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Enfin une bonne nouvelle ! Le Ministère de l'écologie est mort !

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

Ce n'est pas moi qui le dit mais un blogueur de Mediapart nommé Gavroche. Je n'ai pas envie de le contredire même si le ton général est plutôt défaitiste et apocalyptique, comme d'habitude. De quoi parle ce malheureux ?

Du loup !

Il paraît que plus personne ne défend le loup en France. Quel dommage !

loup.jpgSi on suit le raisonnement de notre illuminé des canines, le ministère de l'écologie n'existe plus depuis que le conseil chargé d'examiner l'implantation du loup en France, le Groupe National Loup (il paraît que c'est du français...), a été mis en place. Ce groupe de spécialistes comprend des personnes qui parlent de régulation. Il s'agit de prendre en compte les nuisances causées par cet animal. Que de "violences dans nos montagnes" !

Si le GNL prend en compte les revendications des agriculteurs, c'est la fin du loup, son "éradication". Oui, et alors ? Comment faisions-nous depuis le 19e siècle, sans loup ? La forêt, les espaces sauvages en France étaient en danger, c'est certain ! Et par voie de conséquence, sacro-sainte biodiversité oblige, nous étions en danger aussi ! Sans elle, nous ne risquons pas de retrouver notre "état de naturalité le plus authentique"...

Voilà ! C'est ça ! Avant, quand le loup n'était plus là, nous étions en danger !

 

Par contre, dans les commentaires de cet article plutôt comique, Ivan Villa a retrouvé son "état de connerie le plus authentique". Je vous le conseille.

En réalité, c'est que l'ASPAS, une association de protection des animaux sauvages, ne fait pas partie de cette commission : c'est pourquoi le Ministère de l'Ecologie n'existe plus. L'ASPAS est indispensable au Ministère pour qu'il soit un ministère !

Ah ?

C'est tout ?

Zut ! C'était une fausse bonne nouvelle ! En fait, Gavroche a retrouvé son "état de frustation le plus authentique" et tous ses copains avec lui. Les pauvres !

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Filière éolienne : la grande illusion

par Erasmus Tharnaby

publié dans Monde-Mondo

C'est l'agence européenne du lobby éolien (EWEA) qui l'affirme : l'Europe aurait atteint la capacité de production de 100GW. Bien sûr, comme c'est un chiffre publié par l'Empire du Bien, on ne peut que se réjouir. En l'occurence, la béatitude vient du site notre-planète-info.fr, un modèle du genre. Esprit critique s'abstenir.

Eolien.jpgCe que compte l'EWEA, c'est la capacité de production. Ce ne sont pas des GWh mais des GW ! Ce qui donnerait une production annuelle possible de 100 x 365 x 24  soit 876000 GWh ce qui représenterait 4,6% de la production mondiale ! Donc la production d'électricité éolienne est significative. Bravo.

Mais il y a un loup... une arnaque... un petit mensonge par omission...

Les 57 millions de foyers que l'EWEA prétend pouvoir alimenter ne le seront que s'il y a du vent, quoiqu'on en dise. En d'autres termes, cette "capacité de production" est un miroir aux alouettes : elle reflète mal la production réelle, plus difficile à évaluer. Et c'est là que se situe l'arnaque.

Un exemple avec le site suivi-eolien.com : il est censé indiquer la PRODUCTION d'électricité d'origine éolienne alors qu'il n'indique que la capacité installée. Ce site indique, département par département, localité par localité, la "production" en France. C'est un pur mensonge. Une étude de 2004 citée par le site béatifié Planète éolienne indique que la quantité d'électricité réelle produite par 10000MW installé correspond à 2860MW réels. Sur Wikipédia, pourtant très noyauté par les écolos et la bienpensance consensuelle, on trouve même que le facteur de charge, c'est à dire le rapport entre l'énergie réellement produite et la capacité nominale, est autour de 20%, c'est à dire un CINQUIEME de la capacité nominale.

