresse dans notre société, c'est le dérèglement des pratiques sociales.

   Dans le cerveau de l'élu de Sevran, la même confusion l'amène à demander une force d'interposition, avec l'armée en premier rôle. Pourquoi pas, étant donnée la qualité de la force propositionnelle de ce maire qui fait honneur à son parti ? L'écologie, en tant que doctrine, ignore la notion de République, quand elle ne la combat pas. Le droit commun, le Bien commun, lorsqu'ils sont ignorés en dépit de l'écharpe tricolore, amènent à mettre tous les belligérants sur le même plan, à limiter l'usage de la force à la séparation des combattants tout en prenant une mesure qui permettrait à ces respectables antagonistes de se réconcilier autour d'une bière fraîche ou d'un barbecue improvisé au pied d'une cage d'escalier transformée, pour l'occasion, en fumoir à boulettes.

   Ce sera, n'en doutons pas, une consolation pour les familles brisées, ruinées, atomisées façon puzzle par les trafics de ces crapules à qui la coalition politique jeuniste souhaite laisser les clés. La République, enfin détruite, pourra laisser la place à une vraie, bonne, authentique politique écologiste, où les enfants sont rois.

 

Voir aussi l'excellent article du camarade L'Hérétique.

Voir les commentaires

Mon gentil Conseiller Général écologiste m'écrit

par Erasmus Tharnaby

publié dans Ecologie-Ekologio

Il se trouve que le conseiller général de ma circonscription est écologiste. Je sais. Je n'ai pas de chance. Je vais bientôt rouler dans une circonscription entièrement limitée à 30km/h, si elle ne finit pas couverte de potelets et interdite aux voitures et aux scooters.

Mon conseiller général vert m'écrit donc sur du papier européen 100% recyclé pour m'expliquer ce qui est BIEN et ce qui n'est PAS BIEN.

Ce 4 pages d'information donne les dates des réunions publiques, les compte-rendus des actions du Conseil Général de mon département, et tout un tas d'informations passionnantes avec, en prime, le commentaire moral de mon édile. Ainsi, je découvre que les suppressions de postes dans l'Education Nationale, ce n'est PAS BIEN, que souhaiter la sortie du nucléaire, c'est BIEN, que détruire une usine du 19e siècle ce n'est PAS BIEN mais que restaurer un gymnase c'est BIEN.

Mon conseiller général vert (je suis bien obligé de dire que c'est le mien, comme je dis c'est mon président de la République ou c'est ma crampe) n'a pas beaucoup de collègues verts. Certains sont bleus, d'autres sont roses mais dans l'ensemble, il ne peut compter que sur lui-même.

Alors il fait des demandes qui sont BIEN, comme faire des actions d'économie d'énergie, mais les autres conseillers les lui refusent, ce qui n'est PAS BIEN. L'économie solidaire, c'est BIEN, les entreprises privées cotées en bourse, ce n'est PAS BIEN.

Badge anti-nucleaireMon conseiller général aime les badges rétros : le sympathique petit soleil rouge avec le moto : "Nucléaire non merci" a refait surface. Le logo education Nationale aussi. S'il n'est pas encore rétro, ça ne devrait plus tarder. Quant au logo Europe Ecologie Les Verts, il va bientôt devenir Les Verts Les Verts, après le départ de Cohn-Bendit. Décidément, c'est plein d'idées simples et de logos rétros dans le 4 pages de mon gentil conseiller général vert.

Voir les commentaires

1 2 > >>