La puissance totale installée en France, 7125MW, ne peut donc donner bon an mal an qu'un cinquième de cette valeur soit 1400MW environ, la puissance d'un seul réacteur nucléaire.

De la même façon, les homélies de Saint Christian Kjaer, directeur de l'EWEA, une ONG qui n'est qu'une instance de lobbying en faveur d'industriels du secteur, sonnent un peu creux et les chiffres sont totalement pipeautés : une personne en Europe consomme en moyenne 29000kWh d'après l'Agence de l'Energie. D'après l'EWEA, qui fabrique ses chiffres elle-même comme l'ONU, une éolienne off-shore est capable de produire 24785MWh par an. J'en déduit qu'une éolienne permet de produire l'énergie annuelle de 852 personnes. Ce chiffre serait valable si les gens ne consommait que de l'électricité mais elle ne représente que 20% de ce que consomment les Européens. Cette production suffirait donc, en moyenne à 5 fois plus de personnes, soit environ 4300 personnes.

L'EWEA estime ce chiffre à 6334 foyers !

La première victime de l'énergie éolienne, ce n'est ni la faune avicole ni la filière nucléaire. La première victime de l'énergie éolienne, c'est la vérité.

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Etudes sur les OGM : beaucoup de bruit pour cacher le trouble...

par Erasmus Tharnaby

publié dans Europe-Euxropo

Un raffut énorme est soulevé actuellement sur l'étude du Pr Séralini concernant l'ingestion de maïs Monsanto par des rats de laboratoire.

Je ne discuterai pas les manques supposés du protocole appliqué pour obtenir des rats truffés de tumeurs cancéreuses. Certains scientifiques disent que trois mois suffisent pour faire apparaître les effets toxicologiques d'un produit tandis que d'autres estiment que c'est nettement insuffisant quand les doses mises en jeu restent faibles.

J'aurais envie de donner plutôt raison aux seconds. Mon exposition à leurs saloperies risque en effet de durer plus de trois mois....

EFSAMONSANTO.jpg

 

Dans le rapport de l'EFSA sur le MON810, par exemple, un détail me fait sursauter : "From the data submitted by the applicant in its 2010 MON 810 report, the EFSA GMO Panel did not identify adverse effects on the environment or human and animal health due to maize MON 810 cultivation during the 2010 growing season." Vous avez bien lu : "From the data submitted by the applicant..."

En d'autres termes, les données destinées à permettre à l'EFSA d'evaluer la toxicité du MON810 ont été fournies à l'autorité européenne par Monsanto lui même. Ça, c'est de la science !

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République française vs Google et Twitter

par Erasmus Tharnaby

publié dans Monde-Mondo

Les deux conflits qui opposent la nation française aux géants du net ne sont pas de même nature.

Dans le cas de Twitter, on apprend par le quotidien L'Alsace que selon l’avocat de l’UEJF, Me Stéphane Lilti, Twitter a officiellement accepté « le retrait des tweets » que l’UEJF « lui signalerait ». « On a obtenu qu’ils appliquent spontanément la loi française, pour laquelle une injonction judiciaire n’est pas nécessaire au retrait d’un contenu manifestement illicite ». Le site américain se plie spontanément à la règle de la République.

Dans le cas de Google, l'Etat français entend récupérer une infime partie des montagnes de brouzouf que le moteur de recherche se fait sans aucune contrepartie à partir de contenus comme celui que je suis en train de taper gratuitement à cette seconde.

Les internautes de la planète sont bombardés à flux continu de publicités ciblées dont Google reste, en fin de parcours, le principal bénéficiaire. Pour figurer dans la petite fenêtre rose, en tête des résultats de recherche, il faut être le plus offrant. Il existe des tarifs forfaitaires mais aussi une gigantesque concurrence commerciale sur des créneaux ciblés de plus en plus finement.

Dans une société où les revenus de l'Etat sont liés à l'activité du pays, et sur un réseau mondial où l'enthousiasme béat des babacools de la toile a laissé place à une jungle règlementée par la seule censure, mettre un peu de fiscalité est une façon de poser le débat : les libertaires de l'Open Source ne doivent plus être les "idiots utiles" des machines à pognon.

La menace de Google de ne plus référencer les sites français est un geste d'une extrême gravité : il met à jour le totalitarisme basé sur les bons sentiments, il donne la mesure du pouvoir des multinationales sur les nations et trahit la motivation profonde cachée derrière les beaux discours : gouverner le monde. Ça vous rappelle quelque chose ?

La réponse du gouvernement doit être de promouvoir un nouveau moteur de recherche conçu comme un service public, un outil d'excellence technologique comme nous sommes capables de le faire, neutre et républicain, sans peur du dénigrement idéologique de la droite. On pourrait les entendre d'ici : le marché dérèglementé étant synonyme de liberté, on a tôt fait d'en déduire qu'un tel outil géré par l'Etat serait liberticide, censurogène, et blablabli, et blablabla... De tels moteurs existent déjà (Exalead,par exemple) mais ne sont, à ce jour, dotés d'aucune plus-value d'équité ou de neutralité.

L'autre totalitarisme des bons sentiments, l'écologie, devrait recevoir une réponse identique, réponse que nous préconisons dans ces pages depuis longtemps : que les grandes questions dites "écologiques" rejoignent le domaine républicain qu'elles n'auraient jamais dû quitter, celui de la santé publique, de la morale républicaine ou du bien commun.

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Empire du Bien et balkanisation de l'Europe

par Erasmus Tharnaby

publié dans Europe-Euxropo

Avec la sécession progressive de la Catalogne vis-à-vis de l'Espagne puis celle de l'Ecosse vis-à-vis de l'Angleterre, l'Europe entre de plain-pied dans un processus de balkanisation d'une extrême gravité avec la possible partition de la Belgique. Il y avait eu la séparation de la Slovaquie et de la République Tchèque dans un climat apaisé. Aujourd'hui, la crise financière, politique et morale que les institutions européennes ont provoquée font apparaître ces mouvements d'opinion séparatistes comme des symptômes d'un affaiblissement généralisé du continent.

Merkel.jpgLe terme Balkanisation a été employé pour la première fois en 1918 par Walther Rathenau, industriel et homme politique allemand, assassiné en 1920 par une société secrète d'extrême droite, l'Organisation Consul. La balkanisation n'était pas, pour Rathenau, un processus avantageux pour les peuples et leurs dirigeants.

Aujourd'hui en France, la décentralisation et le séparatisme sont considérés avec bienveillance ou tout au moins avec bonhommie, en particulier à gauche. En Espagne, le mouvement centrifuge des régions est considéré comme une des valeurs de la gauche pour des raisons historiques. Les élites catholiques et droitières qui avaient dirigé le pays jusqu'à Franco s'étaient efforcées de rassembler les différents constituants du pays pour en faire une nation puissante. Par contre, en Belgique, le séparatisme adopte la même généalogie politique qu'en Italie. Dans tous les cas, c'est un sentiment d'injustice et un désir d'identité qui s'expriment alors que ces mouvements procèdent plutôt d'un immense égoïsme.

L'autodétermination, vue de la gauche française, semble partager des valeurs communes avec la décolonisation et le démantèlement des empires, et ces valeurs annihilent tout pragmatisme dès que la mauvaise situation économique touche les citoyens. Tout le monde en Europe semble trouver que l'émergence de micro-états est une fatalité et qu'après tout, l'Europe n'en gouvernera que plus facilement ce grand ensemble de micro-revendications. C'est l'Empire du Bien, version géopolitique.

La réalité est évidemment plus sombre.

Un ensemble politique est fort si ses différentes composantes le sont aussi. Cette balkanisation, que d'autres appellent régionalisation de l'Europe, appelée de ses voeux par l'Assemblée des Régions d'Europe, ne pourra donner le jour qu'à un géant de papier, sans consistance politique, sans horizon idéologique à l'exception de l'orthodoxie bancaire, c'est à dire la faillite financière, politique et morale.

L'éclatement des nations qui se déroule aujourd'hui sous les yeux attendris des tenants de l'Empire du Bien ne peut aboutir qu'au déclin européen comme autant de péripéties de la "fin de l'Histoire", processus de fragmentation à l'infini de nos destins virtuels.

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Hyderabad : encore des sous pour l'ONU...

par Erasmus Tharnaby

publié dans Monde-Mondo

A Hyderabad, au sommet mondial pour la biodiversité organisé par l'ONU, le premier ministre indien Manmohan Singh a exhorté les ministres de 70 pays présents à la session d'aujourd'hui mardi pour qu'ils donnent des sous et des moyens humains et techniques pour développer les programmes de l'ONU pour la biodiversité. C'est formidable.

Cheque.jpg

En effet, comme le rapporte l'article de Science et Avenir (vous avez bien lu: Science et Avenir), un spécialiste de la biodiversité travaillant à l'IDDRI, Institut sur le Développement Durable et les Relations Internationales, il faudrait trois à huit fois les crédits déjà engagés pour réaliser les 20 objectifs fixés par l'ONU. Il faut savoir que l'IDDRI est une organisation financée par GDF Suez, Veolia Environnement, EDF et Lafarge. Que des philanthropes ! De même, les chiffres invérifiables avancés par cet expert, Romain Pirard, sont établis par le FEM, Fond pour l'Environnement Mondial, une officine fondée par l'ONU et co-financée à l'origine par la Banque Mondiale. Et ainsi de suite. Ne cherchez pas, dans les justifications avancées, autre chose que des études prévisionnelles établies par des officines financées par l'ONU ou des groupes privés, à qui nous sommes censés décerner un brevet d'honorabilité en fermant les yeux.

C'est plutôt en se bouchant le nez qu'il faut aborder ce panier de crabes onusiens : impossible de qualifier de scientifique de telles études. Impossible d'accorder la moindre foi à ces prévisions toujours plus alarmistes donnant des chiffres invérifiables à des degrés de précision terriblement bas ou ridiculement élevés.

En attendant, des hordes de conférenciers, de petites mains, de compteurs de méduses en eaux troubles continuent d'exister pour servir exclusivement la gigantesque pieuvre appelée ONU, pour laquelle la défense de l'environnement représente l'occasion unique d'obliger les gouvernements à lui passer la main.

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Pourquoi Sarkozy ne reviendra pas

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

La "rumeur insistante" selon laquelle l'ancien "président" français pourrait bien revenir n'est, à mon avis, qu'une faribole, un contrefeu, un bavardage de journaliste.

Cette semaine, il y a eu l'affaire Buisson. Elle ne fait que commencer. Elle va renvoyer devant les prétoires le présumé innocent Patrick Buisson qui, selon Le Monde, a profité de son rôle privilégié auprès de Sarko pour imposer son système d'opinion et de rémunération. Il est impossible que l'ancien "président" ne soit pas éclaboussé puisqu'il a, lui aussi, profité du système.

Pendant ce temps, les soupçons de financement illégal pour la campagne d'Edouard Balladur, liés aux rebondissements de l'affaire Karachi pourrait aussi continuer à donner des sueurs froides à l'ex. Bien des zones d'ombres persistent et le plus sarkozien des ténors de l'UMP, Jean-François Copé n'est pas à l'abris non plus. On se souvient de son bain dans la piscine de Takkiedine. Manque de chance, l'homme d'affaire libanais s'est mis à table mi-septembre. Les révélations ne font que commencer.

Il y a aussi ces soupçons de financement lybien pour la campagne UMP de 2007. Entre la tente de Kadhafi et l'attaque de la Lybie l'an passé, la girouette Sarkozy n'a pas fini d'entendre parler de ses anciens amis.

Dans un sondage récent, 55% des Français ne voulaient pas le revoir. Et je ne suis pas sûr que ses conférences au Waldorf-Astoria pour des sommes qui n'ont pas été révélées le remettent en faveur auprès des petites gens qui l'avaient élu en 2007.

Pendant ce temps, la droite se gausse de la mise en examen de la pauvre députée écologiste Mme Lamblin. Non, je ne ricanerai pas. Ici, on sait depuis longtemps que les écologistes sont comme les autres. Ils ont beau se croire "bons pour la planète", ils n'en sont pas moins des êtres humains plongés tout vivants dans la politique, ce qui est d'autant moins compatible avec la sainteté que l'écologie est une doctrine pourrie par essence.

 

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Homoparentalité : le retour du débat

par Erasmus Tharnaby

publié dans France-Francio

On le sentait bien dans les médias : le débat sur l'homoparentalité semblait confisqué, déjà tranché. Il faut bien hélas reconnaître un mérite aux maires UMP que leurs collègues de l'Île aux Enfants n'ont pas eu : celui de remettre sur la table des éléments de discussions face auxquelles les réactions habituelles n'ont pas prise.

On a eu le même mécanisme pour l'écologie : "Comment ? Vous vous élevez contre l'écologie ? Vous êtes contre les bébés phoques et la gélinotte mordorée ? Vous voulez que tous les animaux meurent ?"

Tous les animaux ? Non, juste quelques représentants de l'espèce homo cretinus ecologicus.

Pour le débat sur l'homoparentalité, les psys commencent à parler et à donner des arguments intelligents, sensibles, fondés sur l'expérience. Alors évidemment, les journalistes sont emmerdés. On voit bien qu'ils ne réservent leurs questions embarrassantes qu'aux débateurs du "mauvais" côté mais ils ont bien du mal à les faire passer pour de vieux réacs disciples de Christine Boutin. Ils ont du mal à leur demander : "Comment ? Vous n'aimez pas les homosexuels ?"

Ces nouveaux débateurs compétents ne font pas les "idiots utiles" de la droite catholique. Ils amènent une vraie plus-value au débat, une hauteur de vue qu'il est bien difficile de prendre quand on est journaliste à France-Inter.

Il suffit de réécouter Patrick Cohen ce matin sur cette radio : on aurait dit qu'il modérait un débat entre Cécile Duflot et Jacques Cheminade !

Evidemment, face au GIEC, à l'ONU, face aux torrents de bons sentiments relayés par l'Île aux Enfants (la gauche bobo) comme hier face au Club de Rome, au Club des 1001, il est plus difficile aux intellectuels comme Luc Ferry ou Pascal Bruckner qui élaborent un discours critique sur le totalitarisme écologique de se faire entendre. Mais il est toujours bon de constater que le débat peut resurgir au moment où on l'attend le moins.

Comme, de toutes façons, le débat est déjà réglé d'avance à l'Assemblée et au Sénat, au moins les citoyens auront été prévenus.

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Usine de dessalement : l'Australie et le tout-privé

par Erasmus Tharnaby

publié dans Monde-Mondo

A l'heure où les ressources en eau sont considérées comme de plus en plus convoitées et font l'objet de manigances invraisemblables dans certaines régions du globe, l'Australie "bénéficie" désormais d'une nouvelle usine de dessalement des eaux qui fournit 1/3 de l'eau nécessaire à la ville de Melbourne. La ville de Perth est déjà alimentée par un tel système.

Il s'agit d'un procédé d'osmose inverse par filtration dont le coût est évalué à 4 à 5 kWh par m³. C'est une technologie fiable, parfaitement au point aujourd'hui.

Le seul ennui reste que les Etats, comme l'Australie, l'Espagne ou le Sultanat d'Oman, se soucient peu encore aujourd'hui de la nature des investissements effectués. Actuellement, ils sont tous réalisés dans un cadre privé. En Australie, c'est Degrémon, filiale de Suez.

Le concept-clé d'un Etat responsable est la pérennité. Or, par définition, une entreprise privée peut être vendue, peut faire l'objet d'une Offre d'Achat hostile, peut faire faillite, etc. Dans ce contexte, la ressource en eau indispensable à des centaines de milliers de personnes dans chaque agglomération perd de sa fiabilité, avec les risques que cela comporte en terme de santé publique.

On sait aussi que cette technologie nécessite tout de même de grandes quantités d'énergie, au point qu'elle est souvent adossée à une centrale thermique. C'est pourquoi le lobbying intense exercé par les organisations émanant de l'ONU, les effets secondaires du marché des droits à polluer sur le coût de l'énergie ainsi que les pseudo-aléas de la géopolitique sur le prix du baril de pétrole, ces trois facteurs constituent autant de risques sur ce type de production.

Pour un Etat digne de ce nom, c'est à dire une république qui a conscience de son devoir de résilience, la présence de la ressource hydrique dans le giron du privé devrait poser problème.

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Conférence d'Hyderabad : l'anti-science en marche

par Erasmus Tharnaby

publié dans Monde-Mondo

La onzième conférence mondiale sur la bio-diversité s'ouvre à Hyderabad, en Inde, sur une demande d'action rapide des Etats pour lutter contre la chute de la bio-diversité dans le monde.

Cette conférence est née il y a 20 ans au Sommet de l'Empire Onusien, euh... pardon, au Sommet de la Terre de Rio. Elle est financée, bien sûr, par nos impôts, via l'ONU. Ce gigantesque "comité Théodule" a pour but de publier des objectifs inatteignables à des horizons invérifiables. Il est constitué d'experts et de ministres non élus, souvent ministres de l'écologie, véritables émissaires onusiens dans nos gouvernements souverains.

Les débats enfilent comme des perles les propos invérifiables sur des chiffres bidonnés : l'UICN, l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, sorte de bras armé de l'écologie profonde, a dressé une liste rouge des espèces en voie de disparition. Elle établit, sans le moindre contrôle scientifique, des taux incroyablement élevés d'espèces en voie de disparition mais à la question "Comment cette liste est-elle établie ?", la réponse est :

"Le système mis au point pour l’établissement de la Liste rouge est le résultat d’un vaste processus de concertation, d’élaboration et de validation de plusieurs années, mené par les experts de la Commission de sauvegarde des espèces de l’UICN."

En d'autres termes, les experts de l'UICN dressent la liste de l'UICN. Bien sûr, il y a des critères quantitatifs : "taille de population, taux de déclin, aire de répartition géographique, degré de peuplement et de fragmentation de la répartition" mais il ne suffit pas de parler d'une chose sérieuse pour en parler sérieusement et cette production de données ne fait l'objet d'aucune contradiction d'origine scientifique.

Ce qui permet au Nouvel Obs de rapporter fièrement que "D'après la liste rouge des espèces menacées de l'UICN, sur les 63.837 espèces évaluées, 19.817 sont menacées d'extinction, dont 41% des amphibiens, 33% des récifs coralliens, 25% des mammifères, 13% des oiseaux et 30% des conifères." Ça, c'est du journalisme ! Ces valeurs à 5 chiffres significatifs sont censés nous donner le tourni et plonger Mme Michu dans le désarroi le plus complet.

Quel projet anime donc, d'un seul mouvement, tout ce petit peuple de l'écologie, tous ces petits bouffeurs de verrines en cocktails aux frais de la Princesse, pour qu'ils en oublient, d'une seule âme, tout esprit critique, tout esprit tout court, toute dignité ? De l'écologie, ils se foutent royalement ! Ils marchent sur la tête des compteurs de palourdes en eaux troubles, ils conchient les dégazeurs d'albatros à poil dur, ils méprisent les militants-bébés-phoques, tous ces gagne-petits de l'écologie triomphante rampant dans la mangrove idéologique issue du Troisième Reich.

Le Graal de ces Diafoirus de la science, c'est la gouvernance mondiale de l'ONU, pour laquelle l'écologie est un tremplin laborieux mais, hélas, bien efficace !

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